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Bienvenue sur ''Plume de Vie'', le blog de Florence Pungong.

"Plume de Vie" propose une réflexion différente et profonde sur le sens de la foi chrétienne.

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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

dimanche 31 octobre 2010

L’absence de Dieu…

 

« Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Jean 11:21

Les sœurs de Lazare avaient envoyé dire à Jésus que leur frère, celui qu’Il aimait était malade. Jésus les avait rassurées en disant : « Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » Et leur frère était mort peu après, sans que Jésus ait daigné interrompre Ses activités pour courir au chevet de Son ami. Quand Il finit par arriver au lieu du deuil, déçues, Marthe et Marie lui firent par de leur déception : « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » (Jean 11:3-4,21,32)

Moise avait bien été envoyé dire à Pharaon de laisser aller les enfants d’Israël. Le Seigneur avait en outre promis de l’utiliser comme l’instrument de délivrance et Moise s'attendait à ce que cela se fasse rapidement et sans heurt. Mais à sa grande surprise, la condition déjà très difficile des siens empira. Furieux, les commissaires du peuple s’en prirent à lui et à son frère, disant : « Que l'Éternel vous regarde, et qu'il juge! Vous nous avez rendus odieux à Pharaon et à ses serviteurs, vous avez mis une épée dans leurs mains pour nous faire périr. » Dépité, Moise alla se plaindre au Seigneur : «…Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple? Pourquoi m'as-tu envoyé? Depuis que je suis allé vers Pharaon pour parler en ton nom, il fait du mal à ce peuple, et tu n'as point délivré ton peuple. » (Exode 5.21-23) En d’autres termes, ‘‘ Tu m’as envoyé, je suis parti, et maintenant nous payons les pots cassés et Tu n’as toujours pas tenu Ta promesse ! Où es-Tu ? Que fais-Tu ? Qu’attends-Tu ?’’ Dieu lui dit : « Va vers Pharaon, car j'ai endurci son cœur et le cœur de ses serviteurs, pour faire éclater mes signes au milieu d'eux. C'est aussi pour que tu racontes à ton fils et au fils de ton fils comment j'ai traité les Égyptiens, et quels signes j'ai fait éclater au milieu d'eux. Et vous saurez que je suis l'Éternel. » (Exode 10.1b-2)

C’est la même réponse qui serait faite quelques siècles plus tard, à Marthe et Marie.

Jérémie s’est écrié : « Tu m'as persuadé, Éternel, et je me suis laissé persuader; Tu m'as saisi, tu m'as vaincu. Et je suis chaque jour un objet de raillerie, tout le monde se moque de moi. » (Jérémie 20:7) Nous aussi avons souvent entendu la voix de Dieu taire nos inquiétudes par rapport à une situation "désespérée". Nous avons passé en revue tous les textes appropriés de promesses dans la Bible, nous les avons médités et récités avec foi (pour ne pas dire avec ferveur) jusqu’à entendre dans notre esprit, que les carottes n’étaient pas cuites et qu'il y avait encore de l'espoir. Nous L’avons entendu dire qu’Il allait se glorifier au travers de ce problème et nous avons repris courage et espoir. Et puis, à notre plus grand ahurissement, rien ne s’est passé comme nous avions commencé à l’espérer et la catastrophe s’est produite : l'être tant aimé a quand même fini par mourir malgré toutes les prophéties entendues, le divorce a quand même été prononcé, le test du VIH s’est quand même révélé positif, le diagnostic de cancer a quand même été retenu, nous avons quand même perdu notre emploi et notre retraite…Et là, comme Moise, Jérémie, Marthe et Marie, nous sommes décontenancés, nous nous posons des questions, nous nous demandons où est passé Dieu et nous finissons par douter de la parole que nous avions initialement entendue et de laquelle avait jailli notre foi : « Seigneur, si tu eusses été ici, ceci ne serait pas arrivé… »

Derrière cette incompréhension, se trouve enracinée la conviction que le malheur ne doit et ne peut atteindre le juste, l'intègre et le pieux. Sa vie est supposée être en permanence un long fleuve tranquille. C’est pourquoi, les amis de Job voulaient absolument qu’il confesse son péché car pour eux, il était impensable qu’il ait pu perdre biens et enfants sans avoir transgressé aucun interdit. Son infortune prouvait que Dieu l’avait abandonné et qu’Il était ‘absent’ au moment de l’épreuve. Or, selon leur ‘théologie’, le péché était la seule cause qui pouvait maintenir le Seigneur à l’écart. « Cherche dans ton souvenir: quel est l'innocent qui a péri? Quels sont les justes qui ont été exterminés? » Quant à sa femme, elle pouvait difficilement comprendre la raison d’un traitement aussi cruel après qu’il ait servi l’Eternel aussi fidèlement : « …Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs! » (Job 4:7 et 2:9)

Seigneur, si tu eusses été ici…Ceci ne serait pas arrivé. Cela s'est produit parce que je suis tombé sur Ta boite vocale et lorsque Tu as eu le message, il était trop tard !

Et pourtant, Il était là et Il est toujours là. Marthe n'avait pas remarqué Sa présence mais Il était bel et bien présent. Autrement, comment aurait-Il pu dire : « Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller… Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui. » (Jean 11:11,14,15) Les émissaires de Marthe et Marie n’avaient parlé que de maladie ; comment savait-Il donc que Lazare était mort ? Parce qu’Il avait été présent en esprit avec les deux sœurs, comme Il l’avait été avec Nathanaël avant qu’Il ne lui dise : « Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. » (Jean 1:48)

Il était aussi là durant la tourmente de Job et Il est toujours là dans nos moments difficiles. Seulement, quand la douleur nous étreint et que les larmes embuent nos yeux, nous ne savons plus distinguer Sa présence. Et c’est alors que doit intervenir la foi.

