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"Plume de Vie" propose une réflexion différente et profonde sur le sens de la foi chrétienne.

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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 29 août 2011

Boucs émissaires…

 

Le livre des Nombres est un livre absolument fascinant par le nombre de fois que les enfants d’Israël ont rendu Moise et Aaron responsables de leurs déboires.

En Nombres 12, après que Aaron et Myriam aient murmuré contre leur petit frère Moise, Dieu se mit en colère, Myriam fut frappée de lèpre et dut être exclue du camp pendant 7 jours. Tout le peuple ayant été témoin de l’histoire, on aurait pu penser que cela leur aurait servi de leçon; mais c’était mal les connaître.

En Nombres 14, après le rapport plus qu’alarmiste que dix espions sur douze avaient fait  de leur exploration de la Terre Promise, le peuple se mit de nouveau à murmurer contre ses leaders: « Toute l'assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant la nuit. Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l'assemblée leur dit: Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert! Pourquoi l'Éternel nous fait-il aller dans ce pays, où nous tomberons par l'épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Égypte? Et ils se dirent l'un à l'autre: Nommons un chef, et retournons en Égypte. » (vs 1-4) Une fois de plus, ils excitèrent la colère du Seigneur par leurs propos et les dix mauvais espions moururent ainsi que des milliers d’autres qui avaient eu l’impudence de se lever contre les Amalécites malgré les vives objections de Moise (vs 37, 45). En outre, le Seigneur leur annonça qu’à l’exception de Caleb et de Josué, aucun de ceux qui étaient sortis d’Egypte ne verrait la Terre Promise, qu’ils mourraient dans le désert et qu’ils y erreraient 40 ans (vs 21-23, 30, 34) ! On aurait pu penser que cela leur aurait servi de leçon ; mais c’était une fois de plus, mal les connaître.

En Nombres 16, c’est Koré, Dathan et Abiram qui se rebellent contre Moise et Aaron et entraînent avec eux 250 hommes. Cette fois, le mal est tel que Dieu décide de ne pas atteindre 40 ans pour faire disparaître toute la génération de ceux sortis d’Egypte comme précédemment annoncé, mais de les exterminer sur place. Grâce à l’intercession de Moise et d’Aaron, Il se ravise mais la terre s’ouvre et engloutit vivants Koré, Dathan, Abiram et toutes leurs familles ainsi que leurs possessions. Quant aux 250 hommes qui les avaient suivis, ils meurent “rôtis” pour avoir osé apporter un feu étranger dans la présence du Seigneur. Pris d’effroi, le peuple s’enfuit par peur d’être braisé ou enterré vivant. On aurait pu penser que cette fois-ci, cela leur aurait enfin servi de leçon ; mais c’était une fois de plus, mal les connaître.

En effet, “Dès le lendemain, toute l'assemblée des enfants d'Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant: Vous avez fait mourir le peuple de l'Éternel.” (vs 41) C’est quand même terrible non? Il faut vraiment oser! La réponse du Seigneur ne se fit pas attendre: 14700 hommes périrent et les pertes ne furent limitées que grâce à l’expresse intervention de ce même Moise à qui le peuple tout entier en voulait !!! Vous croyez que la leçon était enfin irrémédiablement comprise ? Alors vous n’avez pas encore lu Nombres 20…

Cette fois, arrivés à Kadès –i.e. ‘sanctuaire’ - dans le désert de Tsin, « Il n'y avait point d'eau pour l'assemblée; et l'on se souleva contre Moïse et Aaron. Le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: Que n'avons-nous expiré, quand nos frères expirèrent devant l'Éternel? Pourquoi avez-vous fait venir l'assemblée de l'Éternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail? Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour nous amener dans ce méchant lieu? Ce n'est pas un lieu où l'on puisse semer, et il n'y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d'eau à boire. » (vs 2-5)

S’ils voulaient expirer avec leurs frères, pourquoi ont-ils fui quand la terre s’est ouverte pour engloutir Koré et sa troupe? Ils parlaient maintenant du “méchant lieu où l’on ne peut pas semer et où il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni eau” et semblaient oublier qu’ils y étaient justement parce qu’ils avaient eux-mêmes refusé d’aller dans le au lieu où coulaient le lait et le miel. Ils semblaient avoir oublié que c’était leur désobéissance, leur attitude et leur refus de croire que Dieu ne voulait que leur bien en leur demandant de monter en Canaan qui leur avait fait récolter 40 années de désert. Au lieu de se souvenir de la véritable raison pour laquelle ils en étaient là, ils se sont trouvé de parfaits boucs émissaires: Moise et Aaron. Et malheureusement, cette fois, Moise perdit son sang froid et son ticket pour la Terre Promise par la même occasion.

