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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

dimanche 28 novembre 2010

Le véritable sens du ‘‘Notre Père’’

 
Est-il besoin de rappeler l’emphase que l’Eglise a depuis des siècles mise sur cette prière ? Le ‘Notre Père’ est probablement la prière chrétienne la plus enseignée et la plus récitée dans le monde. Il est pourtant troublant que seuls 2 évangiles sur 4 en fasse mention. Comment expliquer que Pierre et Jean qui étaient les plus proches du Seigneur et qui faisaient partie du cercle des trois ou des quatre, n’aient pas jugé utile ou nécessaire de revenir dessus ? Marc était le fils spirituel de Pierre (1Pierre 5:13) mais quand il écrit son évangile, il ne dit pas un mot de cette prière. Jean non plus. La lecture des Actes des Apôtres et des différentes lettres du Nouveau Testament ne nous donne pas de certitude quant au fait que les 1ers chrétiens avaient pour habitude de réciter le Notre Père. Est-ce parce que l’évènement n’a pas eu lieu ? Non, pas du tout car Luc a mené des enquêtes approfondies avant d’écrire son évangile et il fait justement référence au Pater Noster. 

Je crois que si Jean et Pierre (et donc Marc) et n’en parlent pas, c’est tout simplement parce qu’ils avaient compris le sens profond de cette prière. Ils avaient réalisé que le ‘Notre Père’ était infiniment plus qu’une litanie. Il est écrit : « C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, selon qu'ils étaient capables de l'entendre. » et « Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. » (Marc 4:33, Jean 16:25). Jésus parlait à ses disciples (et pas seulement à la foule) en paraboles et chacun d’eux comprenait selon ce qu’il lui était donné de comprendre. Et si le ‘Notre Père’ était en réalité une parabole ?... 

Revenons au contexte dans lequel il fut enseigné. L’évangile selon Luc nous apprend que Jésus venait de prier quand un disciple lui a demandé de leur apprendre à prier (Luc 11:1). Il est important de rappeler qu’il ne s’agissait pas du tout ici de personnes qui étaient étrangères à la prière. Les jeûnes d’Esther et de Daniel, les psaumes de David, la vie de Moise, l’imploration de la grâce divine de Anne pour un fils ou l’intercession d’Abraham pour Sodome, suffisent pour se rendre compte que les israélites priaient et priaient avec résultats. En outre, quelques uns des disciples de Jésus avaient été ceux de Jean le Baptiste et pouvaient au minimum, prier comme lui. Ce sont donc des hommes qui en savaient manifestement déjà un rayon sur le sujet, qui ont néanmoins demandé au Seigneur de leur apprendre à prier. Pourquoi ? 

Ils avaient dû constaté que Sa vie de prière avait quelque chose de totalement différent ou, mieux encore, ils avaient noté que Ses prières à Lui étaient toujours suivies d’exaucement (Jean 11.42) et ils voulaient en connaître le secret. Quoiqu’il en soit, Jésus leur dit en guise de réponse : 

Mathieu 6:9-13, « Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen! » 

Luc 11:2-4, « Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne. Donne-nous chaque jour notre pain quotidien; pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation. » 

Prise au 1er degré, cette prière est simplement ce qu’elle a toujours semblé être ; mais en réalité, il s’y cache un des mystères du Royaume de Dieu (Marc 4.11). Voici qu’elle est la véritable réponse de Jésus à la requête de Ses disciples : 

« Voici la clé pour voir toutes vos prières exaucées et pour parvenir au degré de communion et d’intimité que J’ai avec le Père. Que votre vie soit un hommage permanent à la Seigneurie de Dieu. N’oubliez jamais que votre Père est aussi et avant tout, le Roi des rois : soyez donc toujours diligents à exécuter Sa volonté. Que tous vos gestes et paroles témoignent de votre entière dépendance à Lui pour toute chose. Puisque vous n’êtes pas vous-mêmes parfaits, faites miséricorde, n’hésitez pas à gracier, soyez de ceux qui procurent la paix. Si telle est en tout temps votre conduite, votre Père et Seigneur Dieu Tout-Puissant, vous donnera ce que votre cœur désire et accomplira tous vos desseins! Voilà le secret ; un secret qui s’intitule aussi : ‘‘Fais de l'Éternel tes délices’’ »

Pierre, Jean, Marc, Paul et les autres, n’ont pas insisté sur cette prière parce qu’ils avaient bien compris qu’elle n’en était pas une. Ils avaient bien réalisé qu’elle cachait l’un des mystères du Royaume de Dieu : celui du style de vie des fils et filles de Roi.
 
Le ‘Notre Père’ est une autre manière de dire simplement : ''Seigneur, je viens de Toi, je dépends de Toi, je ne suis rien sans Toi, je ne peux rien sans Toi et je n’oserai même pas m’attribuer le mérite de quoique ce soit. Ordonne et j’irai ; Père Céleste, ma vie T’appartient.''

lundi 22 novembre 2010

Car J’ai eu faim…

Vous avez peut-être déjà entendu ou lu l’histoire de cette dame à qui le Seigneur avait donné rendez-vous. Elle avait nettoyé sa maison de fond en comble, l’avait désodorisée, avait préparé le plus délicieux des repas, avait mis sa plus belle robe et s’était mise à attendre… Des enfants jouaient dans sa cour, elle les chassa car ils étaient trop bruyants et risquaient de lui casser les vitres. Un clochard sonna en milieu de journée : il avait faim et froid et voulait entrer pour se réchauffer un peu ; elle le renvoya pour éviter qu’il ne salisse le parquet et ne laisse de mauvaises odeurs. Et puis, elle n’allait quand même pas le servir avant son invité de marque. La journée et la soirée se déroulèrent sans autre dérangement , mais Jésus ne vint pas. Profondément déçue, elle Le lui fit savoir à la 1ère occasion. Le Seigneur lui répondit : ‘‘Je suis venu deux fois, mais tu ne M’as pas laissé entrer.’’… 

Matthieu 25:42-45, « Car j’ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. Ils répondront aussi: Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté? Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. » 

Je disais dans un de mes précédents posts, - Conditions pour une moisson financière - que l’Eglise a pour vocation d’être les bras, les pieds, le cœur et la bouche du Seigneur. Tel Il est, tels nous sommes dit la Bible (1Jean 4:17) : tels nous sommes… appelés à être

Il est venu afin que ceux qui avaient faim et soif de justice, soient rassasiés (Matthieu 5:6). C’est désormais notre tâche. Il suffit de regarder autour de nous, pour constater qu’au travail, dans les hôpitaux, les écoles et les universités, des gens subissent toutes sortes d’injustices. Le fléau touche même les hommes d’église ainsi que des policiers et des juges chrétiens. Le temple de l’équité, le palais de justice est fréquemment le lieu des pires injustices. Certains de nous ne sont chrétiens que le dimanche. Et malheureusement, l’Eglise est souvent ou trop silencieuse, ou complice. Nous avons tous quelque chose à faire et nous pouvons tous, chacun à son niveau, faire quelque chose, en commençant par la dénonciation. 