La foi qui croit qu’Il est là, simplement parce qu'Il a dit qu'Il serait toujours là.

La foi qui préfère se dire que si elle ne Le voit pas, c’est juste parce qu’Il est ‘caché’ par la foule.

La foi qui sait qu’après tout, elle n’a besoin ni de Le voir, ni de sentir ou de ressentir Sa présence, pour savoir qu'Il est là.

« Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1Corinthiens 10:13) Il est présent pendant toute la durée l'épreuve pour veiller à ce que l’on ne défaille pas. Il est Le Moyen qui nous permet d’en sortir et Il est également La Grâce qui nous permet de la supporter.

« Il est bon d'attendre en silence le secours de l'Éternel. » (Lamentations 3:26) Si les sœurs de Lazare n'avaient pas parlé trop vite, elles n'auraient pas été déçues. Les promesses du Seigneur sont Oui et Amen. Jésus était en route pour le miracle avant même de les avoir vues. Il était là, ni comme ni quand on L’attendait, mais s’Il n'avait pas été présent à ces obsèques, Lazare ne serait jamais ressuscité. Il était là !

Il est la Résurrection et la Vie! il n’y a pas de résurrection sans mort préalable. Il est capable de faire sortir du tombeau, n'importe lesquels de nos situations pourries et de nos espoirs avortés.

Il est touché par ta douleur, Il est touché par ta peine et Il pleure avec toi, comme Il l'a fait pour Marie. Au milieu de ta souffrance, entends ceci : "Le maître est ici, et il te demande (vs 28)". Lève toi et va à Sa rencontre. Il est là…pour toi !

Que Dieu te bénisse.

jeudi 28 octobre 2010

L’arbre de la connaissance du bien et du mal

Genèse 2:9,15-17, « L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal….15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance (da‛ath) du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » 

Contrairement à certaines idées reçues, l’arbre de la connaissance du bien et du mal n’était pas un pommier et il n’avait rien à voir avec l’intimité sexuelle non plus. En effet, après avoir créé Adam et Eve, Dieu leur dit avant la chute, « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez… » (Genèse 1:28) C’était une façon de bénir leur sexualité. Cet arbre n’est pas non plus un pommier. Et il suffit de relire les trois premiers chapitres de la Genèse pour s’en convaincre. 

L’arbre de la connaissance, da’ath Ce mot revient 90 fois dans l’Ancien Testament et veut dire : connaissance, perception, compréhension, discernement et habileté. Il vient de yâda‛, un verbe qui signifie connaître et qui comporte diverses autres acceptions, à savoir : apprendre comment, comprendre, percevoir, trouver, découvrir, discerner, discriminer, distinguer, connaître par l’expérience, reconnaître, sentir et ressentir, admettre, confesser, considérer, être sage, être conscient de, être au courant de, être en relation avec, être familier avec, être habile dans, savoir faire et connaître intimement (sexuellement). (Dictionnaires Strong et Brown-Driver-Briggs) 

Forte de ses définitions, je voudrais proposer que Dieu avait interdit à nos premiers parents de manger du fruit de cet arbre parce qu’Il ne voulait pas qu’ils apprennent à faire le mal. Il ne voulait pas qu’ils en fassent l’expérience, qu’ils le connaissent intimement et qu’ils lui deviennent familiers, habiles et exercés dans sa pratique. La consommation du fruit défendu allait certes leur faire connaître le bien, mais le mal qui lui était aussi indissociable que les côtés pile et face d’une pièce de monnaie, représentait un trop grand danger. 

Et si quelqu’un demandait: ‘‘Pourquoi donc, en toute omniscience, planter cet arbre au milieu du jardin ?’’ Je répondrai, ‘‘Qui refuserait d’acheter une gazinière ou des couteaux sous prétexte qu’il a des enfants en bas âge ? Et pourquoi achète-t-on quand même des biscuits et des chocolats alors que l’on sait bien que ces mêmes gosses ne résisteront pas à l’envie d’en prendre plus que de raison ?” Cet arbre était un test de maturité ; et je n’en dirai pas plus… 

La Bible dit : « Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. » (1 Corinthiens 6:16)
Et c’est dans le contexte du mariage qu’il a été dit que les deux deviendront une seule chair. En effet, « l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2:24) Or, tout comme en ‘connaissant’ sa femme l’homme devient un avec elle, l’homme aussi en connaissant le bien et le mal, est devenu UN avec eux. Depuis lors, les deux principes coexistent (souvent trop pacifiquement) en lui et c’est une nature souillée, corrompue et contaminée par le mal qu’il doit désormais transmettre à sa descendance. Ainsi, quand le psalmiste dit : «…Je suis né dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le péché, » il parle du péché originel et non d’adultère ou de naissance illégitime (Psaume 51:5). 

Romains 7:15ss, « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais…17 Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi….19 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas… 21 Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; 23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. 24 Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?... 25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!... » 

Avec le péché originel, une guerre perpétuelle s’est installée en l’homme entre la chair et l’Esprit et, entre le mal et le bien (Galates 5:17-22). Heureusement pour lui, le Fils de Dieu a justement paru pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3:8). L’homme peut enfin trouver sa délivrance en Christ, non pas par une extirpation du mal qui vit en lui, mais par la grâce qui lui est faite de pouvoir désormais triompher de lui.

A bientôt ;-)

dimanche 24 octobre 2010

La richesse de Dieu…

 

Il y a deux jours, j’écoutais la radio dans la voiture lorsque j’ai entendu ceci : « Dis: ‘Mon Seigneur n’est pas malade donc je ne serai pas malade. Mon Seigneur n’est pas pauvre, donc je ne peux être pauvre. Mon Seigneur est riche, donc la richesse est mon partage.’ » Et d’autres déclarations similaires.