Quelque temps après, ils remirent ça et poussèrent le bouchon plus loin en osant même s’en prendre directement à Dieu. « Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d'Édom. Le peuple s'impatienta en route, et parla contre Dieu et contre Moïse: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour que nous mourions dans le désert? Car il n'y a point de pain, et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. » (vs 4-5) La misérable nourriture c’était bien entendu la manne, symbole de la surnaturelle provision de Dieu. Une fois de plus, la réaction du Seigneur ne se fit pas attendre. Puisqu’ils n’arrêtaient pas de se plaindre de périr dans le désert, Dieu les aida donc à bien périr et leur envoya des serpents brûlants qui les mordirent et tuèrent plusieurs parmi eux.

Une telle série de murmures, de révoltes et de désobéissances est absolument inimaginable. Quel était le problème de ces gens? Quelles leçons pouvons nous en tirer ?

Nous en parlerons la semaine prochaine; mais en attendant, prenez le temps de méditer sur l’attitude des enfants d’Israël… et sur la vôtre.

A bientôt et que Dieu vous bénisse!

lundi 22 août 2011

En Christ…

 

L’un des versets favoris de beaucoup de chrétiens est Colossiens 1.27: « Christ en vous, l’espérance de la gloire. » Cependant, il y en a d’autres que je préfère, comme: « Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » ou encore: « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Col 3.3, Gal 3:27)

Mais avant de vous expliquer les raisons de cette préférence, laissez-moi vous raconter une histoire.

Jésus était allé rendre visite à un chrétien relativement aisé. Très heureux et spécialement honoré par cette divine visite, le gars L’installa dans la chambre d’amis et mit toutes sortes de choses à Sa disposition. Au fond de lui-même, il savait qu’il avait fait fort. Cependant, cette nuit-là, des voleurs visitèrent la maison et partirent avec différents objets. Le lendemain, l’hôte n’en revint pas. Abasourdi, il demanda au Seigneur comment il était possible que des voleurs aient pu entrer chez lui pendant qu’Il était là et surtout, il voulait savoir pourquoi Jésus les avait laissés faire. Jésus répondit: « Je ne suis pas chez Moi. »

Le gars lui dit: « Ok ; j’ai compris. Cette nuit, dors dans ma chambre, moi je dormirai dans la chambre d’amis. » Jésus accepta sans discuter. Rappelez-vous, c’est un parfait gentilhomme.

Cette nuit-là, le même scénario se reproduisit, avec les mêmes questions et la même réponse: « Je ne suis pas chez Moi. »

Le gars était vraiment en colère. « Que veux-Tu de plus, je T’ai donné ma chambre. Je n’aurai jamais cru pouvoir être victime de cambriolages alors que Tu es dans les parages. Tu as pourtant dit dans Ta Parole que… »

Jésus le laissa vomir tout ce qu’il avait sur le cœur et répéta gentiment: « Je ne suis pas chez Moi. »

Le gars se mit à réfléchir puis sembla soudain avoir un déclic. Il se leva, prit les clés de sa maison et de sa voiture et les remit au Seigneur en disant: « Voici les clés; la maison, la voiture, tout est désormais à toi. Seulement, je n’ai nulle part où dormir ce soir; veux-Tu bien m’héberger ? »

« Avec plaisir » répondit le Seigneur; « Prend la chambre principale, Je dormirai au salon. »

Cette nuit-là, les bandits qui semblaient avoir trouvé la bonne adresse revinrent pour dévaliser la maison. Quand ils se pointèrent, Jésus se leva, alla ouvrir la porte et leur dit: « Je suis le Maître de céans; que voulez-vous ? » Terrorisés, les malfrats tombèrent à la renverse, puis se relevèrent et détalèrent pour ne plus jamais revenir.

