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"Plume de Vie" propose une réflexion différente et profonde sur le sens de la foi chrétienne.

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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 28 mars 2011

Leçons tirées de la parabole du fils prodigue (suite et fin)

Galates 4:1-4,7, « Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments du monde; mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils... 7 Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » 

Avez-vous déjà entendu l’histoire de cet homme qui avait travaillé dur et économisé une petite fortune pour pouvoir s’offrir une croisière sur l’Atlantique avec sa femme ? Il a payé les billets et avec ce qu’il lui restait, il a acheté quelques provisions. A cette époque, il fallait plusieurs semaines pour traverser l’Atlantique et malgré leur frugalité, leurs vivres sont terminées quelques jours avant la fin de leur voyage. Ils ont essayé de tenir deux jours dans leur cabine; mais n’en pouvant plus, le monsieur est sorti pour expliquer au capitaine qu’ils n’avaient pas de quoi s’offrir un repas, car ils avaient tout investi dans l’achat des billets et le supplier de bien vouloir leur donner quelque chose à manger. Quelle ne fut pas sa stupeur quand celui-ci lui répondit abasourdi, qu’il leur suffisait de se rendre dans la salle à manger et de se servir: le transport, l’hébergement, la restauration et les loisirs étaient tous compris dans le prix du billet ! Imaginez un peu: des semaines durant, ils avaient humé le fumet des mets délicieux qui s’échappait des cuisines ; ils avaient écouté l’orchestre jouer de leur ‘chambre.’ Ils n’avaient participé à rien, pensant qu’ils n’y avaient pas droit et maintenant, à un ou deux jours de la fin de l’aventure dont il avait tant rêvé, il apprenait que toutes ces privations étaient inutiles et même stupides…. 

Eh bien, dans l’histoire du fils prodigue, le grand frère est un peu comme cet homme . Il nageait dans l’abondance mais se comportait comme un esclave ou un domestique, au lieu d'agir en fils. Ne dit-il pas lui-même: «Il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis » ? Son obéissance était conflictuelle et son service obligatoire. En effet, il n’avait jamais désobéi à son père, mais cela semblait ne pas couler de source. Cela semblait produire en lui, une certaine tension morale. D’ailleurs, sa réflexion montre que durant toutes ces années, il avait secrètement rêvé de faire la fête avec ses potes mais n’avait rien osé demander. 
Les domestiques ne peuvent se servir à l’envi dans les réfrigérateurs ou les greniers de leurs maîtres ; mais quand les fils arrivent, ils prennent ce qui leur plaît sans avoir à rendre des comptes, car ces choses ont généralement toutes été achetées pour eux. 

Les FILS/FILLES ne servent-ils donc pas ? Ils le font. Néanmoins, ils ne servent pas comme des employés qui attendent une récompense ou un salaire, ils ne servent pas uniquement quand ils ont faim ou pour satisfaire tout autre besoin ponctuel, mais ils servent par pur plaisir. Les enfants rechignent presque toujours à servir; mais de véritables FILS et FILLES servent comme des héritiers qui prennent déjà soin de leur héritage: « Mon enfant, lui dit le père, … tout ce que j'ai est à toi. » Ils font fructifier l’entreprise familiale pour pérenniser le nom qu’ils portent. Ils sont occupés aux affaires de leurs parents qui se trouvent aussi être leurs affaires. Ils n’ont donc pas besoin de venir énumérer la liste de leurs hauts faits. 

En effet, quand on est FILS ou FILLE de, on n’a rien à prouver et aucune proie à arracher: on se contente juste D’ÊTRE ce qu’on est. Ainsi, quand Satan dit: « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains », Jésus refuse de s’exécuter. Non seulement Il n’a pas d’ordre à recevoir du diable, mais surtout, Il n’a rien à prouver: ‘‘Si tu ne sais pas qui Je suis, Moi Je le sais et cela suffit. Je sais que Je peux le faire, je n’ai aucun doute quand à Mes pouvoirs et ce n’est ni le lieu, ni le moment de faire des miracles.’’ 