Ceci n’est en réalité que le symptôme d’une maladie plus profonde : l’humanisation de Dieu. Nous avons facilement tendance à oublier que c’est au figuré que les Ecritures nous parlent de Sa voix, de Sa main, de Son bras, de Ses colères etc. On a fini par s’imaginer que Dieu avait réellement une bouche, un cœur, une tête et quatre membres, …tout comme nous ! Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’Il a souvent été représenté en auguste vieillard. Et de savoir que nous avons été créés à Son image et selon Sa ressemblance n’a rien arrangé. Nous croyons vraiment que Dieu nous ressemble, qu’Il est un ‘homme’ comme nous. Quelqu’un l’a si bien dit, « Nous avons fait Dieu à NOTRE image. »

Dieu est Esprit. C’est ce que Jésus révèle à la femme samaritaine. Dieu est Esprit et c’est aussi en Esprit qu’on L’adore.

Dieu est Esprit. Il ne peut être physiquement malade, contrairement à nous qui sommes faits de chair et de sang. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de rappeler que de nombreuses personnes craignant Dieu ont été malades ou sont mortes des suites de maladie, sans que l’on puisse remettre en question leur foi.

Dieu est Esprit. Il n’est ni pauvre, ni riche ; Il n’a pas besoin de comptes en banque bien garnis. Il n’a pas besoin d’argent pour S’acheter des voitures, des maisons, des montres hors de prix ou des chaussures griffées. Mais nous, oui. Quand la Bible parle de Sa richesse, elle ne fait pas allusion à une richesse matérielle. Je ne dirai pas pour autant que Sa richesse est spirituelle, ce serait encore très réducteur. Un homme peut être spirituellement riche, mais Dieu est au-dessus de cela. En effet, quand on parle de richesse, il y a toujours implicitement un élément de comparaison sous-jacent avec quelque chose d’autre qui n’est pas encore la richesse. Or Dieu est hors catégories. Il ne peut être comparé en quoi que ce soit avec quoi que ce soit. Le cosmos tout entier Lui appartient, ainsi que tout ce qui pourrait exister au-delà ou en dehors de l’univers. Il peut tout détruire en un instant et tout reconstruire tout aussi instantanément. TOUT lui appartient ; je lui appartiens et nous lui appartenons tous. Que vaut notre notion de la richesse face à tout cela ? Un petit concept qui ne peut s’appliquer qu’aux hommes.

Si vous courrez après la ‘prospérité’, je veux dire la richesse telle que comprise par la majorité des gens, alors il y aura toujours quelqu’un de plus riche que vous. Il y aura toujours quelqu’un pour s’offrir des extravagances que vous ne pourrez jamais vous permettre et devant lequel vous aurez toujours l’impression d’être pauvre. Alors que cherchez-vous ? Quel est votre intervalle de contentement ? J’entends, quel est le minimum qu’il vous faut et le maximum avec lequel vous serez tout à fait satisfait ?

La prochaine fois que l’on nous dira que notre destin c’est d’être riches parce que notre Seigneur L’est, prenons la peine de nous demander de quelle façon le Père souhaite réellement nous enrichir.

« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme. » 3 Jean 2

jeudi 21 octobre 2010

Dieu connaît nos besoins

 

Une femme pauvrement vêtue, arborant un air de défaite sur le visage, entra dans une épicerie. S’approchant très humblement de l’épicier, elle lui demanda s’il pouvait lui donner quelques denrées à crédit. Son époux était très malade et il ne pouvait pas travailler, ils avaient sept enfants et ils avaient vraiment besoin de nourriture.

L’épicier se moqua d’elle et lui demanda de sortir de sa boutique sur le champ.
Considérant les besoins de sa famille, elle plaida: ‘‘ S’il vous plaît, monsieur ! je vous paierai dès que possible.’’
Il lui dit qu’il ne pouvait lui faire de crédit car elle n’avait pas ouvert de compte chez lui.

A côté du comptoir se tenait un client qui entendit leur conversation. Il s’avança vers le boutiquier et lui dit qu’il se portait garant de tout ce dont elle aurait besoin pour les siens.

Avec réticence, le commerçant demanda à la dame si elle avait une liste de courses. Elle répondit: ‘‘Oui.’’

Il lui dit alors: ‘‘C’est bon; mets-la sur la balance et je te donnerai l’équivalent de son poids en marchandises.’’ (Inutile de préciser qu’il se foutait d’elle…)

La dame hésita un moment, puis elle prit un morceau de papier dans son sac et écrivit quelque chose dessus. Ensuite, la tête baissée, elle déposa le bout de papier sur l’un des plateaux de la balance. L’épicier et l’autre client regardèrent alors avec consternation ce plateau descendre et ne pas remonter. Le marchand dit à contrecœur: ‘‘je ne peux pas le croire.’’

Le client sourit et l’épicier se mit à mettre des marchandises sur l’autre plateau pour équilibrer la balance, mais celle-ci ne bougeait pas. Il en mit et remit, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour le faire.

Finalement, humilié et profondément dégoûté, il s’empara du papier et lut ce qui était écrit avec encore plus de stupeur. Ce n’était pas une liste de courses, c’était une prière ; et elle disait : ‘‘ Cher Seigneur, Tu connais mes besoins. Je laisse tout entre Tes mains.’’

Sans un mot et sous le choc, l’homme lui remit ses ‘achats.’ Elle les remercia et sortit. Le client paya la facture en disant : ‘‘Chacun des centimes dépensés en valait bien la peine. Dieu Seul sait combien pèse une prière.’’