Le lendemain, Jésus demanda à son ancien hôte comment il avait dormi: « Oh, très bien, comme un ange; la nuit a été calme, les bandits ne sont pas venus. »

Jésus lui dit: « Oh que si ! Ils étaient là, mais ils ont détalé dès que J’ai ouvert la porte. Ils ne reviendront plus. » Je vous laisse imaginer, la joie et le soulagement de son ancien hôte.

J’ai entendu cette illustration il y a 6 ou 7 ans. Je ne me souviens plus de celui qui l’a racontée et je crois que c’était dans le cadre d’un message de consécration, mais je n’en suis même plus certaine. Quoiqu’il en soit, j’ai retenu l’image et elle m’a beaucoup servie par la suite.

J’aime beaucoup cette histoire à plus d’un titre; mais aujourd’hui, elle va m’aider à expliquer au mieux pourquoi je préfère revêtir Christ et avoir ma vie cachée en Lui que de simplement savoir que si Christ est en moi, alors je peux espérer à la gloire.

« Christ en vous, l’espérance de la gloire. » Christ en vous… Ceci me fait penser à la situation première de l’hôte de Jésus. Il avait Christ chez lui, Christ EN sa demeure et espérait de ce fait pouvoir jouir de la paix, de la joie, de la prospérité etc. Bref, je suis sûre que lorsqu’il a reçu Jésus, il s’est dit que tant que le Seigneur resterait chez lui, il pouvait dormir tranquille : son bonheur était assuré. Mais comme nous l’avons vu, ses espoirs furent quelque peu déçus.

« …Votre vie est cachée avec Christ en Dieu » et « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » me font au contraire penser à la condition finale de cet homme. Ce n’est plus Christ qui était chez lui, ‘‘en’’ lui, mais c’est lui qui était en Christ. C’est lui qui vivait maintenant caché dans le Christ et non le Christ qui vivait caché en lui.

Quand on plonge et que l’on submerge un objet dans de l’eau, tout autour de cet objet, on ne voit que l’eau et l’objet se trouve caché, contenu dans cette eau. Ainsi, si nous avons été baptisés c'est-à-dire plongés, immergés et submergés dans le Christ alors, nous sommes morts noyés en Lui et tout autour de nous, se trouve la substance de Christ de la même manière que l’eau environne l’objet qui a été plongé en elle. Voilà pourquoi, l’apôtre peut dire: « Vous avez revêtu Christ », car le Christ devient comme un vêtement qui nous recouvre tout entiers et à l’intérieur duquel l’on se trouve.

Si Christ est en nous, c’est déjà bien; seulement, ce n’est pas encore assez car on peut encore se permettre beaucoup d’individualités. On peut même oublier de temps en temps (voire souvent) qu’Il s’y trouve et agir comme si nous ne Lui avions pas ouvert la porte de notre cœur. Cependant, si c’est notre vie qui est cachée dans la Sienne, si nous L’avons revêtu, si nous sommes réellement EN Christ, alors il nous sera impossible de vivre une vie indépendante de Lui. A tout moment, à chaque instant, nous respirerons le Christ, nous penserons ce qu’Il pense, dirons ce qu’Il dit et ferons ce qu’Il fait comme Lui-même ne fait que ce qu’Il voit Le Père faire. Nous en Christ et Christ en Dieu, donc nous en Dieu; et il n’y a que bénéfice à être en Christ. En effet, «…En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui. » (Col 2.9-10)

Cachés EN Lui, vivant EN Lui, nous sommes vivons dans la plénitude de la divinité et c’est pourquoi dans cette position-là, dans cette condition-là, nous ne pouvons que TOUT avoir. Nous avons TOUT non seulement parce que nous baignons dedans, mais aussi parce qu’il nous est désormais impossible de désirer autre chose que ce qu’Il désire. Vivant en Lui, cachés en Lui, nos émotions, nos sensations, nos actions et nos désirs sont forcément les Siens: nous bougeons ensemble. N’a-t-Il pas dit: « Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur » ? (Jn 12:26) A l’époque de Jésus, serviteurs et esclaves vivaient chez leur maître. Ils n’avaient aucun souci à se faire quant à leur nourriture, leur protection, leurs noces etc. Ils restaient là où leur seigneur se trouvait, prêts à le servir. Ceux qui d’aventure ne se trouvaient pas avec le maître étaient soit en mission commandée par lui, soit en fuite. Le serviteur de Christ vit chez Christ, suit le Christ parce qu’Il est de toute façon Un avec Lui et que sans Lui il ne peut rien faire et ne peut pas se mettre à désirer la Rolls Royce à laquelle Christ son Maître ne pense même pas.