Jésus est venu pour ceux qui étaient malades et pour ceux qui avaient le cœur brisé (Marc 2:17, Luc 4:18). Il nous demande également de les guérir et de leur dire que le Royaume de Dieu s’est approché d’eux (Luc 10:9). Nous sommes entourés de malades et je ne parle pas de malades physiques, mais de malades psychologiques, émotionnels et spirituels. Mais nous passons chaque jour auprès d’eux, sans plus les voir. S’ils ne veulent pas venir dans nos églises, nous les ignorons purement et simplement. Et même quand ils viennent, plusieurs d’entre eux sont si négligés qu’ils sont obligés de faire la ronde des églises pour trouver celle qui sera enfin suffisamment compatissante. 

Il est venu libérer les captifs et renvoyer libres ceux qui étaient opprimés. De moins en moins d’églises proposent des ministères de délivrance dignes de ce nom. Les chrétiens du 21e siècle fuient les ‘possédés’, ils ont peur des démons ! Et pourtant, il est beaucoup plus facile de chasser un esprit méchant que d’asseoir quelqu’un dans la doctrine par exemple. Mais ceux qui doivent sortir les gens de ce genre de prison, ont peur de le faire. Peur des répercussions dans leur vie (souvent tumultueuse), peur parce qu’ils ont encore eux-mêmes besoin de délivrance, peur que leur prière ne marche pas (et que le démon soit plus puissant que Jésus)… Bref, peu importe les raisons, toujours est-il que ce n’est pas fait et que l’œuvre que le Seigneur avait initiée dans ce domaine, se trouve bien à mal. 

Il est venu afin que ceux qui étaient étrangers et gens du dehors, deviennent des gens de la maison de Dieu et des Citoyens de Son Royaume (Ephésiens 2:19). En ce qui nous concerne, soit nous avons un certain mépris des ‘païens’, soit –comme je l’ai entendu quelques fois - nous considérons qu’ils n’ont pas besoin de salut et qu’ils sont très bien comme ils sont, soit enfin, nous chassons de la maison de Dieu, tous ceux qui ne pensent pas exactement comme nous et qui ne fréquentent pas la même assemblée que nous ! Que Dieu nous vienne en aide. 

Il y a beaucoup plus ici qu’un problème de compassion. Le véritable drame, c’est que nous avons totalement perdu le sens de la valeur de ce que nous avons reçu en Christ. C’est comme une dame à qui l’on a offert une bague sertie d’un magnifique diamant ; au début, elle ose à peine la porter et passe des heures à l’admirer dans son écrin. Et puis, avec le temps, ce n’est plus qu’un bijou comme un autre et l’émerveillement initial se met à s’évanouir. Il arrive aussi qu’elle le mette dans un coffre et n’y pense plus la plupart du temps. Et pourtant, la valeur du diamant n’a pas changé ; parfois, elle a même augmenté.
Si nous n’avions pas cessé de réaliser la magnitude de ce que Christ Jésus a accompli dans nos vies, nous serions beaucoup plus sensibles aux affamés, aux assoiffés, aux malades, aux prisonniers et aux étrangers physiques et spirituels qui nous entourent. 

Jésus avait prédit que dans les derniers temps, l’agape, l’amour du plus grand nombre se refroidirait. Il parlait du brûlant désir à vouloir le meilleur pour autrui et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour y arriver. Et bien entendu, Il avait encore raison. Il est peut-être temps de méditer sur ces mots de Charles Spurgeon : ‘‘N’avez-vous aucun désir que d’autres sauvés ? Alors, soyez en surs, vous ne l’êtes pas vous-mêmes !’’


Bon week-end!

mardi 16 novembre 2010

« Prie pour moi… »

Je suis certaine que comme moi, vous avez entendu cette requête des dizaines ou des centaines de fois. Comment réagissez-vous, surtout si la situation semble relativement désespérée ? Je sais que la réponse évidente, surtout pour un bon chrétien est : ‘‘Je prie !’’ Mais, est-ce vraiment aussi simple ? Faut-il prier pour tout ?

Il y a des gens qui ont largement dépassé les bornes et pour qui la coupe du jugement du Seigneur est pleine. La sanction doit passer et rien ne peut plus l’arrêter, le temps de grâce est terminé.

Deutéronome 32:18ss, « Tu as abandonné le rocher qui t'a fait naître, et tu as oublié le Dieu qui t'a engendré. 19 L'Éternel l'a vu, et il a été irrité, indigné contre ses fils et ses filles. 20 Il a dit: Je leur cacherai ma face…23 J'accumulerai sur eux les maux… 24 Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre et par des maladies violentes…25 Au dehors, on périra par l'épée, et au dedans, par d'effrayantes calamités: Il en sera du jeune homme comme de la jeune fille, de l'enfant à la mamelle comme du vieillard… » 

Charles H. Spurgeon disait que "La miséricorde du Seigneur monte souvent sur le dos du cheval noir de l’affliction pour atteindre la porte de notre cœur." En effet, Dieu nous châtie par amour, comme un homme châtie son enfant (Deutéronome 8:5 et Hébreux 12:6). Parfois, faire passer certaines âmes par le feu, est le seul moyen qui peut les sauver de la fosse. Et lorsque vous avez devant vous quelqu’un dans une telle situation, il est difficile de ne pas implorer la grâce divine pour lui. Cependant, la véritable adresse ici, ne devrait pas être faite au Seigneur mais à la personne éprouvée, pour l’aider à se souvenir du Dieu qui l’a engendrée et lui annoncer la voie à suivre afin que le Seigneur lui redevienne propice.