Je n’ai pas écrit cette histoire. Je ne me souviens même pas de la manière dont je suis tombée sur cette merveilleuse illustration. Quoiqu’il en soit, j’ai pensé que quelqu’un avait besoin de la (re)lire et d’en écouter l’écho dans son esprit aujourd’hui.

Dieu Seul connaît le poids d’une prière et Il a promis de pourvoir glorieusement à TOUS nos besoins, selon Sa richesse (elle est inépuisable). Avec Lui comme Père et Christ Jésus comme Seigneur, nous ne manquerons de rien.

Je vous souhaite une journée merveilleusement bénie! 220

dimanche 17 octobre 2010

De l’art de faire les bons choix…

Bien que nouveau pour certains, ce sujet aura pour beaucoup d’entre vous un air de déjà-vu. Si tel est votre cas, j’espère que le rappel sera néanmoins rafraîchissant.
Que de fois ne nous sommes-nous pas retrouvés à la croisée des chemins, perdus et désemparés, coincés et totalement indécis quant à la direction à suivre? Souvent, les décisions que nous avons fini par prendre (au pif ou au sort) ont été les bonnes mais parfois aussi, elles ont été désastreuses. Ce post a pour but de nous aider autant que possible à éviter ce genre de désagréments.
Par bons choix, j’entends des choix justes et sûrs, des choix qui nous conduiront à bon port, si nous tenons compte de ces quelques principes.

 
Nous pouvons tout choisir mais…
 
La Bible déclare que si le Fils vous affranchit, vous êtes réellement libres (Jean 8:36). Si pour cause de voyage professionnel, vous laissez pour une semaine la charge de la maison à votre fille de 28 ans, cela veut bien dire que vous lui faites confiance n’est-ce pas ? Elle est libre de faire ce qu’elle veut pendant votre absence, mais… Ainsi, celui qui dépose sa vie au pied de la Croix est tout autant libre de faire ce qu’il veut, cependant …

1 Corinthiens 6:12 et 10:23, « Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit… 10:23 Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. »  
TOUT m’est donc permis : TOUT, absolument TOUT !!! L’apôtre Paul insiste particulièrement là dessus et il ajoute avec le même accent : MAIS…   

1) Je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. Y-a-t-il un risque de dépendance ? Est-ce que cette chose va totalement m’absorber ou finir par me contrôler ? Ai-je la possibilité de tout arrêter à tout moment ? Tout peut devenir une drogue ou une prison : le sexe, le travail, les jeux vidéos, les réseaux sociaux sur Internet, l’ésotérisme, le conjoint, les enfants, les paris, la musique, l’alcool… 

2) Tout n’édifie pas. Tout ne porte pas à la vertu. Serai-je à l’aise si quelqu’un découvrait mon choix ? Si les gens me voient entrain de me battre ou entrain de voler ou…ou…ou…, comment réagiront-ils ? Cela va-t-il m’aider à grandir dans ma foi ou bien cela va-t-il m’éloigner de Dieu ? Si le choix que je me prépare à faire ne construit pas, je dois le lasser tomber. 

3) Tout n’est pas utile. Cela semble plus important à ses yeux que le reste car il le dit deux fois. Est-ce que c’est utile ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que cela va me faire avancer dans ma destinée ? Qu’est-ce que cela va apporter de plus à ma vie, ma famille, mes amis ou ma vocation ?
Nous sommes en liberté conditionnelle ;-). Libres certes, mais…évitant de scandaliser, évitant de tomber sous le pouvoir de choses ou de personnes et nous contentant de ce qui nous servira réellement. Le Seigneur a promis de pourvoir à tous nos BESOINS et non pas à tous nos désirs.

 
Il faut sincèrement désirer faire le bon choix
 
Jean 7:16,17, « Jésus leur répondit:…Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. »  
Si quelqu’un VEUT faire Sa volonté… Tout le problème est là : VOULOIR faire la Volonté de Dieu. Si vous ne la désirez pas plus que TOUTE autre chose, il est inutile de prier et inutile de prétendre rechercher Sa Face. « …Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Celui qui s’approche du Seigneur pour demander conseil, doit être résolu dans son cœur à obéir quoiqu’il lui en coûte. S’il sait que le bon choix ne peut être que celui de Dieu, s’il a compris que la décision la plus sûre est celle qui est conforme à la volonté de Celui qui Sait tout et s’il est prêt à mettre ses préférences de côté pour accepter celles de l’Esprit de Dieu, alors il connaîtra assurément ce qu’il doit faire, il saura que décider. Le Père se Laisse toujours trouver par ceux qui Le cherchent avec sincérité de cœur. Il répond à ceux qui L’invoquent et leur révèle des choses cachées, ce qu’ils ne connaissaient pas. 

 
En fin de compte, l’art de faire les bons choix se résume à agir conformément à la réponse obtenue, lorsque l’on s’est posé la question de savoir ce qu’aurait fait le Seigneur à notre place. 

Jean 8:32, « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. »

vendredi 15 octobre 2010

Qu’est-ce qu’être Chrétien? (addenda)

 

J’ai réalisé après coup, que par souci d’équilibre, il était important que je complète mon portrait du Chrétien avec ce qui suit.

 

Le Christ comme modèle de sainteté

Matthieu 26:41, « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. »

1 Jean 1:8-10, « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. »

Proverbes 24:16 « Car sept fois le juste tombe, et il se relève… »

Chaque fois qu’un chrétien fait quelque chose de mal et chaque fois qu’il y en a un qui est impliqué dans un scandale, les gens sont sans merci pour lui. Pire encore s’il s’agit d’un membre du clergé. On oublie trop souvent que les serviteurs de Dieu ne sont en réalité que des hommes (avec leurs défauts et leurs qualités) dont Dieu se sert.