‘‘Christ en nous’’ ou ‘‘nous en Christ’’ ? Tant pourrait être dit à ce sujet; mais si vous avez compris le message derrière la petite histoire, vous avez compris ce que j’ai - quelque peu longuement - essayé de partager avec vous aujourd’hui.

‘‘Christ en nous’’ ou ‘‘nous en Christ’’? Voilà, à mon sens, deux niveaux de maturité spirituelle. Mais c'est EN CHRIST que le voile disparaît (2Cor 3:14) ; c’est EN CHRIST que les choses célestes et les choses terrestres sont réunies (Eph 1:10) et ce n’est qu’EN CHRIST, que l’on est enfin une nouvelle créature et que toutes choses deviennent réellement nouvelles.

Que Dieu vous bénisse et à bientôt,

Excellente semaine!

lundi 15 août 2011

Savoir qui l’on est

 

J’ai été amenée à réfléchir ces dernières semaines sur le lien qui existe entre la connaissance de notre identité en Christ et l’attente patiente de l’accomplissement des promesses de Dieu.

Je discutais récemment avec quelqu’un qui a reçu de claires promesses de la part du Seigneur. Certaines vont probablement se matérialiser dans les prochains jours, d’autres peut-être un peu plus tard, mais paradoxalement, pour celles qui reviennent de façon récurrente et qui semblent davantage représenter le point culminant de son passage sur terre, il n’a aucune idée de quand cela se fera. Contrairement à Anne et Sara, Dieu ne lui a pas dit : « A cette même époque l’année prochaine… »

Ces promesses pourraient s’accomplir avant la fin de l’année, dans un ou deux ans ou même dans dix ans, il n’en sait rien. S’il lui est arrivé d’avoir 30 rêves prophétiques depuis le mois de janvier 2011, vingt au moins portaient le même message. En outre, il y a quelques jours, le Seigneur l’a interpellé au milieu de la nuit et lui a demandé de façon audible :

1) « Qu’est-ce que Je t’ai dit ? »

2) « Qui crois-tu que tu es? »

Ensuite, Il lui a ouvert les yeux et la même nuit, a encore reconfirmé certaines choses dans deux autres songes. Sans rien savoir de cet entretien nocturne avec le Seigneur, son pasteur lui aurait d’ailleurs expliqué qu’au travers de tous ces rêves récurrents de grandeur, Dieu voulait simplement qu’il sache qui il était. Alors qu’il me partageait ces choses, j’ai repensé à Joseph.

Joseph eut deux songes déterminants. Dans le 1er, il était entrain de lier des gerbes dans les champs avec ses frères lorsque sa gerbe se leva, se tint debout et les gerbes de ses frères l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. Dans le 2e, il vit le soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant lui. C’était deux promesses à peine voilées de leadership et de domination sur sa famille. D’ailleurs, ni ses frères, ni son père ne se méprirent là-dessus. Ses frères lui demandèrent immédiatement s’il allait régner sur eux et s’il allait les gouverner tandis que son père voulut savoir s’il fallait que toute la famille vienne se prosterner devant lui (Gen 37.7-10).

En repensant à tout ceci, j’ai réalisé différentes choses :

Quand Joseph fait ces songes, il n’est qu’un jeune adolescent vivant en Canaan et n’ayant aucune idée de ce qu’est l’Egypte et de ce que c’est qu’être aux commandes d’un tel royaume. Ainsi, lorsque Dieu lui parle en songe, il n’est même pas capable d’imaginer à quoi pourrait correspondre le genre de faveur dont il est question. Et d’ailleurs je ne crois pas que quiconque parmi les siens pouvait l’imaginer. Peut-être qu’ils se sont simplement dit que l’histoire paternelle allait se répéter et que le petit Joseph aurait plus de serviteurs et plus de bétail qu’eux et qu’il réussirait aussi à leur ravir le droit d’aînesse. Je ne suis pas sûre qu’ils étaient capables d’envisager une chose aussi inimaginable que devenir Premier Ministre du plus puissant royaume du monde. Au moment des songes donc, même la plus prolifique imagination de Joseph ne peut absolument pas concevoir ce à quoi Dieu l’appelle.

