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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 25 juillet 2011

Le danger de la compromission

 

Une petite phrase a attiré mon attention dans le livre des Nombres : « Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d'Israël fut saisi de convoitise; et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger? » (11.4) Et dans cette phrase, le mot ramassis m’a tout spécialement interpellée.

Un ramassis est un assemblage de choses de peu de valeur, une réunion de personnes peu estimables. Qui pouvait bien être appelé ramassis ? Qui étaient ces personnes peu estimables qui ont manifestement initié ce mouvement de convoitise?

La version anglaise contemporaine (CEV), dit : « Un jour étrangers de peu de valeur parmi les Israélites devinrent avides de nourriture, et même les Israélites se mirent à geindre en disant : "Nous n’avons pas de viande!” » Une autre version anglaise la Good News Bible (GNB) dit: « Il y avait des étrangers qui voyageaient avec les Israélites. Ils eurent une profonde envie de viande, et même les Israélites se mirent à se plaindre: "Si seulement nous pouvions avoir de la viande! »

En effet, quand les enfants d’Israël sortirent d’Egypte, la Bible dit qu’une multitude de gens de toute espèce montèrent avec eux (Ex 12.38). C’est cette multitude d’étrangers et de personnes peu recommandables qui est le ramassis dont il est question en Nombres 11.

Ces gens ont suscité de faux désirs au sein du peuple de la même façon que le serpent ancien avait suscité de faux désirs chez nos premiers parents. Faisons très attention à l’endroit où nous laissons trainer nos oreilles : ce que nous entendons pourrait nous détourner du droit chemin. Je ne serai d’ailleurs pas surprise de découvrir un jour que c’est ce même ramassis qui a suggéré l’idée du veau d’or (Ex 32.1-4). Ils étaient habitués à avoir des dieux qu’ils pouvaient voir; et l’un d’eux était Apis, le taureau sacré, le héraut du dieu créateur Ptah. Il est donc fort possible que croyant que Moise – le héraut du Dieu Créateur des Hébreux-était mort sur la montagne, ils aient voulu bien faire en proposant de continuer le voyage avec Apis, qui annonçait lui aussi la venue d’un dieu créateur… Si on ajoute le fait que chez les égyptiens le taureau représentait parfois un roi qui avait été divinisé après sa mort, on comprend que le veau d’or était peut être leur manière d’honorer Moise et d’en faire un homme-dieu. Mais ceci est une autre histoire...

L’apôtre Paul disait qu’un peu de levain fait lever toute la pâte et aussi que les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs (1Cor 5.6, Gal 5.9, 1Cor 15.33). C’est exactement ce qui s’est passé en Nombres 11. Voilà pourquoi avant d’entrer dans la Terre Promise, Dieu avertit le peuple en disant : « Prends garde à ce que je t'ordonne aujourd'hui. Voici, je chasserai devant toi les Amoréens, les Cananéens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays où tu dois entrer, de peur qu'ils ne soient un piège pour toi. Au contraire, vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs idoles… Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays, de peur que, se prostituant à leurs dieux et leur offrant des sacrifices, ils ne t'invitent, et que tu ne manges de leurs victimes; de peur que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles, se prostituant à leurs dieux, n'entraînent tes fils à se prostituer à leurs dieux. » (Ex 34.11-16) « Tu dévoueras ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations qu'ils font pour leurs dieux, et que vous ne péchiez point contre l'Éternel, votre Dieu. » (Deut 20.17-18)

Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays… Amos pose la question: « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus? » Les enfants d’Israël pouvaient-ils marcher avec ce fameux ramassis sans qu’il y ait eu accord préalable? Non. Et pourtant, le Seigneur ne leur avait pas demandé de s’associer à tout ce beau monde.

Il y a un grand danger à croire que l’on peut facilement gérer la présence de mauvaises compagnies. Si Dieu ne vous a pas spécialement envoyé (et équipé) pour traîner avec de telles personnes, ce n’est pas vous qui les changerez mais leur levain fera monter votre pâte. C’est pourquoi le Seigneur est aussi radical dans Ses instructions.