Dans l’imaginaire de plusieurs, les chrétiens sont de petits prétentieux, des parangons de vertu qui se croient meilleurs que le commun des mortels. Malheureusement, nous avons tout fait pour les en persuader. Nos attitudes hautaines, notre vision en noir et blanc du monde, bref notre manque de tolérance et de compassion y sont pour beaucoup. Il n’est donc pas étonnant que le moindre de nos écarts se paie cash et très cher.

Cependant, le chrétien est un saint (qui est sanctifié par Jésus) mais pas un saint (qui ne pèche plus). Il lui arrive encore de chuter mais avec le temps, ses chutes sont devenues épisodiques car il a viscéralement le péché en horreur. Toutes les fois qu’il trébuche, il se sent envahi d’un profond accablement, celui d’avoir attristé le Saint-Esprit et, il se repent. Il souffre d’ailleurs généralement plus que quiconque de ses actes. En effet, le jour où il a invité le Seigneur à transformer son être, il a eu un aperçu de ce que pouvait devenir sa vie en Christ. Et la beauté de cette vision l’a transporté et lui a redonné de rêver et d’espérer…C’est pourquoi il vit chacun de ses manquements comme un cruel éloignement de cet idéal.

S’étonne-t-on de ce qu’un bébé bave ou porte des couches ? Est-il étrange que pleurer soit son mode d’expression le plus courant ? Alors pourquoi se scandaliser de ce qu’un père de famille de 50 ans qui est aussi un bébé spirituel de 9 mois, fasse les gaffes (spirituelles) de son âge ?

Etre chrétien, c’est naître un jour en Christ puis, comme c’est le cas pour toute nouvelle naissance, passer progressivement par les stades de bébé, de nourrisson, d’enfant, d’adolescent, d’adulte et de vieillard.

Etre chrétien ce n’est pas être parfait mais c’est être en route vers la perfection. Etre chrétien, c’est être confiant dans le fait que Celui qui a commencé en nous cette bonne œuvre – de perfection – la parachèvera (Philippiens 1:6). Etre chrétien, c’est n’être somme toute … qu’un pécheur sauvé par grâce.

Que Dieu vous bénisse !

lundi 11 octobre 2010

Qu’est-ce qu’être Chrétien? (2e partie)

Le Christ comme modèle de compassion
 
Bon nombre de ceux qui se disent chrétiens ont généralement tendance à se croire plus saints que Dieu et n’hésitent pas à jeter la 1ère, la 2ème, la 10ème et la 100ème pierres sur ceux-là qui sont convaincus de péché. Et pourtant il est écrit que : « Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout Puissant. » (Job 6:14)
Malgré sa légèreté et l’immoralité dans laquelle elle vivait, Jésus s’intéressa néanmoins à la femme samaritaine et lui témoigna de la compassion (Jean 4). S’Il réussit à atteindre son cœur, c’est parce qu’Il avait au préalable su et pu franchir les barrières sociales, morales, ethniques et de genres qui Le séparaient d’elle.
Il serait vraiment temps que nous nous souvenions des poutres que nous avons dans les yeux et qui nous déforment la vue, lorsque nous sommes sur le point de juger, de condamner ou d’enlever la brindille qui se trouve dans l’œil d’autrui…
Ceci dit, je ne suis pas partisane du ‘‘laisser faire, ne rien voir et ne rien dire car nous sommes tous sales.’’ Ce ne serait pas honorer l’Esprit de Celui qui nous a exhortés à être saints comme notre Père Céleste (Lévitique 11:45 et 19:2, 1 Pierre 1:15). Celui qui, après avoir compati et après avoir tiré d’affaire la femme adultère (Jean 8:3-11), lui a immédiatement dit : « va et ne pèche plus. »
Si nous voulons amener les gens à faire l’ineffable rencontre du Christ, il faudrait absolument que comme Jésus, nous adoptions l’attitude qu’il faut et que nous cessions de les regarder au travers des lunettes de nos préjugés.

Être Chrétien, c’est savoir faire une trêve quand l’autre se trouve dans la souffrance, quand bien même cet autre serait un ennemi. Même si votre voisin athée perd son fils quelques semaines après avoir une fois de plus arrogamment blasphémé, vous n’irez pas le trouver en plein deuil pour lui asséner que c’est à cause de son incrédulité que son enfant est mort ! Vous irez – je l’espère - le voir pour le réconforter et pâtir avec lui. Il y a un temps et une manière de faire pour toute chose. La femme samaritaine de Jean 4 était certainement habituée à entendre des quolibets de tous genres sur son passage. Si Jésus avait abordé de front le sujet de ses liaisons ou de son concubinage, Il l’aurait braquée et elle n’aurait plus écouté la Parole de Vie dont elle avait pourtant si désespérément besoin.


Le Christ comme modèle d’amour

Luc 9:51-55, « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver »

Cette anecdote me rappelle une conversation que j’ai eue à Bruxelles il y a quelques années avec un frère qui se préparait au sacerdoce et qui terminait ses études en Faculté de Théologie. Il venait d’un pays d’Afrique qui était sous la coupe d’un dictateur qu’il qualifiait de sanguinaire. Un jour que nous devions prier pour le salut de nos autorités, il refusa catégoriquement de prier pour son président qui ‘méritait de rôtir en enfer’ ! J’étais sidérée, d’autant plus que j’échouai dans toutes mes tentatives de lui faire comprendre que son attitude n’avait rien de chrétien et que son pays avait plus à gagner d’un dictateur repenti.