Quand Dieu parle à Joseph, Il ne lui dit rien au sujet de Potiphar et de la prison. Il ne lui dit pas qu’avant de régner sur les siens, il lui faudra d’abord exercer ses talents de leader et d’administrateur chez Potiphar et dans une prison égyptienne. Il lui fait juste comprendre qu’Il l’appelle à gouverner (où? comment?) et que tous les siens se prosterneront devant lui. C’est ici qu’intervient l’importance de la connaissance de son identité en Christ. Les songes devaient aider Joseph à savoir qui il était : un prince, un leader, le plus éminent de sa famille - ce qui n’était pas rien, si l’on considère que Israël était son père...

Dans le puits, Joseph devait se souvenir: « Je suis un prince. Je suis appelé à gouverner et je ne l’ai pas encore fait ; ceci n’est donc pas ma fin: je vais m’en sortir. »

Malgré sa position privilégiée chez Potiphar (Gen 39.2-4), il ne devait pas oublier qui il était. Il devait constamment se dire: « C’est vrai que j’ai maintenant un rôle de leader ; mais je ne suis pas encore arrivé car ma famille ne s’est pas encore prosternée devant moi. »

En prison, pareil ; bien qu’il ait été fait chef de tous les prisonniers, il devait se rappeler ce que Dieu lui avait dit et persévérer dans l’idée que: « Malgré ce nouveau rôle de leader, je dois continuer à attendre car ma famille n’est pas encore venue se prosterner devant moi. »

Quand il reçut le commandement de tout le royaume d’Egypte quelques 12 ans plus tard, il savait que le cercle n’était pas encore refermé. Sept années ont encore passé, les années de vaches grasses, sans que la deuxième partie de la promesse ne se soit réalisée. En effet, ce n’est qu’au cours des sept années famine qui suivirent (la Bible ne précise pas à quel moment) que ses frères arrivèrent en Egypte et que sa famille se prosterna finalement devant lui comme le Seigneur le lui avait montré une vingtaine d’années auparavant.

Vingt années d’une longue et frustrante attente, faite d’humiliations de toutes sortes. Mais, Joseph tint bon parce qu’il avait compris qui il était bien avant de passer par toutes ces épreuves.

Que ce soit à Eton ou à St Andrews, le Prince William d’Angleterre n’a jamais oublié qui il était. Que ce soit pendant le repas au réfectoire avec d’autres étudiants ou de jouer au foot, il restait en toutes choses le N°2 sur la liste des prétendants à la couronne du Royaume Uni.

Dans la barque au milieu de la tempête, à 12 ans dans le Temple avec les docteurs de la Loi, à Gethsemané, devant Ponce Pilate et même à Golgotha lorsqu’Il s’écrit : « Père pourquoi m’as-Tu abandonné ? » et « Père entre Tes mains Je remets mon esprit, » Jésus n’a jamais perdu de vue qu’Il était le Fils de Dieu.

Qu’est-ce que Dieu t’a dit ? Si tu sais en ton âme et conscience que tu crains Dieu et que tu le sers le plus fidèlement possible et que tu as eu des songes qui défient ton entendement, des songes que tu as même peur de raconter aux gens tellement ils semblent ‘‘fous’’, alors dis-toi bien qu’il est possible que le Seigneur t’ait révélé à travers eux quelque chose sur ta destinée qui doive te servir d’ancre et de boussole comme Joseph. Savoir qui tu es sans jamais douter de cela, et rester ce que tu es même dans la plus puante des porcheries, t’aidera à attendre patiemment mais sûrement le secours de l’Eternel.

Que Dieu te bénisse et te parle… de toi,

A bientôt!

lundi 8 août 2011

Le parfait gentilhomme

 

Livingstone raconte qu’une nuit qu’il était assailli par une armée de furieux ‘‘sauvages’’ et qu’il était tenté de s’éclipser dans le noir, il se souvint soudain qu’il était écrit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » et alla se coucher en paix car il savait que c’était la parole d’un parfait gentilhomme.