Il y a un vrai danger à tolérer la présence de ‘‘petits’’ péchés ou des ‘‘péchés mignons’’ dans notre vie. La compromission est un venin subtil, lent, mais sûr. Ne nous présumons pas plus forts que nous ne le sommes. Ces choses sont des pièges qui nous pousserons à imiter des cultes et des pratiques idolâtres. Chers amis, le péché c’est le péché, quelque soit le parfum, les chaussures ou le vêtement qu’on lui fait porter. Si tu tends la main au diable, il te bouffera le bras.

Y-a-t-il quelque chose dans ta vie que tu sais très bien que le Seigneur de gloire n’aimerait pas y voir ? Nous sommes le Temple du Saint-Esprit et nous avons été appelés à être saints dans toute notre conduite : chassons les voleurs et les marchands du Temple.

Que Dieu vous fasse grâce et vous bénisse,

Excellente semaine!

lundi 18 juillet 2011

Comment attirer la Gloire?

 

Je souhaiterai partager avec vous aujourd’hui, quelques perles tirées du livre de l’Exode. Ce sont quatre clés qui nous permettront d’attirer la gloire de Dieu sur ce que nous faisons. En effet, il est écrit au sujet de Moise, « Il dressa le parvis autour du tabernacle et de l'autel, et il mit le rideau à la porte du parvis. Ce fut ainsi que Moïse acheva l'ouvrage. Alors la nuée couvrit la tente d'assignation, et la gloire de l'Éternel remplit le tabernacle. » (Ex 40.33-34)

Alors la nuée couvrit la tente… : couvrit la tente, c'est-à-dire l’ouvrage que Moise avait achevé de faire. Alors la nuée couvrit la tente… et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacleAlors…: ceci implique qu’il a fallu un préalable nécessaire. Qu’est-ce qui a été décisif dans le fait que la gloire de Dieu vienne reposer sur ce qui avait été fait ?

1) Moise s’est retiré sur la montagne (Ex 24.12-18)

Nous devons savoir nous couper de tout, savoir fuir les distractions afin de nous élever à Dieu dans la prière. Moise est resté 40 jours et 40 nuits sur la montagne et l’Eternel ne l’a enfin appelé qu’au 7e jour! Pendant 6 jours, rien ne semblait se passer: c’était le silence radio dans la nuée. Ceci nous parle aussi de patience. Il y a des gens qui sont restés sans rouspéter des heures en salle d’attente avant d’être finalement reçus par un Chef d’Etat. Mais quand il s’agit de Dieu, nous ne voulons pas attendre. On ne brusque pas Dieu; si nous voulons réellement l’entendre, il nous faudra attendre dans Son antichambre.

2) Moise a reçu des instructions claires par rapport à tout ce qu’il devait faire

« Regarde, et fais d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne. » (Ex 25:40). Il y avait un modèle à regarder et à voir; et ce modèle se trouvait uniquement sur la montagne. Nous devons donc nous assurer que nous avons réellement VU en Dieu et auprès de Dieu, ce que nous voulons entreprendre.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Si notre ouvrage se trouve dès le commencement en Dieu et auprès de Dieu, il ne manquera pas de devenir « Dieu. » C'est-à-dire qu’il ne manquera pas d’être recouvert par la nuée et saturé par la gloire de Dieu de telle sorte que quiconque l’aura vu aura d’une certaine manière ‘‘vu Dieu’’ (l’ouvrage étant dissimulé sous, submergé par la nuée divine qui sera seule visible). Moise a vu le tabernacle qui se trouvait auprès de Dieu avant de construire le sien. En effet, l’épitre aux Hébreux fait allusion à un véritable tabernacle plus grand et plus parfait, un véritable sanctuaire qui n'est pas fait de main d'homme, que Christ a traversé et dont le modèle fut montré à Moise sur la montagne (9.11, 9.24, 8.5).