Une autre fois, c’est une jeune sœur au caractère bien trempé, que j’essayai vainement de convaincre de pardonner à son frère et à sa sœur. Lorsque je lui conseillai de prier pour leur conversion, elle répondit : « Ce serait trop facile. Il faut d’abord qu’ils souffrent comme j’ai souffert et quand je serai satisfaite, alors je pourrai prier pour eux ! »

Quelles que soient les circonstances, un Chrétien ne saurait souhaiter le malheur d’autrui. C’est antinomique. En effet, un chien ne miaule pas et une girafe ne mange pas de la viande : c’est une question de nature. Être Chrétien, c’est s’efforcer en permanence de ne faire, de ne dire et de ne penser du mal de quiconque. C’est s’évertuer à l’instar de Jésus, à faire du bien à tous et en tous temps (Actes 10:38). J’insiste, il est impossible d’être chrétien et de faire délibérément du mal à son prochain, ce serait commettre un acte contre nature. Si vous êtes concernés, remettez-vous fondamentalement en question, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Comme disait Jésus, « vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés. »

La Bible nous recommande de ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais de le surmonter par le bien (Romains 12:21). Le modus operandi du Chrétien doit toujours être l’amour, c’est sa marque de fabrique et c’est essentiellement à cela qu’il est reconnu : « Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez –vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13:34-35) Un amour qui donne et qui se donne; un amour qui couvre une multitude de fautes (Proverbes 10:12b ; 1 Pierre 4:8), non pas par dissimulation mais parce que par la grâce du pardon, effaçant tout et oubliant tout, les offenses même les plus ‘impardonnables’ finissent par disparaître après avoir été totalement recouvertes par lui.


Le Christ comme modèle d’équité

L’équité est un sentiment naturel du juste et de l’injuste. C'est une disposition à faire à chacun part égale et à reconnaître impartialement le droit de chacun. Selon le dictionnaire Merriam-Webster, c'est une liberté de parti-pris et de favoritisme. Et Jésus ne faisait pas acception de personnes. Il savait être proche des parias et des rebuts de la société : lépreux, publicains, samaritains, cananéens et même officiers romains. Les pauvres sortaient de leur anonymat et les femmes se sentaient revalorisées à Ses côtés. Il complimentait quand il le fallait et ne mettait pas de gants quand les circonstances l’exigeaient, notamment pour dénoncer les excès et les manquements des riches et du clergé. Il disait des uns qu’il leur était plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille et Il traitait les autres de race de vipères, d’hypocrites, de tombeaux blanchis et de fils de la géhenne (Matthieu 19:24 & 23:33,27,15). Une seule chose comptait pour Lui: le cœur et ce qui s’y trouvait.

Aujourd’hui nombreux sont ceux qui viennent à l’église comme par fatalité, mais qui sont au-dedans d'eux outrés par toute une série d’injustices. Et pour cause ! Nos assemblées offrent le triste spectacle de pauvres laissés pour compte tandis que les riches sont traités comme des VIP afin qu’il ne leur vienne jamais l’envie d’aller donner leur dîme ou leurs offrandes ailleurs. Les apôtres aussi, avaient en leur temps mal jugé entre la libéralité de la veuve et l’offrande des riches (Marc 12:41-43). Et je sais qu'en dépit des commentaires du Seigneur, beaucoup de pasteurs ne tergiverseraient pas entre les dons mirobolants des riches et les piécettes de la veuve. Ils préféreraient de loin avoir pour membres de gros donateurs mal christianisés, que des fidèles dévoués, consacrés et dépourvus de comptes bancaires. Après tout, non seulement l’argent n’a pas d’odeur mais en plus, les frais de fonctionnement d’un ministère se fichent pas mal de l’origine des fonds qui les apurent. Dieu n’a qu’à prendre son quart de sou !


Le Christ comme modèle de service 

Hébreux 10:5-7, « C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté. »

Jean 5:36, «…car les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé. »

Ephésiens 2:10, « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. »



Si Dieu nous a formés un corps, et si nous sommes venus sur terre, c’est pour faire Sa volonté, c’est pour Le servir. « Va vers Pharaon, et tu lui diras: Ainsi parle l'Éternel: Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve. » (Exode 8:1) Conscient de ceci, Jésus parlait sans arrêt des œuvres de Son Père qu’Il était venu accomplir et dans plusieurs paraboles et anecdotes, Il mit en scène des bons ou des mauvais serviteurs. D’ailleurs, les mots serviteur(s) et servante(s) apparaissent 155 fois dans l’ensemble du Nouveau Testament dont 103 fois dans les seuls évangiles : c’est dire s’il y a emphase !
Il y a une autre image relative au service que j’aime bien, c’est celle du vase. En effet, Paul dit à Timothée : « Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre» (2 Timothée 2:20-21)

Nous vivons dans un monde où l’on rechigne de plus en plus à servir mais où - les crises aidant - l’on se fait davantage servir et l’on sert de plus en plus. Les détournements de fonds, les extorsions, les délits d’initiés, les bonus astronomiques comme couronnes de lauriers pour récompenser des patrons responsables d’avoir coulé leurs entreprises etc. font régulièrement la Une des journaux.

Dans un autre registre, les serviteurs de Dieu sont de moins en moins au contact de leurs brebis et sont parfois plus difficiles à rencontrer qu’un chef d’Etat. Ils assurent dès que cela se rapporte à la télévision, les collectes de fonds ou les méga-conférences organisées par les superstars de la chrétienté mais délèguent pour tout ce qui est maladies, décès, enterrements, visites etc. sauf bien sûr s’il s’agit de riches ou de politiques. Servir ou se servir : là est la question !