Job 33:14-26, « Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l'on n'y prend point garde. 15 Il parle par des songes, par des visions nocturnes…16 Alors il leur donne des avertissements et met le sceau à ses instructions, 17 Afin de détourner l'homme du mal et de le préserver de l'orgueil, 18 Afin de garantir son âme de la fosse et sa vie des coups du glaive. 19 Par la douleur aussi l'homme est repris sur sa couche, quand une lutte continue vient agiter ses os. 20 Alors il prend en dégoût le pain, même les aliments les plus exquis; 21 Sa chair se consume et disparaît, ses os qu'on ne voyait pas sont mis à nu; 22 Son âme s'approche de la fosse, et sa vie des messagers de la mort. 23 Mais s'il se trouve pour lui un ange intercesseur, un d'entre les mille qui annoncent à l'homme la voie qu'il doit suivre, 24 Dieu a compassion de lui et dit à l'ange: Délivre-le, afin qu'il ne descende pas dans la fosse; J'ai trouvé une rançon! 25 Et sa chair a plus de fraîcheur qu'au premier âge, il revient aux jours de sa jeunesse. 26 Il adresse à Dieu sa prière; et Dieu lui est propice, Lui laisse voir sa face avec joie, et lui rend son innocence. » 

 
2 ans après ma conversion, j’ai rencontré une dame qui avait besoin de prière. Elle avait des lésions cutanées qui devenaient de plus en plus incommodantes et qu’elle était obligée de cacher sous de longs vêtements. Quand elle s’éloignait de Bruxelles quelques temps, tout disparaissait pour réapparaître peu après son retour. De nombreux pasteurs avaient prié pour elle et chaque fois, il y avait eu brève accalmie. Remplis de zèle et de compassion, je me mis à envoyer des bombes atomiques spirituelles dans tous les sens avec un autre frère. Nous étions déterminés à en découdre avec le Diable ce jour-là. Mais après quelques minutes, j’eus une vision dans laquelle nous nous essoufflions à pousser un mur de béton qui ne bougeait évidemment pas d’un pouce. Après m’être mentalement interrogée sur ce que cela signifiait, je m’arrêtai, expliquai ce que j’avais vu et dis à la dame que nos prières étaient vaines et qu’elle connaissait la cause de ses problèmes. Elle le reconnut, nous avoua des choses terribles et la séance de prière se termina par un seul conseil : ‘‘Arrête et mets ta vie en ordre.’’ 

Ceux qui sont sous le coup du jugement de Dieu font très souvent comme s’ils ne savent pas ce qui leur arrive et ils recherchent activement celui qui pourra abréger leur pénitence. Et cela est possible ! En effet, Job 22:30 dit qu’ « Il délivrera même le coupable, qui devra son salut à la pureté de tes mains. » 

Dieu est Fidèle. A cause de l’alliance avec un de Ses serviteurs (homme de Dieu ou laïc), Il peut exaucer la requête de ce dernier et revenir sur une sentence qu’Il avait déjà prononcée. Ce fut le cas avec Moise : Il était résolu à exterminer le peuple après l’épisode du veau d’or, mais Moise a prié et Dieu s’est ‘‘repenti’’… (cf. Exode 32). Pareil pour Job : Il était en colère contre ses amis qui avaient parlé de Lui à la légère et Il voulait les traiter sévèrement mais, l’intercession de Job l’a arrêté (Job 42:7,8). Et que dire de Jésus ? Il a plaidé notre cause alors que nous méritions la mort et nous avons été pardonnés à cause de Lui. Voilà pourquoi le Seigneur ne voulait pas que Jérémie prie : il était important qu’Il sévisse et Il ne voulait pas risquer de devoir annuler Son jugement. A trois reprises, alors que le peuple était dans le malheur le Seigneur lui dit: « Et toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple, n'élève pour eux ni supplications ni prières; car je ne les écouterai pas» (Jérémie 7:16, 11:14 et14:11). Tandis que Samuel avait peur de pécher contre Dieu en cessant de prier pour le peuple (1Samuel 12:23), Jérémie aurait pu dire : ‘‘Loin de moi de pécher contre l’Eternel en priant pour vous !’’ 

Il faut noter qu’il y a souvent un prix très élevé à payer pour ce type de prière car, l’intercesseur se retrouve à porter sur lui, le poids de la faute de celui pour qui il a prié. Il finit ainsi par participer, par prendre part, aux péchés d’autrui. C’est la raison pour laquelle la Bible recommande de n’imposer les mains à personne avec précipitation, et de ne pas participer aux péchés d'autrui (1Timothée 5:22). Ne nous hâtons pas toujours de demander à Dieu de faire grâce. Il sait ce qu’Il fait et Il le fait très bien. S’Il a décidé de châtier, c’est que c’est la meilleure chose à faire. 

Moise était prêt à voir son nom rayé du livre de vie : il fut privé de Terre Promise. (C’est vrai qu’il y a l’épisode du rocher, mais cette interposition entre la colère de Dieu et le peuple, a certainement été pour beaucoup aussi.) 

Jésus subit le supplice de la Croix parce que notre malédiction était retombée sur Lui. Si vous tenez éventuellement à mourir comme Lui pour les pécheurs, priez simplement sans réfléchir. 

 
Il y a environ 18 mois, l’un de mes fils dans le Seigneur est venu se plaindre un jour de ce que je l’avais laissé tombé. Il avait un projet qui lui tenait particulièrement à cœur et dont il me parlait depuis 2 ans environ, il était convaincu que le Seigneur en était l’initiateur et en avait pour preuves de troublantes coïncidences qui l’avaient conforté dans ses certitudes; seulement, malgré toutes ses déclarations prophétiques et ces sauts de ‘foi’, les choses n’avançaient pas, il tournait en rond et il était déprimé. Pire, il ne me ressentait pas mon soutien, alors que pour un autre truc, il s’était littéralement senti porté par mes prières. Et il avait raison. Je lui expliquai que j’avais un problème : je ne voyais pas ce qu’il voyait et je ne savais pas si ce qu’il voulait faire était oui ou non, de Dieu, contrairement à la précédente aventure qu’il avait mentionnée. Sa foi à lui n’était pas suffisante pour me faire démarrer au quart de tour : je ne pouvais pas réclamer ce qu’il souhaitait avec l’assurance qu’il aurait voulue que j’ai, alors que je n’étais pas certaine que c’était la volonté de Dieu pour lui. Je ne pouvais que lui prodiguer des conseils et demander au Seigneur de l’éclairer. Il encaissa durement le choc, prit un temps de retraite et réalisa finalement qu’il s’était un peu laissé égarer. 

« Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » La paix qui surpasse toute intelligence ne peut envahir nos cœurs que si notre prière a été faite selon la volonté de Dieu. Quand Jésus dit, «Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir , » il s’agit de voir s’accomplir ce que nous avons demandé en priant selon la volonté du Père. En effet, « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée. » (1Jean 5:14-15) 

Quand j’ouvre la bouche pour prier, c’est pour être écoutée, entendue et exaucée. Ma propre crédibilité est en jeu. C’est pourquoi je préfère d’abord rechercher la volonté du Seigneur par rapport à quoi que ce soit, avant de me mettre à prier pour quoi que ce soit…ou pour qui que ce soit.
  

Les Saintes Écritures nous exhortent à accomplir la Loi de Christ en portant les fardeaux les uns des autres (Galates 6:2). Nous avons donc le devoir de prier et de jeûner les uns pour les autres, mais nous devons le faire avec prudence et sagesse. La prochaine fois que l’on vous dira : ‘‘Prie pour moi,’’ ne vous lancez pas d’emblée dans des liages, des déliages et des récitations de versets, mais donnez-vous le temps de comprendre ce qu’il en est. ‘‘Seigneur, veux-Tu que je prie pour…? Et si oui, comment ?’’ 

Pour conclure, je pense que les prières les plus bénéfiques que nous pouvons faire pour quiconque sont : 

(1) ‘‘ Seigneur, fais-lui connaître Ta volonté, éclaire-le (la).’’
(2) ‘‘ Seigneur, change son cœur rebelle en un cœur disposé à T’obéir.’’


Que Dieu vous bénisse.

samedi 13 novembre 2010

Conditions pour une moisson financière (IV et fin)

La souveraineté de Dieu

Enfin, même lorsque les trois conditions précédentes sont conformes et réunies, il y a néanmoins un temps pour tout sous le soleil et Dieu fait chaque chose bonne en Son temps (Ecclésiaste 3:1,11). Ce n’est pas parce que Galates 6:7-8 (entre autres) dit que nous récoltons ce que nous semons, sous-entendu quelque chose de la même nature, que Dieu est tenu de nous bénir financièrement quand nous semons/donnons notre argent. Il se réserve le droit de le fructifier de la manière qu’Il juge la plus appropriée et la plus à même d’accomplir les desseins qu’Il a pour la nation, pour notre vie ou pour celle de nos proches ! 

Abel est mort peu de temps après avoir fait son offrande et sans avoir eu le temps de récolter quoi que ce soit. 

Gédéon fit une offrande qui ‘arrêta’ le Seigneur mais fut en retour utilisé pour la délivrance de son peuple : un cadeau assurément plus précieux que l'or et l'argent (Juges 6:18ss). 

Salomon n’avait pas encore fait d’offrande quand Dieu lui promit une prospérité sans pareille : il n’y a donc pas de relation de causalité. Et quand il immola plus tard des milliers de bêtes en holocauste devant l'Arche, la Gloire même de Dieu descendit du ciel et remplit le Temple (1 Rois 3:5-13 et 8:5-11). Qui dit mieux ? 

Élie remporta une victoire spirituelle contre les prophètes de Baal en même temps que la persécution après avoir sacrifié à Dieu au moment de l'offrande du soir. 

Marie, la pécheresse qui répandit un parfum de nard d’une valeur inestimable sur les pieds du Seigneur reçut en récompense, la promesse d’une renommée perpétuelle (Matthieu 26, Marc 14, Luc 7et Jean 8). 

Quant à Jésus Lui-même, l’offrande de Son corps sur la croix Lui acquis un Nom au-dessus de tout nom, une domination éternelle et le rachat de l’humanité. 

Dans chacun de ces exemples, la moisson ne fut pas de la même nature que la semence. Dieu est Souverain ! 

 
Conclusion 
 
Cet article, qui a finalement été beaucoup plus long que prévu, avait pour but d’expliquer pourquoi de nombreuses personnes qui font profession de servir Dieu n’arrivent pas à percer malgré des offrandes parfois sacrificielles. Nous avons vu que parfois ce sont les sacrifices qui sont en cause, parfois encore ce sont les autels sur lesquels on immole, d’autres fois le problème réside en ceux qui sacrifient et de temps en temps, le mystère est caché en Dieu. 

Adorateurs, sacrificateurs, semeurs et donneurs doivent adorer, sacrifier, semer et donner en esprit et en vérité. Ainsi, celui qui veut bousculer le Ciel par son offrande doit d’abord s’assurer que son cœur est tout entier au Seigneur. Il doit croire en Lui, L’honorer, L’élever, Lui obéir, respecter Son alliance et ne pas tordre le droit. Puis, il doit considérer la qualité de ce qu’il veut offrir et le choisir avec soin. Ensuite, il doit vérifier la fertilité du sol dans lequel il va semer et il faut qu’il accepte et attende enfin, le temps et la manière de Dieu. 

J’aurai pu écrire un autre chapitre sur la nécessité de travailler, je ne l’ai pas fait. Cependant, il est évident que si quelqu’un sème puis va s’installer chez lui et ne prend plus soin de son champ et de ses semailles, très bientôt, les pousses et les bourgeons seront étouffés par les ronces et les mauvaises herbes. C’est ce qu’il se passe lorsque quelqu’un fait son offrande puis n’est pas sérieux dans son travail ou ne cherche pas d’emploi ou ne fait aucun effort pour développer les aptitudes dont il a besoin pour réussir.

Lorsque toutes ces conditions ont été respectées, l’on est alors en droit d’escompter une excellente moisson financière.

Que Dieu vous bénisse et vous rende prospères !

mercredi 10 novembre 2010

Conditions pour une moisson financière (III)

Le semeur

Genèse 4:1-8, « Adam connut Ève, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel. Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l'Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.» 

Semeur, sacrificateur et adorateur seront ici synonymes. Au-delà de l’acception d’officiant (prêtre, pasteur etc.), le mot sacrificateur sera compris dans le sens de celui qui apporte un sacrifice à la divinité et comme ce faisant, il lui rend un culte, ce sera aussi un adorateur. 