3) Moise fit TOUT ce qui lui avait été demandé de faire.

De Exode 39.43 à Exode 40.32, il est répété 9 fois que Moise fit TOUT ce qui lui avait été ordonné, comme il lui avait été ordonné de le faire. TOUT. Il ne laissa passer aucun détail et n’en considéra aucun comme insignifiant ou ridicule. Et Dieu avait poussé la minutie au point de préciser le nombre d’agrafes à utiliser pour les tapis et les rideaux ! Combien parmi nous auraient fait attention à cette précision? Nous aurions probablement été nombreux à négliger cette ‘‘trivialité.’’ Moise écouta attentivement TOUS les ordres du Seigneur (il les reçut dans son cœur), les retransmit fidèlement et intégralement, puis s’assura qu’ils étaient exécutés à la lettre. L’ouvrage achevé, Moïse examina tout le travail; et voici, ils l'avaient fait comme l'Éternel l'avait ordonné, ils l'avaient fait ainsi. Et Moïse les bénit (Ex 39.43). La bénédiction ne fait que suivre la conformité dans l’exécution de l’œuvre.

4) Moise acheva l’ouvrage

La Bible dit que la fin d’une chose vaut mieux que le commencement. Le proverbe ajoute, « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. » Moise est allé jusqu’au bout de ce que Dieu lui avait demandé de faire. Les travaux commencèrent et durèrent probablement de longs mois. Néanmoins, Moise n’acheva pas la tâche n’importe comment; il fit attention aux finitions. Il dressa lui-même le parvis autour du sanctuaire et mit le rideau à la porte du parvis avant de se permettre de souffler enfin. Que se passa-t-il ensuite? Alors la nuée couvrit la tente d'assignation, et la gloire de l'Éternel remplit le tabernacle (Ex 40:34). La nuée n’est pas descendue avant que le rideau ne soit accroché à la porte du parvis; la gloire de Dieu n’est pas descendue avant que la dernière touche n’ait été mise. La Kabod était telle que Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d'assignation, parce que la nuée restait dessus, et que la gloire de l'Éternel remplissait le tabernacle (Ex 40:35).

Aujourd’hui nous voulons la gloire de Dieu, sans payer le prix que Moise a dû payer pour qu’elle descende. Et d’ailleurs, pendant que Moise se contentait d’obéir, il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait au bout de son obéissance. Il s’est contenté de suivre les instructions et les ordres du Seigneur. « Retire-toi sur la montagne; monte vers Moi: » il l’a fait, ne sachant pas que cela durerait 40 jours et 40 nuits et qu’il devrait ensuite y retourner car le péché du peuple allait lui faire briser les 1ères tables de la Loi. « Fais d’après le modèle qui t’est montré » : il s’est exécuté. Je ne sais même pas s’il était conscient qu’il reproduisait sur terre une chose qui existait au ciel; peut-être croyait-il qu’il s’agissait simplement d’une vision… Moise a béni les ouvriers (et les enfants d’Israël) parce qu’ils avaient entièrement obéi à l’ordre du Seigneur. Quant à nous, nous voulons que Dieu bénisse nos entreprises, alors que nous n’avons pas pris la peine de faire les choses comme Il le désire. Nous lui apportons nos « chefs d’œuvres » et nous Lui demandons de les bénir et de les recouvrir de Sa gloire, au lieu de monter vers Lui pour recevoir de Lui les projets que nous devons entreprendre ainsi que les directives afférentes. Que Dieu nous aide !