Comme vous l’aurez aisément constaté, je n’ai mentionné ni la récitation de la prière de repentance, ni le baptême ou d’autres sacrements, ni l’appartenance à une dénomination, ni l’assiduité aux réunions de prières, ni le fait d’opérer des miracles, ni même l’exercice d’un ministère et j’en passe, comme critères de reconnaissance du Chrétien. La servante possédée par un esprit de python (divination) de Actes 16 ‘évangélisait’ et certains se sont peut-être même convertis parce qu’elle les avait exhortés à écouter Paul ; et pourtant, elle n’était pas chrétienne, mais vendue au diable. Toutes ces choses citées plus haut ne représentent que la forme et non le fond du christianisme. Nos assemblées sont souvent remplies de gens qui après avoir observé tout cela, se verront néanmoins dire : « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité» (Matthieu 7:21-23) Et ces personnes tomberont des nues en voyant d’autres qui leur semblaient damnées, recevoir du : « bon et fidèle serviteur... entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25:21,23)

Être Chrétien, c’est bien plus qu’une compilation de rites, de dogmes et d’expressions.
Être Chrétien, c’est une façon d’être et une façon d’être comme le Christ.
Être Chrétien, c’est refléter davantage au fil du temps, le sublime caractère du Seigneur. Il en est comme de celui qui a perçu au loin une admirable et irrésistible Lumière dont il s’approche chaque jour un peu plus, pour finir absorbé tout entier en Elle. Ce faisant, alors qu’il s’immerge, Elle se met à irradier de son être, attirant ainsi à lui et donc à Elle, ceux qui regardaient à lui (de loin ils le prennent d'abord pour la Source Lumineuse, mais arrivés près de lui, ils réalisent qu’il n’en est qu’une émanation et aspirent à une identique finalité)...

Que Dieu vous bénisse ! :-)

dimanche 10 octobre 2010

Qu’est-ce qu’être Chrétien?

 

Bien que le sujet ait été traité en long et en large sur le Net, j’ai néanmoins jugé utile d’en faire le point de départ de mon parcours, le socle des publications futures.

De nos jours, le mot ‘chrétien’ évoque plus un volumineux fourre-tout dans lequel sont jetés pèle-mêle et à la plus grande confusion des profanes, catholiques, orthodoxes, coptes, adventistes, luthériens, calvinistes, baptistes, anabaptistes, anglicans, presbytériens, évangéliques, universalistes, méthodistes, réformés, pentecôtistes, charismatiques, libéraux, émergents, quakers, témoins de Jéhovah, mormons, célestes et j’en passe… Qui donc est chrétien et qui ne l’est pas ?

Actes 11:26, « ... Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. »

Chrétien : ce mot n’apparaît que trois fois dans la Bible (Actes 11:26, Actes 26:28 et 1 Pierre 4:16) et les premiers à l’utiliser sont les Gentils, les païens de l’époque. Les juifs veillant à éviter toute possibilité d’association avec le Messie (le Christ) préféraient dédaigneusement parler de ‘la secte de nazaréens’ (Actes 24:5). Dans les deux cas, tous faisaient allusion à un groupe de personnes dont les paroles et le comportement rappelaient singulièrement ceux de Jésus de Nazareth, à un groupe de personnes qui se proclamaient disciples du Christ.

Or le terme disciple renvoie à quelqu’un qui suit les enseignements d’un maître et qui y adhère, c'est-à-dire qui les met en pratique. Ainsi selon Farrar, le disciple de Christ est celui qui croit en Sa doctrine, s’imbibe de Son esprit et imite Son exemple. (cf. Encyclopédie Biblique Standard Internationale). Etre Chrétien, c’est donc avoir le Christ pour modèle.

 

Le Christ comme modèle de respect des Ecritures : L’importance de la Bible

Si tous ceux qui se disent chrétiens se comportaient réellement de façon chrétienne, personne n’éprouverait par exemple le désir de devenir bouddhiste. En effet, le bouddhisme est en matière de spiritualité, le courant ‘religieux’ qui semble le plus associé aux notions de paix et de tolérance. Pourtant quand je considère de quelle manière ils se proposent de les atteindre, ainsi que l’éveil, je réalise bien que je peux en faire tout autant, voire mieux ou plus, en mettant simplement en pratique les enseignements du Seigneur. Où est donc le hic ? Le problème c’est que nous nous complaisons désormais à vivre la foi chrétienne par procuration. Trop paresseux pour nous rendre nous-mêmes à la source, nous payons d’autres pour le faire à notre place. Ensuite, nous nous empressons de boire sans prendre la peine de vérifier que l’eau qui nous est donnée est limpide, potable et qu’elle a bien été puisée à la Source d’Eau Vive. N’est-il pas écrit : « …Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive ? » (Jérémie 2:13)

Le Seigneur était la Parole, la Parole de Dieu et chaque fois qu’Il ouvrait la bouche, c’est elle qui sortait à flots. « Il est écrit » et « Il est aussi écrit » sortaient de sa bouche avec le même naturel : la Parole de Dieu s’était fait chair. Personne ne pouvait le piéger sur un point de l’Ecriture ; le diable a essayé et est rentré bredouille. Scribes, pharisiens et sadducéens ont aussi vainement tenté leur chance.

Le souhait de Paul, c’est que nous ne soyons pas ballotés à tous vents de doctrines (Ephésiens 4:14). Comment cela se fera-t-il si nous ne pouvons pas avoir le « Il est aussi écrit » aussi facile que le Maître ? Voilà pourquoi nous devons absolument lire et relire la Bible par nous-mêmes. Nous devons repartir à sa découverte. Elle représente un trésor ô combien méconnu, de pure sagesse ; et elle est à la portée de tous. On lui fait dire tellement de choses qu’elle n’a jamais dites et on lui prête toutes sortes d’intentions.