De qui es-tu le fils ou la fille ? Si tu sais qui tu es et si tu en es convaincu, pourquoi tu te bats ? Pourquoi tu t’agites ? Il est important de savoir qui l’on est. Très souvent, on se retrouve à faire n’importe quoi parce que l’espace d’un instant, on a totalement oublié ou perdu de vue notre identité.
 
Galates 4:6, « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils…»
Comme quoi, l’Esprit de Dieu ne vient en nous, que parce que nous sommes fils ; or, là ou est l’esprit du Seigneur, là est la liberté, et c’est à la liberté que nous avons été appelé (2Corinthiens 3:17, Galates 5:13). Les fils sont donc libres et ils en sont conscients. Ils savent qu’ils peuvent librement jouir de TOUT, mais ils ne font pas de cette liberté, un prétexte de vivre selon la chair (Galates 4:19). Ils connaissent naturellement les limites à ne pas dépasser et leurs parents savent qu’ils peuvent leur faire confiance. Ils n’ont pas besoin qu’on vienne leur rappeler chaque fois: ‘‘ne fais pas ci, ne fais pas ça.’’ Par contre, il faut toujours être derrière un enfant si on veut éviter des gaffes monumentales. Un FILS pense et dit: ‘‘Je peux tuer un veau gras chaque jour si je veux ; je peux inviter les copains à la maison tous les week-ends ; je peux désormais porter mes ‘habits du dimanche’ tous les jours si je veux: TOUT est à moi et TOUT M’EST PERMIS, mais je ne le ferai pas, car ce n’est pas utile. Cela ne m’apportera rien.’’ 

« Jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras! » Un fils/une fille digne, sait que sa destinée est différente de celle de ses frères et qu’il/elle n’a pas nécessairement besoin des mêmes choses qu’eux pour ÊTRE ou pour DEVENIR. Il/elle sait aussi que ses parents l’aiment et qu’aucun de ses frères ne peut lui ‘‘voler’’ l’amour qui lui est dû. Il/elle ne jalouse donc pas et n’envie pas non plus. Ce sont les gamins qui passent leur temps à faire des comparaisons: « Oooh, tu lui as donné un plus gros morceau que le mien! » 

Un FILS/une FILLE, aurait compris que le petit frère avait vécu un enfer et que toutes ses souffrances ainsi que celles de ses parents allaient enfin connaître leur terme et cela aurait suffit à réjouir son cœur: ‘‘Je te loue Ô mon Dieu, parce que Tu es Grand. Toi Seul pouvais faire un tel prodige dans la vie de mon frère. Merci de l’avoir ramené à la maison. Merci de ce que Papa a retrouvé le sourire; merci de ce qu’il y a de nouveau la joie dans cette maison. Seigneur, fais qu’il se sente aimé et suffisamment à l’aise pour ne plus jamais vouloir repartir. Papa n’a pas seulement retrouvé son fils, moi aussi, j’ai retrouvé mon frère.’’
  

L’histoire du fils prodigue est donc un appel à la maturité. Mettez ensemble tout ceci, avec ce que j’ai partagé sur la provision divine et sur la façon dont Jésus priait, et grâce à Dieu, vous mettrez le pied dans quelque chose d’explosif. Votre foi fera des bonds de géant et vous découvrirez comment vivre sans manque et sans stress. 

Je reprends: « Aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments du monde; mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils... 7 Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » Esclave, sous tutelle ou propriétaire/maître ? La balle est dans ton camp.


Que Dieu te bénisse et t'aide à devenir un fils ou une fille digne de Lui. Bonne semaine!

lundi 21 mars 2011

Leçons tirées de l’histoire du fils prodigue

Luc 15:11-32, « …Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. 29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. 30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras! 31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi; 32 mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé. » 

Cette histoire est largement répandue dans les milieux chrétiens et non chrétiens et j’ose même croire que je ne risque rien si j’affirme que tout prédicateur a déjà prêché, exhorté ou enseigné, à partir de ce passage. Je ne reviendrais donc pas sur les commentaires évidents que nous avons entendus à longueur d’années là-dessus. Je vais plutôt poser quelques questions volontiers dérangeantes, pour nous amener à rentrer au-dedans de nous-mêmes, avant d’aller dans le vif du sujet. 