Si on compte tous les israélites mâles sortis d'Égypte ainsi que les femmes, les enfants et les étrangers qui se joignirent à eux, on arrive à la conclusion qu’ils étaient environ deux millions de personnes (Exode 12:37-38). Cependant, malgré leurs multiples sacrifices faits selon les prescriptions lévitiques, ce beau monde périt dans le désert et ne vit pas la Terre Promise, le pays où coulent le lait et le miel, le pays de la prospérité. Pourquoi ? 

Lorsque Caïn et Abel vinrent adorer, « L'Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. » Autrement dit, le Seigneur regarde d’abord au sacrificateur avant de regarder à ce qu’il apporte. Les ministres du culte peuvent se laisser impressionner, les fidèles peuvent applaudir à tout rompre, mais Dieu ne s’en laisse pas compter car Il regarde uniquement au cœur (1Samuel 16:7). 

Par quelques morceaux choisis, essayons maintenant de comprendre les raisons pour lesquelles certaines offrandes sont rejetées. 


1Samuel 15:22, « L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l'Éternel? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers.»

C’est ce que dit le prophète Samuel au roi Saul qui se félicitait d’avoir offert en oblation de nombreuses bêtes à un Seigneur dont il venait pourtant singulièrement de transgresser Les ordres. Le problème était son cœur. Il est écrit : « Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. » (Proverbes 28:9). J’enfonce le clou, ‘‘Si quelqu’un refuse d’obéir aux commandements de Dieu, son offrande même est une abomination.’’ Dieu n’a pas besoin de nos dons, Il ne veut pas d’offrande à tous prix ; Il veut être craint et obéi.

 
Psaume 50:8-10,11,12,13-15, « Ce n'est pas pour tes sacrifices que je te fais des reproches; tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison, ni de bouc dans tes bergeries. Car tous les animaux des forêts sont à moi…Et tout ce qui se meut dans les champs m'appartient… Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme. Est-ce que je mange la chair des taureaux? Est-ce que je bois le sang des boucs? Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, et accomplis tes vœux envers le Très Haut. Et invoque-moi au jour de la détresse; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.» 

Le problème n’était pas les sacrifices mais l’ingratitude et le non-respect des engagements pris devant le Seigneur. C’était donc encore un problème de cœur. Soyons reconnaissants et fidèles et Dieu agréera nos offrandes


Malachie 2:1ss, « Maintenant, à vous cet ordre, sacrificateurs! 2 Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l'Éternel des armées, J'enverrai parmi vous la malédiction, et je maudirai vos bénédictions; Oui, je les maudirai, parce que vous ne l'avez pas à cœur. 3 Voici, je détruirai vos semences, et je vous jetterai des excréments au visage, les excréments des victimes que vous sacrifiez, et on vous emportera avec eux. 4 Vous saurez alors que je vous ai adressé cet ordre, afin que mon alliance avec Lévi subsiste, dit l'Éternel des armées. 5 Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, ce que je lui accordai pour qu'il me craignit; Et il a eu pour moi de la crainte, Il a tremblé devant mon nom… 7 Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c'est à sa bouche qu'on demande la loi, parce qu'il est un envoyé de l'Éternel des armées. 8 Mais vous, vous vous êtes écartés de la voie, vous avez fait de la loi une occasion de chute pour plusieurs, vous avez violé l'alliance de Lévi, dit l'Éternel des armées. » 

Le mot bénédiction vient de bene dicere. C’est une bonne parole prononcée à l’endroit de quelqu’un. Quand Dieu dit, « Je maudirai vos bénédictions», cela revient à dire, ‘‘Je maudirai toutes vos bonnes paroles, toutes vos belles promesses et toutes vos prophéties.’’ C’est terrible ! Ceux qui étaient censés être en alliance avec Dieu violaient Ses lois et faisaient chuter par leurs conseils ceux du peuple qui venaient naïvement à eux. une fois de plus, le cœur était en question. Autour de nous vivent des gens en quête de direction, des gens pour qui nous sommes peut-être la seule bible qu’ils liront jamais, des gens à qui nous devons la vérité : l’Eglise est l’appui et la colonne de la vérité. Si nous ne respectons pas les termes de l’alliance, si nous ne mettons pas nos efforts à glorifier le Nom du Seigneur et si nous enseignons aux hommes à supprimer le moindre commandement, il est inutile d’apporter nos dons au Seigneur : Il les méprisera.

 
Mal 2:13ss, « Voici encore ce que vous faites: vous couvrez de larmes l'autel de l'Éternel, de pleurs et de gémissements, en sorte qu'il n'a plus égard aux offrandes et qu'il ne peut rien agréer de vos mains. 14 Et vous dites: pourquoi?... Parce que l'Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, à laquelle tu es infidèle, bien qu'elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. 15 Nul n'a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l'a fait, et pourquoi? Parce qu'il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, et qu'aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse! 16 Car je hais la répudiation, dit l'Éternel, le Dieu d'Israël, et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l'Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles! 17 Vous fatiguez l'Éternel par vos paroles, et vous dites: en quoi l'avons-nous fatigué? C'est en disant: Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Éternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir! Ou bien: où est le Dieu de la justice?» 

Vous savez pourquoi il y a de plus en plus de divorces en milieu chrétien ? Pourquoi il y a comme une ‘‘divorciite aiguë’’ parmi les serviteurs de Dieu ? C’est parce qu’à l’exception peut-être de l’Eglise Catholique, divorcer n’est plus un péché. Ce qui était mal est devenu acceptable et au rythme où vont les choses, le concubinage deviendra peut-être bientôt la norme. Nonobstant ce qui pourrait vous avoir été enseigné, ce qu’en pense la société et ce qu’il vous en semble, ce passage comme beaucoup d’autres, révèle que Dieu a l’adultère et la répudiation en horreur. Je sais qu’il existe des situations très compliquées et de vrais drames humains, mais ils ne doivent pas nous faire perdre de vue que tout divorce est d’abord contraire à la volonté de Dieu et ensuite, un échec. Nous pouvons compatir avec les concernés mais nous devons aussi rester fidèles et vrais vis-à-vis des Saintes Écritures. Si nous commençons à penser autrement, nous risquons vite de connaître le même sort. La Société peut changer, mais Dieu ne change pas. Ce qu’Il a dit hier reste valable aujourd’hui et sera toujours vrai demain. C’est la raison pour laquelle j’ai tant insisté sur l’importance et sur l’autorité de Sa Parole dans mon 1er post. 