Si tu veux réellement voir la Kabod de Dieu sur ta vie, sur ton travail, sur tout ce que tu fais et sur tout ce qui te concerne, alors: arrête ce que tu fais; repars à zéro; monte vers le Seigneur avec deux pierres, deux tables vierges et restes-y le temps qu’il faudra. Ne redescends que lorsqu’Il aura gravé la Loi (Ses instructions) sur tes tables. Ensuite, applique-toi à les exécuter scrupuleusement et n’abandonne pas en chemin, mais persévère jusqu’au bout et finis ce que tu auras commencé. Enfin, ceci fait, fais un pas en arrière, présente l’ouvrage achevé au Seigneur de gloire et regarde la nuée descendre et rester dessus.

 

Bonne semaine et que Dieu te bénisse!

lundi 11 juillet 2011

Le sacrifice d’Isaac (2)

 

Pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre, il est important de lire l’article de la semaine dernière: c’est la 1ère partie de ce post.

Nous continuons avec ce que signifie en pratique marcher sur les traces de la foi de notre père Abraham et faire ses œuvres.

 

1) Apportons au Seigneur nos Isaacs :

Nous avons tous, nous avons chacun quelque chose à quoi nous tenons plus que tout: c’est notre unique, notre chéri, notre Isaac. Nous avons quelque chose qui représente la promesse de Dieu et la garantie de notre survie ou de notre survivance. Pour Abraham, c’était Isaac: il représentait la pérennité de son nom, la transmission de tout ce pour quoi il avait durement travaillé. Nous possédons quelque chose que nous avons désiré par-dessus tout et que le Seigneur a fini par nous donner après des mois ou des années de galère: c’est un conjoint, un emploi, une carrière, un contrat, de l’argent, un enfant, une maison, une église, une voiture, un objet, c’est peut-être même notre foi ! En effet, c’était le cas pour Pierre comme nous le montre Actes 10. Il ne pouvait imaginer une seconde abandonner des années de religion pour manger des aliments impurs. Dieu dut le lui demander trois fois… Bref, c’est une passion. Cela représente pour l’instant la plus grande réussite de notre vie (car nos valeurs évoluent, et nos Isaacs aussi) ; mais Dieu veut nous éprouver pour voir si cette chose a pris Sa place dans notre cœur. S’Il nous posait directement la question, nous nous offusquerions et répondrions tous par la négative. Mais que ferions nous s’Il nous redemandait ce qu’Il nous a Lui-même donné ? Serions-nous toujours capables de continuer à croire en Sa provision ? Si oui, pourquoi nous est-il donc si difficile de Lui donner ce que nous avons de plus précieux ? Pourquoi trouvons-nous toutes sortes d’excuses pour ne pas sacrifier Isaac ? Nous aurons beau chanter notre amour et notre crainte de Dieu le plus fort possible au point même de nous en convaincre ; nous aurons beau chasser tous nos Ismaël au loin, mais tant que nous n’aurons pas déposé Isaac sur l’autel, nous n’aurons pas encore passé le test de la crainte (c'est-à-dire de la sainte révérence) et d’un amour sincère de Dieu. Ce n’est qu’ainsi que nous nous serons véritablement offerts au Seigneur et que nous pourrons enfin dire: « Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ pour lequel j’ai renoncé à tout… afin de gagner Christ… Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances… » (Phil 3.7-10)

 

2) Soyons des prêtres qui apportent leurs enfants en holocauste au Seigneur.

Si nous aimons réellement nos enfants comme Abraham a aimé Isaac, alors nous devons les prendre avec nous, les conduire dans le pays de Morija -le pays des visions, le pays de la contemplation- et grimper individuellement avec eux (chacun d’eux est unique) sur la montagne de la prière afin de les offrir ligotés, c'est-à-dire liés par l’Esprit (Ac 20.22), au Seigneur de gloire. Nous devons les offrir en sacrifice après nous être offerts nous-mêmes. Comment pouvons-nous dire que nous les aimons et que nous voulons leur souverain bien alors que nous sommes parfois incroyablement tolérants vis-à-vis de leurs égarements ? Nous ne trouvons pas anormal que nos jeunes ados de fils changent régulièrement de copines. Parfois même, nous les encourageons pour être certains qu’ils ne sont suffisamment virils. Nous achetons nous-mêmes des tenues provocantes à nos filles pour qu’elles soient ‘‘à la mode’’ et ne soient pas la risée de tous. Nous les laissons se comporter n’importe comment dans la présence de Dieu. Nous encourageons nos enfants à consommer à outrance en leur offrant toutes sortes de gadgets ou en leur donnant l’image de parents qui ont en permanence les yeux plus gros que le ventre et l’on s’étonne que l’amour du monde ait tellement rempli leur cœur qu’à la fin il n’y ait plus de place pour le Seigneur. Que Dieu nous aide !