Si tu es déjà parent, imagines un peu que l’enfant chéri pour lequel tu t’es privé de tout pour qu’il devienne ‘quelqu’un’ dans ce monde, celui que tu as envoyé dans les meilleures écoles et qui est religieusement allé à l’école du dimanche, tourne mal: drogue, vols, grossesses précoces, meurtres, prison, prostitution etc. Malgré tous tes efforts et tes prières, rien n’y fait: ton fils/ta fille ne veut rien entendre et quitte la maison. Pendant des mois ou des années, tu n’as pas de ses nouvelles ; et puis un jour, on sonne à la porte et c’est lui/elle, dans un état déplorable qui pleure et te demande pardon. Que feras-tu ? Es-tu capable de réagir comme le père du fils prodigue ? 

Tu n’es pas encore parent ? Tu peux toujours imaginer ce que tu ferais si tu l’étais ; sinon, imagine que tu sois le frère ou la sœur de l’enfant que je viens de décrire. Tu rentres des cours, et tu trouves que les parents ont pris une semaine de congés pour passer du temps avec ‘le (la) revenant(e)’: ils ne l’ont jamais fait pour toi. Tu passes à la cuisine et tu regardes qu’ils se sont coupés en quatre pour que l’on mitonne les plats que ton frère/ta sœur as toujours aimé. Tu n’arrives même pas à te souvenir de la dernière fois que ta maman t’a servi ton dessert préféré. Tu entends de la musique venant de la chambre du (de la) revenant(e) et tu vas jeter un coup d’œil: on y a mis un superbe téléviseur et alors que tu demandes à papa depuis 6 mois de changer ton ordinateur vieux de 3 ans, tu aperçois le dernier iPad sur la table de ton frère/ta sœur ! Que vas-tu faire ? Que vas-tu ressentir au fond de toi ? Es-tu capable de participer à la fête de tout ton cœur et d’ajouter aux cadeaux sans feindre ta joie ? 

Quelles que soient tes réponses, demandes-toi simplement pourquoi tu penses que tu réagirais comme cela et sois vrai avec toi-même et avec Dieu. 

 
Mais, venons-en à la raison d’être de cet article. L’histoire du fils prodigue est certes une apologie du pardon et de la restauration, deux choses qui devraient dépasser le cadre des relations filiales ; mais c’est surtout à mon sens, une invitation à nous comporter comme des FILS (ou des FILLES) et non comme des ENFANTS. 

Galates 5:17ss, « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez… 22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience… 24 Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 25 Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. » 

1Corinthiens 3:1, «…Ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. » 

Les garçons de ce père avaient deux problèmes fondamentaux: l’immaturité et une mentalité d’esclave.

Si vous donnez un 1kg de bonbons à un enfant, il voudra absolument tous les sucer en un jour (pour ne pas dire en quelques heures). Observez un gamin à qui on donne un verre de jus; si on ne l’arrête pas, il videra tout d’un trait et parfois même sans respirer. 

Les enfants ne savent pas attendre et le plus jeune des deux gosses s’est empressé de profiter ‘librement’ de son héritage. Ensuite, quand l’aventure a mal tourné, il a décidé de rentrer chez lui. Seulement, il n’est pas rentré parce qu’il a réalisé qu’il manquait à son père qui n’avait peut-être plus passé une bonne nuit depuis qu’il était parti: non. Cela montre d’ailleurs qu’il ne le connaissait pas. Il n’avait jamais pris le temps de passer du temps avec lui, de le comprendre, de l’aimer, de savoir ce qui lui faisait plaisir. Son père était juste pour lui un porte-monnaie, un ‘sponsor’, une banque. Cependant, un FILS ou une FILLE digne reflète le caractère de ses parents. Il/elle est leur image et leur empreinte, et ceux qui le/la voient, ont ‘vu’ son père ou sa mère.
 