Nos offrandes seront rejetées si nous vivons dans l’adultère. Cet adultère peut être en rapport avec le conjoint comme c’est le cas dans notre passage, mais il peut aussi s’agir d’un adultère spirituel. C’est ainsi que le Seigneur qualifie d’aller à d’autres dieux que Lui. J’ai récemment eu le cas d’une dame d’environ 45 ans, chrétienne depuis de nombreuses années qui était allée consulter un sorcier féticheur. N’en pouvant plus d’attendre que Dieu lui donne enfin un mari, elle s’était laissée convaincre par une amie à ‘aller voir.’ Le plus insolite, c’est qu’elle m’avoua avoir prié le Seigneur de la protéger et l’assister avant de s’y rendre !!! Primo, comment en est-elle arrivée à croire qu’elle pouvait demander à Dieu de sanctifier son péché ? Deuxio, comment veut-elle que son amie apprenne la vérité sur Dieu (Sa Toute-puissance et Sa capacité à révéler les choses cachées) ? Tercio, dans une telle situation d’infidélité spirituelle, croyez-vous vraiment que les cieux peuvent lui être ouverts si le lendemain de sa visite elle va faire une grosse offrande dans son église ? Cette histoire montre en réalité que cette femme avait perdu confiance en Dieu, et que depuis un certain temps, elle Le servait avec un cœur divisé : le cœur, encore le cœur... Et voilà de quelle manière nous retardons ou bloquons nous-mêmes, l’arrivée de notre miracle. 


Mal 3:1ss, « Voici, j'enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi… 3 Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Éternel des offrandes avec justice. 4 Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l'Éternel,… 5 …Et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l'orphelin, qui font tort à l'étranger, et ne me craignent pas, dit l'Éternel des armées…7…Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Éternel des armées. Et vous dites: en quoi devons-nous revenir? 8 Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites: en quoi t'avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes. 9 Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière! 10 Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. 11 Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Éternel des armées. 12 Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Éternel des armées… 14 Vous avez dit: c'est en vain que l'on sert Dieu; qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l'Éternel des armées? 15 Maintenant nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu, et ils échappent! 16 Alors ceux qui craignent l'Éternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Éternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Éternel et qui honorent son nom. 17 Ils seront à moi, dit l'Éternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que je prépare; J'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. 18 Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. » 

Dans cet exemple, les injustices étaient si flagrantes que les gens avaient l’impression que vivre dans la crainte et le service de Dieu était vain et inutile. Les droits des conjoints, des veuves, des orphelins, des étrangers et des ouvriers étaient impunément bafoués. Dieu avait une fois de plus affaire au cœur de l’homme. Nos dons n’atteindront jamais leur but sans un véritable retour à la justice. Soyons justes dans nos faits et dans nos paroles. 
 
Même si les versets 8 à 11 sont souvent utilisés par des pasteurs pour convaincre leurs membres de payer la dîme, le livre de Malachie s’adresse d’abord à des hommes de Dieu et non à des fidèles. Ce sont les ministres du culte qui sont assis sur le banc des accusés et c’est à eux que sont principalement reprochées TOUT ce que nous venons de décrier. Je n’ai fait référence à ces passages que parce que selon le Nouveau Testament, tout chrétien est sacrificateur (prêtre) de Dieu (Apocalypse 1:6). 


Matthieu 5:23, « Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. » 

Les médisances, les haines, les jalousies et consorts détruisent l’atmosphère du miracle. Tous les dons que nous faisons dans un contexte de conflits restent indéfiniment devant l’autel et ne produiront jamais les effets escomptés tant que la réconciliation n’aura pas eu lieu. L’offrande doit se faire dans un climat d’amour. Un amour qui pardonne et qui fait tout ce qu’il peut pour rechercher la paix. 


Actes 5:1-10, « Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit une propriété, et retint une partie du prix, sa femme le sachant; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ? S'il n'eût pas été vendu, ne te restait-il pas? Et, après qu'il a été vendu, le prix n'était-il pas à ta disposition? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs. Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent. Environ 3 h plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui adressa la parole: Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ? Oui, répondit-elle, c'est à ce prix-là. Alors Pierre lui dit: Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l'Esprit du Seigneur? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront. Au même instant, elle tomba aux pieds de l'apôtre, et expira. » 

Dans un élan d’amour et de solidarité, les premiers chrétiens avaient jugé bon de vendre leurs biens pour soutenir ceux d’entre eux qui étaient dans le besoin. En toute transparence, ils faisaient part de ce qu’ils avaient décidé de céder et une fois la vente conclue, ils en rapportaient le prix aux apôtres qui se chargeaient de le redistribuer. 

Il faut reconnaître qu’ils vivaient tous dans l’imminence du retour du Seigneur et pensaient ne plus avoir bientôt besoin de toutes ces possessions. Barnabas vendit donc son champ. Ayant vu cela, Ananias et Saphira se tinrent dans l’assemblée des saints et promirent également de rapporter l’intégralité du montant de la vente de leur champ. Rien ne leur fut imposé et ils s’engagèrent librement ; mais leur cœur était plein de cupidité et de duplicité et leur offrande fut disqualifiée. Ils périrent en ayant voulu se faire passer pour des parangons de la libéralité. 

Malheureusement des Ananias et Saphira, il y en a dans nos églises ! Comment appeler autrement ceux qui ne paient qu’une partie de leur dîme, donnant ainsi au pasteur une fausse idée de ce qu’ils gagnent réellement ? Comment qualifier ceux qui ne se lèvent pour soutenir financièrement un projet que pour qu’on loue leur foi et leur prodigalité et qui une fois les feux de la rampe éteints, ne respectent plus leurs engagements ? Et l’on s’étonne que le Ciel nous semble fermé !  Nos dons seront rejetés si nous vivons dans le mensonge, l'hypocrisie et le ''m'as-tu vu.''


« L'Éternel dit à Moïse: jusqu'à quand ce peuple me méprisera-t-il? Jusqu'à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui? Je le frapperai par la peste, et je le détruirai…22 Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Égypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, 23 tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point. » (Nombres 14:11-12,22-23) 

Ceux qui sortirent Égypte ne purent goûter ni au miel, ni au lait de la Terre Promise, à cause de leur profond mépris et de leur incrédulité. Or sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu et il faut que celui qui s'approche de Lui soit convaincu de Son existence, et de ce qu'Il rémunère ceux qui Le cherchent. C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de son frère et qu’il fut approuvé. De tous ceux qui vécurent l’Exode seuls Josué et Caleb, 2 sur près de 2 millions, foulèrent Canaan de leurs pieds parce qu’ils étaient animés d’un esprit différent, parce qu’ils avaient autre chose dans le cœur (Nombres 14:24). 