De nos jours, il y a tellement de faux que la grande majorité des gens ne sait même plus ce que c’est qu’un gentilhomme. Les hommes politiques sont passés maîtres dans l’art de raconter des histoires; on dirait que c’est ce qu’ils apprennent maintenant à l’université. Avide de scoops, la presse à scandales n’hésite pas à monter des fables de toute pièce pour vendre le plus de numéros possibles. Les émissions de téléréalité sont presque toujours truquées. Les vendeurs reçoivent un coaching particulier pour convaincre de malheureux crédules d’acheter des breloques dont ils n’ont que faire. Ne parlons même pas des banquiers ou des avocats! Et que dire de la cybercriminalité ? Tout courriel demandant une aide de quelque nature que ce soit est suspect, même quand il viendrait d’un proche; effectivement, l’on peut se faire plumer en un rien de temps. Je ne vais pas faire l’inventaire de toutes les arnaques et de tous les mensonges qui ont cours de nos jours, je voudrais juste montrer qu’il y a tellement de faux autour de nous que l’extrême prudence et le maque de confiance sont devenus une seconde nature. Il n’y a plus de gentilshommes.

Autrefois, on appelait gentilhomme celui qui était de naissance noble ou encore, qui, sans être noble de naissance, avait des sentiments et des manières nobles. C’était un chevalier; quelqu’un dont la conduite reflétait un sens très élevé de la bienséance et du comportement juste. C’était un homme de parole. S’il vous avait fait la moindre promesse, s’il avait pris le moindre engagement vis-à-vis de vous, vous pouviez être tout à fait certain qu’à moins que la mort ne s’en mêle, il honorerait ses engagements. Remettre en doute la parole d’un supposé gentilhomme était l’une des pires humiliations.

Dans ce contexte, nous pouvons donc prendre la juste mesure des paroles de Livingstone. En se souvenant que le Seigneur était un parfait gentilhomme, il a immédiatement réalisé qu’il pouvait avoir une absolue confiance dans le fait qu’il n’était pas seul et qu’il ne serait pas seul à la merci des ‘‘sauvages.’’ Il pouvait donc dormir tranquille: ceux qui étaient avec lui étaient plus nombreux que ceux qui étaient contre lui.

Apprenons à prendre le Seigneur au mot. Ce n’est ni un vain tchatcheur, ni un beau parleur: c’est un homme d’honneur, c’est le gentilhomme le plus parfait. Souvenons-nous en et faisons un effort conscient de croire et de nous reposer en paix sur tout ce qu’Il nous dit. C’est une chose de croire que des faits relatés au sujet du Christ sont vrais et c’en est une autre de croire que ce qu’Il nous dit personnellement est tout aussi vrai. Dieu en Christ, est Fidèle !

Excellente semaine et à bientôt!

lundi 1 août 2011

Levée de voile sur la mort de Lazare…

 

Le Seigneur m’a récemment ouvert les yeux sur un aspect de la résurrection de Lazare que j’ignorais. Je faisais des recherches lorsque j’ai vu le nom de Lazare passer et j’ai compris en un flash, des choses qui ne pourraient humainement parlant pas être expliquées en un laps de temps aussi court.

Nous connaissons tous l’histoire de Lazare (Jean 11). Lazare et ses sœurs, Marthe et Marie, étaient amis de Jésus qui descendait chez eux chaque fois qu’Il était à Béthanie. Lazare est tombé gravement malade et ses sœurs ont envoyé prévenir et chercher Jésus. Celui-ci a continué Ses activités comme si de rien n’était; Lazare est mort et Jésus est finalement arrivé quatre jours après l’enterrement. Drôle d’amitié n’est-ce pas? Beaucoup de gens sont capables de sortir à moitié nus pour courir au chevet d’un proche dont ils viennent de recevoir des nouvelles aussi alarmantes. J’imagine donc la perplexité des sœurs en voyant revenir les messagers seuls.

« Où est le Maître ? »

« Il n’est pas venu. »

« Ah bon ? Qu’a-t-Il dit ? »

« Qu’Il a pris note. »

Malgré leur désarroi, elles ont peut-être pensé que Jésus avait sûrement été retenu par des affaires extrêmement importantes pour ne pas être accouru. Il était certainement au chevet de quelque veuve éplorée ou était entrain de ressusciter des morts quelque part… Bref, Il avait de bonnes raisons de ne pas être là.