« Je dis donc: Marchez selon l'Esprit… » Les fils de Dieu marchent selon l’Esprit de Dieu, leur Père ; de la même manière, des fils/filles dignes de leurs parents terrestres marchent aussi selon l’esprit de ces derniers (Galates 5:16). 

Bref, le jeune homme est rentré, mais il est surtout rentré parce qu’il avait faim: ce sont les désirs de la chair qui ont motivé sa décision. Il était prêt à se faire embaucher par son père afin de ne plus connaître la faim ; et d’ailleurs, même quand il s’est retrouvé à garder les porcs, il ne l’a fait que parce qu’il avait faim. Il ne travaillait donc que contraint et forcé. Qui dit chair, dit charnel et qui dit charnel, dit enfant.

A suivre...

lundi 14 mars 2011

A propos des conférences chrétiennes payantes (II)

La discrimination et l’élitisme

Évêques et pasteurs sont des pères dans leurs églises et ministères. En Afrique de l’Ouest, il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre les fidèles appeler leurs 1ers responsables, ‘Papa’ ou ‘Maman.’ Et cela est conforme aux Saintes Écritures. En effet, parlant aux Corinthiens, l’apôtre Paul leur dit: « Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par l'Évangile. » (1 Corinthiens 4:15)

Quel père aimant et digne discriminerait entre ses enfants ? Quel père responsable leur dirait: ‘‘Mes fils, Dieu vient de me donner de puissantes révélations concernant le mariage, les dettes ou le succès mais, je n’en parlerai pas ici à la maison. Je vous dirai tout pour $20 à l’Hôtel A du 10 au 15 de ce mois. Je vous aime et je veux vous voir réussir. Vous avez vraiment besoin de ces révélations alors, soyez-là, ne ratez pas. Après tout, qu’est-ce que $20 par rapport à votre salut ?’’ 

Voilà malheureusement ce qui se passe aujourd’hui avec ce genre de conférences. Elles sont cruellement discriminatoires. Revenons à l’exemple qui m’a choquée: Cet homme de Dieu, ce Père, a une assemblée de 15 à 20.000 membres dont la grande majorité ne peut pas s’offrir des vacances. Ils ont des jobs qui sont payés au jour et à l’heure et chaque jour d’absence se fait durement ressentir dans le porte-monnaie. Ils sont peu nombreux à pouvoir assister à une telle conférence dans un autre État et ils le sont encore moins à pouvoir se payer le luxe d’un voyage depuis les États Unis, jusqu’en Afrique du Sud. De tous ceux qui voyageront, seuls ceux qui seront à même de faire le sacrifice de quelques jours supplémentaires pourront avoir ‘la grâce’ de s’asseoir à la table de l’homme de Dieu, de manger avec lui, de lui confier leurs soucis, de prier avec lui et qui sait, d’être gratifiés de l’une ou l’autre révélation cachée aux autres. Voyez-vous jusqu’à quel point le processus de sélection se rétrécit ? Quand vous savez que dans ces méga-églises, il y a des gens qui passent des années sans jamais pouvoir ne serait-ce que saluer leur pasteur, vous imaginez comment ils peuvent se sentir – ces enfants - en réalisant qu’une fois de plus, ils n’auront pas le privilège de s’approcher de lui, parce qu’ils ont eu le tort d’être pauvres et n’ont pas pu payer ce qu’il fallait. Et l’on s’étonnera de voir leur frustration grandir à l’encontre des riches… 

Bref, comme je le disais plus haut, c’est une discrimination particulièrement abusive et cruelle: c’est une discrimination par l’argent. Plus on est riche, plus on mérite toutes les attentions. Qui, ayant véritablement un cœur de père traiterait ces propres enfants ainsi ? 