Les promesses de Dieu sont souvent conditionnelles. Elles sont comme des contrats dans lesquels Il indique ce qu’Il fera si nous Lui sommes fidèles. Cessons donc de penser que si nous Lui en donnons ‘suffisamment’ Il fermera les yeux sur ce que nous sommes et sur la vie que nous menons. Dieu n’en n’a pas que pour notre argent, nous ne pouvons pas L’acheter et Il n’a nullement besoin de nos dons: «Si j'avais faim, je ne te le dirais pas… Est-ce que je mange la chair des taureaux?... » (‘‘Est-ce que Je fais mes courses avec tes offrandes ?’’). TOUT Lui appartient. Nous ne sommes que des gestionnaires qui peuvent à tout moment tomber en disgrâce comme le mauvais serviteur de la parabole des talents (Matthieu 25:28,30) ou simplement mourir comme le riche propriétaire terrien de Luc 12:16-20. 

« Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de Moi. » Soyons sages et prudents. Par dessus tout, gardons nos cœurs purs: c'est d'eux que viennent les sources de la vie et c'est également seulement ainsi que nous pourrons voir Dieu... à l'œuvre dans nos vies (Lévitique 10:3, Proverbes 4:23, Mathieu 5:8).

A suivre…

dimanche 7 novembre 2010

Conditions pour une moisson financière (II)

Le sol


C’est le deuxième élément qui intervient dans la moisson. Que pouvons-nous espérer si nous semons nos meilleures graines par tonnes dans le désert ? 

Matthieu 13:4-8, « Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre: elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un sol profond; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines: les épines montèrent, et l'étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre: elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente. » 

D’après cette parabole, nos semences ne pousseront pas ‘par la grâce de Dieu’ n’importe où. Il faut donc semer avec sagesse car, tout ce qui se fait dans l’Eglise au Nom de Dieu ne trouve pas nécessairement son origine en Lui. Ne nous faisons pas gruger et ne sacrifions pas des Isaacs qu’Il ne nous a jamais demandés. 

Depuis quelques années, nous voyons fréquemment à la télévision, des appels à soutenir financièrement tel ou tel ministère avec promesses de petits gadgets pour tous ceux qui feront ainsi avancer ‘l’œuvre de Dieu.’ Il y a quelques mois, une de mes belles-sœurs me disait justement qu’elle avait envoyé de l’argent plusieurs fois, mais une fois sa contribution perçue, les livres, DVD et autres promis devant les caméras n’avaient pas été envoyés et aucune de ses tentatives de réclamation n’avait abouti. Dépitée, elle avait donc juré qu’on ne l’y reprendrait plus. 

Peu après cette conversation, j’ai vu l’un des télévangélistes dont elle m’avait parlé annoncer avec toute la sainteté requise, la plantation d’une oliveraie en Terre Sainte. Pour un don minimal de 500 ou de 1000 dollars (j’ai oublié le montant exact), il vous promettait votre olivier avec votre nom gravé dessus et en prime, une bouteille d’huile de vos propres olives vous était régulièrement envoyée ! J’ai déjà entendu cet homme dire beaucoup de choses, mais cette fois, sa trouvaille m’a laissée sans voix. Quand on sait que l’olivier met 5 à 12 ans pour produire, qu’il ne fructifie qu'une année sur deux s’il n’est pas taillé et donne alors 3 à 10 litres d’huile, je vous laisse apprécier le sérieux de l’offre… Et puis, en supposant que les arbres soient effectivement plantés, certains donateurs seront morts au moment de la récolte et les autres pourront s’estimer heureux si la bouteille qui leur est éventuellement envoyée, a au moins été achetée en Israël. 

Le même homme a organisé à la fin du mois d’octobre, une cérémonie de baptêmes ‘‘à l’endroit exact où Jésus a été baptisé !’’ Bien entendu, n’y participait pas qui voulait, mais qui pouvait payer son billet d’avion au départ des Etats Unis et ses frais d’hôtel. Cependant, le plus hallucinant c’est qu’il se soit quand même trouvé des gens pour croire que cet homme connaissait vraiment ‘l’endroit exact’ où le Seigneur avait été immergé et pour croire que les baptêmes pratiqués en Israël dans les eaux du Jourdain, avaient plus de valeur que ceux qui sont faits ailleurs. Plus le poisson est gros, plus il mord à l’hameçon. 

Si vous avez reconnu de qui j’ai parlé, sachez aussi qu’il a beaucoup plus souvent dit des choses très édifiantes. Ces exemples ne sont là que pour exemplifier le fait que tout ce qui brille n’est pas or, tout ce qui porte l’étiquette de ‘chrétien’ n’est pas forcément inspiré de Dieu et tout se qui se nomme ‘église’ n’est pas de facto un Temple digne du Seigneur. Peu de temps après avoir parlé sous inspiration divine et avoir été publiquement loué pour cela, Pierre se voit durement rabrouer par Jésus: «Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux… Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.» (Matthieu 16:17,23) Il nous faut TOUT éprouver (1 Thessaloniciens 5:20-21; 1 Jean 4:1). 

Plusieurs ont bien commencé mais se sont depuis éloignés de l’Eternel à l’insu des gens. Beaucoup de personnes qui voient dans le sacerdoce un tremplin pour leur starisation multiplieront à l’envi, campagnes d’évangélisation, réunions de miracles et séminaires prophétiques mais Dieu ne sera pas dans ces choses. En effet, « les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c'est à sa bouche qu'on demande la loi, parce qu'il est un envoyé de l'Éternel des armées. Mais vous, vous vous êtes écartés de la voie, vous avez fait de la loi une occasion de chute pour plusieurs, vous avez violé l'alliance de Lévi, dit l'Éternel des armées. » (Malachie 2:7-8). 