Abraham et Isaac sont montés tous deux ensemble: soyons partenaires de nos enfants dans leur croissance et leur ascension spirituelles. Et arrivés là-haut, au lieu de la convocation, lions-les (par l’Esprit), déposons-les sur l’autel et égorgeons-les: égorgeons leur vieille nature. Il faut qu’ils se relèvent de cet autel changés, transformés par le sang de l’Agneau de substitution que Dieu aura envoyé pour être physiquement immolé à leur place.

Il y a tant de choses que j’aimerai encore dire là-dessus; mais ceci est suffisant. Si vous le désirez, l’Esprit de Dieu continuera à approfondir certaines des révélations que je n’ai fait qu’effleurer ici. Je veux juste terminer avec ceci : Tout a commencé sur le pays de Morija, le pays des visions et quand Abraham est mort, la Bible dit que Dieu bénit Isaac et que ce dernier habitait près du puits de Lachaï roï (Gen 25.11): le puits ‘‘du Vivant qui me voit,’’ le puits de la vision. Songez-y…

 

Que Dieu vous bénisse et vous accorde la grâce de Lui obéir.

A bientôt!

lundi 4 juillet 2011

Le sacrifice d’Isaac

 

Je voudrai m’arrêter avec vous aujourd’hui sur l’un des passages les plus profonds et les plus mystérieux des Saintes Ecritures. C’est celui du sacrifice d’Isaac.

Gen 22:1-14, « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le 3e jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses serviteurs: Restez ici avec l'âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit: Mon père! Et il répondit: Me voici, mon fils! Isaac reprit: Voici le feu et le bois; mais où est l'agneau pour l'holocauste? Abraham répondit: Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui: A la montagne de l'Éternel il sera pourvu. »

Après ces choses : C'est-à-dire après lui avoir demandé de se séparer d’Ismaël et d’Agar, Dieu met Abraham à l’épreuve. Autrement dit, chasser son premier fils, sa chair et son sang, sans savoir s’il allait jamais le revoir, n’était pas encore éprouvant du point de vue du Seigneur. Ce n’est que maintenant que l’épreuve commence…

Dieu appelle Abraham et lui demande d’aller offrir son fils en holocauste au pays de Morija [qui signifie au passage: ‘‘Vu de Jah (Dieu)’’, ‘‘contemplé de Dieu’’ ou encore, ‘‘choisi de Dieu’’]. Cependant, il ne s’agit pas de n’importe quel fils, mais de son ‘‘unique’’ : l’accent est ainsi mis sur le fait qu’Abraham doit oublier Ismaël; il n’a désormais plus qu’un seul fils, le premier n’existe plus. Dieu lui demande donc de Lui sacrifier cet unique fils qu’il aime et sachant qu’Abraham aimait ses deux enfants -d’où sa réticence à se séparer d’Ismaël- et qu’il aurait pu partir à la recherche de son aîné, pour éviter tout doute possible, Il précise: Isaac.