Cet élitisme est totalement différent de celui que pratiquait Jésus. Celui-ci discernait au milieu de ses disciples, ceux dont les progrès spirituels étaient les plus évidents, ceux qui étaient les plus à même de comprendre ce qu’Il faisait et qui allaient être les premiers à reprendre le flambeau après Son départ et Il s’investissait en eux. Il leur expliquait le sens des paraboles et leur permettait d’être aux 1ères loges de certains des miracles et évènements déterminants de sa vie (résurrection fille de Jaïrus, transfiguration, Gethsémani...). Cependant, jamais, au grand jamais, ces personnes n’eurent à monnayer leur droit à cette intimité. S’il avait fallu payer, n’importe qui aurait pu le faire et de précieuses perles seraient tombées au milieu de pourceaux. 

De nos jours, il en va tout autrement. La barre financière est placée toujours plus haut et seuls ceux qui peuvent payer ont accès à ‘la grâce.’ Peu importe qu’ils soient chrétiens ou non, matures ou non. Vous avez des problèmes, vous voulez percer, vous voulez voir Dieu agir puissamment dans votre vie? Donnez! Je veux dire…Payez ! Car aujourd’hui, les grâces de Dieu s’achètent. Elles ont toutes un prix. On n’a rien sans rien et l’argent répond à tout… On dirait que Dieu est devenu tellement matérialiste qu’Il n’est plus capable de faire quoi que ce soit si nous ne Lui donnons pas d’abord de l’argent. Certaines bibles ont été revues et corrigées: « le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en s'emparent » est devenu « le royaume des cieux est forcé, et ce sont les riches qui s'en s'emparent. » Quant à : «Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu, » c’est désormais « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un pauvre d'entrer dans le royaume de Dieu. » Le Seigneur n’est pas dans cet élitisme de foire. 
 
Marc 11:15-17, « Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. » 

La maison de Dieu a cessé d’être une maison de prière pour devenir le lieu de tous les négoces. Et je ne fais nullement allusion à ceux qui vendent quelques gâteries à la sortie du culte mais à tous ceux qui vendent la Parole de Dieu dans le Temple: Jésus ne s’en est pris qu’aux trafiquants. A cette époque, ceux qui habitaient loin de Jérusalem et qui ne pouvaient transporter des jours durant leur dîme ou les animaux qu’ils devaient sacrifier, pouvaient acheter sur place au Temple, ce dont ils avaient besoin pour leurs sacrifices. Les changeurs et les marchands en profitaient alors pour pratiquer des taux particulièrement usuriers et réaliser de juteux bénéfices. Un beau business qui faisait également les beaux jours des scribes et des pharisiens. 

Je sais que beaucoup se justifient en disant que les droits d’entrée sont uniquement prélevés pour couvrir les frais de logistique, de location de la salle et les cachets des orateurs. Mais quand Dieu envoie, Il équipe; si l’on n’a pas les moyens de supporter ces charges, pourquoi embarquer les gens dans cette aventure ? 

Actes 20:35, « Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » 

En réalité, je ne suis pas du tout contre les programmes faits dans des hôtels ou tout autre cadre hors église qui conviendrait mieux à une catégorie sociale qui doit elle aussi entendre l’Evangile. Cependant, je suis convaincue qu’ils ne devraient jamais être payants. L’église qui veut se lancer dans cette forme d’Evangélisation doit prévoir un budget pour cela. Ceux de ses membres les plus aisés et tous ceux qui ont le don de libéralité doivent s’en occuper, mais les invités ne devraient jamais payer leur droit d’entrée. JAMAIS. Ils devraient être libres de réagir à ce qu’ils ont reçu, comme ils le sentent. Si le repas a été bon, ils se presseront et chercheront eux-mêmes à savoir comment ils pourraient en remanger. Certains voudront peut-être alors apporter leur soutien financier; mais même si ce n’était pas le cas, cela ne devrait pas empêcher de poursuivre avec la vision…si elle venait vraiment de Dieu. 

L’Eglise n’a pas vocation à faire de l’argent, Elle a pour vocation d’être les bras, les pieds et la bouche du Seigneur et de continuer dans Son Esprit, à soulager toutes sortes de misères humaines.
L’Eglise n’est pas une entreprise gérée par des Directeurs Généraux, Elle est une entreprise spirituelle ayant Christ Jésus à sa tête. 


Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu (d’en-haut)? Et quand nous avons reçu, avons-nous payé pour cela ? Démontrons enfin au monde que l’amour de Dieu a bien été répandu dans nos cœurs par le St Esprit qui nous a été donné et qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ! 

 
Que Dieu vous bénisse!

lundi 7 mars 2011

A propos des conférences chrétiennes payantes (I)

 

Pendant des années, j’ai assisté ou participé à l’organisation de tels programmes sans jamais y trouver rien à redire. Et puis un jour, j’ai vu le spot publicitaire d’une conférence qu’un grand ministère américain était sur le point de tenir en Afrique du Sud. La pub vantait les lieux, les hôtels, le cadre luxueux dans lequel allait se dérouler le programme etc. La conférence devait durer 4 jours, mais ceux qui voulaient avoir le privilège de rencontrer personnellement l’homme de Dieu, étaient encouragés à rester quelques jours de plus dans l’hôtel, pour bénéficier d’uniques moments de communication et transfert ! C’est alors que quelque chose s’est brusquement révolté en moi et que des écailles me sont tombées des yeux. J’ai pensé : « Non ! Ceci n’est PAS biblique. Cela n’a rien pas grand-chose à voir avec l’Esprit de Christ. »

 

La gratuité de l’Evangile

« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10:8)

« Quelle est donc ma récompense? C'est d'offrir gratuitement l'Évangile que j'annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l'Évangile. » (1Cor 9:18)

« Ou bien, ai-je commis un péché parce que, m'abaissant moi-même afin que vous fussiez élevés, je vous ai annoncé gratuitement l'Évangile de Dieu? » (2 Corinthiens 11:7)

Quelle raison est le plus souvent évoquée dans l’organisation de tels programmes ? Le salut des âmes. Nous sommes tellement étreints par l’amour de ceux qui périssent que nous nous rendons dans des lieux qui leur sont moins ‘étranges’, puisqu’ils ne peuvent ou ne veulent pas venir dans nos églises. On organiserait donc ces séminaires par amour, pour  rendre l’Evangile disponible à une frange de la population qui ne l’écouterait pas autrement. Si c’est vrai, si cela est réellement notre motivation, alors pourquoi leur demander de payer ? Au-delà de l’incongruité que représente le fait de vendre Jésus à quelqu’un qui ne veut justement pas entendre parler de Lui, c’est un peu comme s’il y a un plat de ma région que je réussis très bien et que je veux faire découvrir aux gens de mon quartier ou à mes collègues et lorsque tout est prêt, au lieu de les inviter à déguster, je leur demande de payer le droit de s’asseoir à ma table. Quel amour !

Pendant des siècles, les organisations missionnaires qui avaient vraiment à cœur le salut des ‘‘païens’’ ont envoyé vers eux, des hommes et des femmes qui étaient pris en charge par l’église-mère. Ces serviteurs de Dieu n’allaient pas vers ceux qu’ils étaient venus sauver en disant : « J’ai ton miracle et ton salut dans ma poche, mais paye d’abord !!! »

Des gens ont investi de leur argent dans l’édition et l’impression de tracts et de bibles (Gédéon) qui ont ensuite été distribués gratuitement, par AMOUR dans le monde entier. C’est d’ailleurs ainsi que certains de nous ont connu le Seigneur. Voilà pour moi, ce que c’est que l’évangélisation. Quand les gens venaient écouter Jésus, Il disait aux disciples : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Il ne demandait pas à Ses auditeurs de prévoir leur droit de participation etc. : Son équipe gérait les questions matérielles et logistiques. La foule n’avait qu’une chose à faire : s’asseoir aux pieds du Maître et recevoir les Paroles de la Vie Eternelle.

Nous sommes aujourd’hui si loin des valeurs de l’Evangile et l’on s’étonne que les gens soient si réfractaires, si hostiles à nos invitations. Nos motivations semblent (et sont souvent) si mercantiles qu’à prix identique, ils préfèrent payer pour écouter des conférenciers motivationnels.

A suivre…