D’aucuns sont convaincus que même en cas de manipulation, Dieu passera outre le mensonge et comblera leurs attentes ‘par la foi’, s’ils suivent les directives farfelues de l’homme d’église et font leur offrande en toute sincérité de cœur. Tout cela est bien naïf. En effet, que dit la Bible ?
« Confiez-vous en l'Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Chroniques 20:20). Vrai si l’on s’est réellement confié en SES prophètes, c'est-à-dire en SES porte-voix.
« Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Esaie 55:11) Certains croient qu’ils peuvent dire ce qu’ils veulent, prendre toutes sortes d’engagements et que Dieu sera obligé de leur obéir sous peine de se couvrir de honte. On se demande qui est finalement serviteur de qui ? Ce n’est pas parce que nous les appelons de hommes et des serviteurs de Dieu qu’ils sont Dieu. Ce qu’ils disent ou prophétisent ne se fera que si le Maître les a bien envoyés.
«… La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. » (Romains 10:17). Il est totalement illusoire de mettre sa foi en action sur ce que Dieu, ce que Christ n’a pas dit.
« Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J'oublierai aussi tes enfants. » (Osée 4:6) L’ignorance tue ! Dieu n’aura pas pitié de nous parce que nous ne savions pas. Il nous a donné tout ce dont nous avions besoin pour savoir : les Saintes Ecritures et le Saint Esprit (et avec Lui, le discernement). De ce dernier, Jésus avait dit qu’Il nous enseignerait toutes choses et qu’Il nous conduirait dans toute la vérité (Jean 14:26 et 16:13). Seulement, nous avons choisi de les sous-utiliser et donc, de rejeter la science. Que voulons-nous que Dieu fasse d’autre ? Voilà pourquoi j’ai tant insisté sur l’importance et sur l’autorité de la Bible dans mon 1er article.
Et maintenant, loin de moi l’idée d’étouffer l’enthousiasme des chrétiens pour la libéralité car je connais le secret et la puissance de l’offrande. Je nous invite simplement à la prudence dans la gestion des biens que le Seigneur nous donne, afin de limiter autant que possible les murmures et les frustrations dans le Corps de Christ. Il est grand temps que nous soyons enfin renouvelés dans notre intelligence, afin que nous discernions quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Apprenons à semer avec sagesse, à semer dans des terres fertiles.

A suivre…

vendredi 5 novembre 2010

Sourions un peu…

 

  C’est un gars qui est à genoux dans sa chambre et qui prie :

    -  Seigneur, est-il vrai que pour Toi, un jour est comme 1000 ans ?

    -  Mmmm (oui).

    -  Alors, 1F c’est comme 1 million, pas vrai ?

    -  Mmmm oui.

    -  Euh, Tu ne pourrais pas me donner un de Tes petits millions, hum ?

    -  Pas de problème, Mon enfant : attends un jour !

    -  ….  211

   Bonne fin de semaine et que Dieu vous bénisse!

jeudi 4 novembre 2010

Conditions pour une moisson financière (I)

 
Il y a quelques années dans une vision, je me vis à l’église, regardant défiler les uns après les autres ceux qui apportaient leur offrande. Je remarquai alors que plusieurs d’entre eux étaient mécontents car ils avaient beaucoup donné, parfois même jusqu’au dépouillement, mais le résultat n’était pas à la mesure de leurs sacrifices, pas à la mesure de leurs attentes et pas à la mesure des promesses qui avaient parfois été faites pour les motiver à donner.
En recherchant la signification de ce que j’avais vu, j’ai compris qu’il y a quatre facteurs qui conditionnent l’éventualité et la qualité d’une moisson financière. 

 
La nature et la qualité de la semence

La semence elle-même, constitue le premier déterminant de la moisson. If faut semer pour récolter et semer beaucoup pour récolter beaucoup. En outre, il faut tenir compte de deux choses : 

La nature de la semence. Le temps entre les semailles et la moisson varie en fonction d’elle : quelques années pour des arbres fruitiers et quelques semaines pour un potager. Plus grand sera le miracle espéré, plus longue sera l’attente. Malgré toutes leurs offrandes, Sara, Anne, Elisabeth et d’autres, ont dû patienter de nombreuses années avant de pouvoir allaiter un fils. En Afrique, il est fréquent de voir des passants cueillir librement des mangues sur un manguier qui n’appartient plus à personne, celui qui l’avait planté étant parti depuis longtemps, sans en avoir jamais goûté un fruit. Ainsi, certains accusent Dieu d’injustice et d’autres se plaignent de ce que Ses serviteurs manquent d’onction, alors que dans leur vagabondage ecclésial, ils ont abandonné ci et là des champs qui ont fini par profiter à d’autres. Ne nous décourageons donc pas trop vite. 

La qualité de la semence. Elle doit être parfaite : sans tâche, sans défaut, sans ride et sans infirmité. Nous ne récolterons pas grand-chose si nos graines sont pourries. Mon père - qui était ingénieur agronome - ne plantait que les meilleures variétés de fruits et de plantes, greffant au besoin, afin d’obtenir des produits d’excellente qualité. Il ne fut jamais déçu…nous non plus. Je savoure encore de ces produits chaque fois que je retourne au paradis de mon enfance. Cela dit, n’offrons pas n'importe quoi au Seigneur sous prétexte que seule l'intention compte. Donnons-nous la peine de choisir et de préparer ce que nous allons Lui apporter. Ne profanons ni Son Temple, ni Son Nom avec des présents ‘aveugles, malades, infirmes ou volés.’ Il ne saurait les agréer. C’est ce qu’indiquent les versets suivants : « Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? Dit l'Éternel des armées à vous, sacrificateurs, Qui méprisez mon nom, Et qui dites: En quoi avons-nous méprisé ton nom? Vous offrez sur mon autel des aliments impurs, Et vous dites: En quoi t'avons-nous profané? C'est en disant: La table de l'Éternel est méprisable! Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? Dit l'Éternel des armées. 9 Priez Dieu maintenant, pour qu'il ait pitié de nous! C'est de vous que cela vient: Vous recevra-t-il favorablement? Dit l'Éternel des armées. 10 Lequel de vous fermera les portes, Pour que vous n'allumiez pas en vain le feu sur mon autel? Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l'Éternel des armées, Et les offrandes de votre main ne me sont point agréables. 11... grand est mon nom parmi les nations, dit l'Éternel des armées. 12 Mais vous, vous le profanez,…13 Vous dites: Quelle fatigue! et vous le dédaignez, dit l'Éternel des armées; et cependant vous amenez ce qui est dérobé, boiteux ou infirme, Et ce sont les offrandes que vous faites! Puis-je les agréer de vos mains? dit l'Éternel. » (Malachie 1:6ss) 

A suivre…