Voici donc un homme qui se prépare à voir disparaître en quelques jours, tout ce qu’il avait de plus cher. Abraham s’était résigné à mourir sans enfants; il avait même déjà pris ses dispositions pour faire de son plus fidèle serviteur, son héritier. Il était tranquille jusqu’au jour où Dieu est venu ‘troubler sa paix’ en lui promettant un héritier sorti de ses entrailles. Abraham est ensuite devenu père de deux enfants. Et voilà que quelques années seulement après la naissance du fils tant attendu, Dieu lui demande de l’égorger! Je ne pense pas qu’il ait cru un instant que c’était le diable qui le tentait; car il connaissait la voix de Dieu pour l’avoir entendue plusieurs fois auparavant. Par contre, il est possible qu’il ait dit comme Jérémie, « Tu m'as persuadé, Éternel, et je me suis laissé persuader; Tu m'as saisi, tu m'as vaincu. Et je suis chaque jour un objet de raillerie, tout le monde se moque de moi. » Ou encore, selon la Darby: « Tu m'as entraîné, ô Éternel! et j'ai été entraîné; tu m'as saisi, et tu as été le plus fort. » (Jér 20.7) En d’autres termes, « Je n’aurais jamais dû me laisser embarquer dans cette affaire. Si j’avais refusé, je ne serai pas entrain de connaître la douleur de perdre deux fils. Tu m’as fait miroiter quelque chose de sublime, et maintenant, Tu me l’enlèves. » Et nous aurions pour la plupart ajouté: « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ? »

Mais ce n’était que le début. Abraham a obéi et est parti avec l’enfant et pendant 3 jours, il a dû faire comme si de rien n’était pour éviter d’éveiller des soupçons. Pendant ces 3 jours, il a savouré ‘une dernière fois’, la compagnie de celui qu’il allait immoler, repassant probablement sans arrêt la future scène dans sa tête. Nombreux sont ceux qui auraient fait demi-tour ici et qui seraient rentrés chez eux. Je ne peux imaginer la torture morale qui était la sienne, mais je ne peux non plus m’empêcher d’admirer son exceptionnelle force de caractère, sa maîtrise de soi hors du commun.

Après s’être séparés des serviteurs, ils marchèrent tous deux ensemble: ils communiaient. En effet, « Deux hommes peuvent-ils marcher ensemble s'ils ne sont pas d'accord? » (Amos 3.3) Ils marchèrent tous deux ensemble: mais en réalité, ils étaient plus que deux; car là où deux où trois sont réunis en Son Nom (ils allaient L’adorer), Il est au milieu d’eux… (Mat 18.20)

Ils marchèrent tous deux ensemble et Isaac dit: “Mon père…” et Abraham répond: “Mon fils…” Des mots tout simples, mais emplis d’une indicible tendresse. Des mots tout simples qui avaient souvent transporté Abraham de joie, mais qui à cet instant faisaient aussi mal que les clous de la crucifixion.

Après avoir rassuré Isaac que Dieu se pourvoirait Lui-même de l’agneau pour l’holocauste, il le ligote, l’installe sur l’autel et se prépare à l’égorger quand l’Ange de l’Eternel l’arrête du haut des cieux. Abraham serait allé jusqu’au bout de son acte car, « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts et qu’il recouvrait son fils par une sorte de résurrection. » (Héb 11.19) En effet, il avait déjà eu à espérer contre toute espérance, à croire sans faiblir dans la foi et il avait vu Dieu ressusciter pour ainsi dire, sa fertilité et celle de sa femme (Rom 4.18-19).

Quoiqu’il en soit, après avoir offert au Seigneur l’holocauste parfait d’une obéissance sacrificielle, l’Ange (et non pas Dieu) lui dit: « Je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique. » A une autre époque, un autre ange (déchu cette fois-ci) qui croyait que Job aimait Dieu par intérêt, reçut la permission de le cribler. Mais après lui avoir pris ses biens, ses enfants et sa santé, il dut se rendre à l’évidence que Job aussi, craignait le Seigneur.

La Bible nous exhorte à marcher sur les traces de la foi de notre père Abraham et à faire ses œuvres (Rom 4.12, Jn 8.39). Qu’est-ce que cela signifie en pratique ?

A suivre…

 

Que Dieu vous bénisse!