Comme l’Eglise de Laodicée (Apocalypse 3:14-22), nous sommes devenus si riches, si ‘prospères’ que nous ne connaissons plus ni la faim, ni la soif…spirituelles. Je prie pour un peuple assoiffé qui irait en courant boire aux eaux, même sans argent (car les dons de Dieu ne s’achètent pas); oui un peuple assoiffé qui viendrait massivement au Seigneur pour se désaltérer des eaux qu’Il donne, ces eaux vives qui étanchent à jamais la soif (Esaïe 55:1, Jean 4:10,14 et 7:37). Ce peuple-là serait assuré d’être rassasié et à ce peuple, le Royaume des Cieux est promis (Matthieu 5:6,3). Je prie pour un tel peuple…

« …Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28:20) Les 1ers chrétiens étaient des ‘fidèles’, à cause de leur attachement à l’enseignement du Seigneur. Il nous faut (ré)apprendre à faire comme les disciples de Bérée (Actes 17:11). Nullement intimidés par le profil interplanétaire ou supra-galactique des évangélistes et des apôtres qui s’adressaient à eux, ils vérifiaient systématiquement dans les Ecritures, l’exactitude de ce qui leur était appris. En cas de conflit, ils auraient tenu les Ecritures pour vraies et le prédicateur pour faux, nonobstant ses éventuelles lettres de créance. En effet, « Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur. » (Romains 3:4) Pour ce qui est de nous, nous n’examinons plus rien. Au nom de l’onction ou de la ‘révélation’ nous acceptons n’importe quoi et ceux qui osent parler se retrouvent marginalisés ou accusés des crimes de rébellion et de lèse-majesté.

Cependant, être chrétien c’est avoir pour manuel de référence, pour code de la route, pour livre de chevet et pour thésaurus la Bible et la Bible dans son entièreté. Ils se trompent, ceux qui croient qu’ils peuvent prétendre être chrétiens et s’adjuger le droit de décider de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, de ce qui plaît et de ce qui ne plaît pas, bref de ce qui est divin et ce qui ne l’est pas dans les Saintes Ecritures. Si on laissait faire, il y aurait vite autant de bibles que de chrétiens. Certaines auraient plus de 66 livres (comme les bibles catholiques), d’autres se limiteraient à une dizaine de pages et d’autres encore auraient des chapitres additionnels tirés des écrits gnostiques et ésotériques ou du mysticisme oriental.

Après tout, celui qui demande à être naturalisé, n’accepte-t-il pas tacitement d’apprendre les us et les coutumes du pays dont il souhaite obtenir la nationalité et d’en respecter les lois et les institutions ? N’accepte-t-il pas de s’‘intégrer’? Il y aura évidemment des choses avec lesquelles il ne sera pas en phase mais il devra ou les accepter, ou choisir une autre terre d’accueil. Si la Chine devait un jour inscrire dans sa Constitution que les femmes ne doivent plus porter de jupe, peu importe le bien-fondé de cette loi, ceux qui aspirent à devenir chinois, devront en tenir compte et s’y conformer, sous peine de se retrouver en prison ou d’être déchus de leur nationalité. Comme disait l’autre, « La France, ou on l’aime ou on la quitte. » Eh bien, il en va de même dans le Royaume de Dieu. Nul n’est forcé de devenir Chrétien (la ‘naturalisation’) mais lorsque quelqu’un choisit de le devenir, comme dans tout royaume et dans toute Nation, il y a des règles strictes qui régissent les rapports des citoyens entre eux ainsi que leurs rapports avec l’autorité (Dieu). Il y a des lois et il y a une Constitution (la Bible) qu’il faut connaître et respecter. Simplement dit, il n’y a pas plus de christianisme sans Bible, qu’il n’y a de France sans Français ou de Vatican sans Pape. Pour qui est Chrétien, la Bible n’est pas optionnelle, elle est incluse dans le ‘pack’ de bienvenue et elle fait autorité.

 

Le Christ comme modèle de tolérance

Un jour, les disciples sont venus se vanter à Jésus d’avoir empêché un homme de chasser des démons, sous le prétexte qu’il ne les suivait pas ! Le Seigneur leur a demandé de ne plus le faire car qui n’était pas contre eux, était de fait, pour eux (Luc 9:49-50). Mais considérez leur aveuglement : pour des considérations de clans, ils préféraient voir leurs frères subir les affres de Satan plutôt que de se réjouir de ce que ces malheureux avaient enfin été affranchis!!! En clair, ‘‘Ou c’est nous qui chassons les démons, ou personne ne le fait.’’ Une attitude sectaire particulièrement fréquente en milieu dit chrétien. ‘‘Je refuse d’être l’ami de tel car il ne prie pas chez nous’’ ; ‘‘je n’irai pas à cette conférence (pourtant chrétienne) car elle c’est une dénomination rivale qui l’organise’’ ; ‘‘Untel a cessé d’être mon frère depuis qu’il a décidé de partir de NOTRE église pour aller chez X.’’ Le pire c’est quand ceci est fait ou dit par des serviteurs de Dieu : ‘‘Ou tu es avec moi, ou tu es contre moi !’’ (sous-entendu : tu restes dans mon église et tu me soutiens aveuglément car je suis le porte-parole de Dieu) Et si l’on ne plie pas, bien évidemment l’on résiste directement à Dieu ; cela est noté sur le champ et l’on est désormais ennemis. Et moi je me demande : où est le Christ dans tout cela ? Faut-il donc que Son Corps soit aussi divisé ? Aussi déchiré ? Je croyais que l’Eglise n’avait qu’un seul Ennemi, un seul Adversaire : Satan…Quelle lecture faisons-nous de ces paroles : « J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène? » (Jean 10:16)

A suivre…