Une fois arrivé sur les lieux, Jésus n’a même pas pris la peine de justifier son retard ou son absence. J’ai écrit quelque chose à ce sujet il y a quelques mois dans un post intitulé ‘‘L’absence de Dieu.’’

La suite, nous la connaissons: Jésus a ressuscité Son ami, accomplissant ainsi l’un des plus grands miracles de l’histoire. Nous avons presque tous toujours pensé ou entendu qu’Il a laissé mourir Lazare et qu’Il l’a laissé passer quatre jours sous terre afin de faire éclater la gloire de Dieu. En effet, un miracle de résurrection n’est-il pas infiniment plus ‘‘glorieux’’ qu’un miracle de guérison?

Seulement, ceci est la manière de penser des hommes et non celle du Seigneur. Jésus n’a jamais voulu impressionner la galerie. Il n’avait pas besoin de prouver à qui que ce soit qu’Il était capable de… D’ailleurs, si le diable voulait bien arrêter de mentir une seconde, il vous dirait comment Jésus a refusé de changer les pierres en pain pour prouver qu’Il était bien le Fils de Dieu (Mat 4.3-4). Et puis, le Seigneur savait très bien -et ceci avant même la mort de Lazare– que Ses miracles étaient souvent rapidement oubliés. N’avait-Il pas dit à la foule, « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés » (Jean 6.26) ? Sa motivation ne pouvait donc pas être le miracle, mais quelque chose d’autre et de plus profond.

Effectivement, la mort et la résurrection de Lazare sont une image de la mort à soi et de la nouvelle naissance. Jésus a trainé afin que Lazare arrive au bout de lui-même.

Jésus a pris son temps afin que Lazare meure et pourrisse à son ancienne nature afin de pouvoir renaître en nouveauté de vie.

On a souvent dit qu’Il a pleuré à cause de l’amour qu’Il avait pour cette famille et que c’était un signe de Son humanité. Cependant, Il n’avait aucune raison de verser des larmes de deuil alors qu’Il savait ce qu’Il était venu faire. N’est-ce pas Lui qui a rappelé aux deux sœurs de ne pas se laisser aller au désespoir car Il était la résurrection et la vie ? Jésus n’a pas pleuré par amour.

Il a pleuré parce qu’Il savait parfaitement à quel point cela était difficile et douloureux de tuer le vieil homme. N’avait-Il pas dit: « Si ton œil te fait pécher, arrache-le; si ton bras te fais pécher, coupe-le? » Il n’était pas insensible; Il savait à quel point de telles actions, quoique nécessaires, étaient douloureuses.

Il a pleuré parce que la mort de Lazare à lui-même lui faisait entr’apercevoir Sa propre agonie à Gethsémani et Sa propre mort sur la croix.

Il a pleuré parce qu’Il a pensé au temps qu’Il allait bientôt passer dans les entrailles de la terre.

Il a pleuré parce qu’Il a vu et ressenti dans le chagrin de Marthe et Marie, la peine, la douleur, le désarroi, l’hébétude, le désespoir et la perte qu’allaient bientôt connaître tous Ses amis, tous ceux qui L’avaient aimé.

La mort de Lazare nous rappelle que quand nous passons par des moments difficiles, que nous crions à Lui et que nous avons l’impression qu’Il tarde à venir, Il n’est pas absent: Il veut simplement que nous mourrions à nous-mêmes. Et chaque fois que ce qui devait mourir en nous est enfin mort et enterré, le Seigneur de gloire arrive toujours pour nous faire sortir du tombeau de nos épreuves vivants, neufs et davantage semblables à Lui.

Quant à la manière dont Dieu a illuminé mon esprit et qu’en l’espace d’une seconde à peine, j’ai compris tout ce que je viens d’écrire et même plus, je dirai seulement que c’est une merveilleuse illustration de la manière dont un Dieu hors de l’espace et hors du temps, interagit avec des créatures confinées dans l’espace et dans le temps. Mais nous ne nous étendrons pas là-dessus aujourd’hui, je voulais seulement titiller vos méninges ;-).

A bientôt et que Dieu vous bénisse !