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Bienvenue sur ''Plume de Vie'', le blog de Florence Pungong.

"Plume de Vie" propose une réflexion différente et profonde sur le sens de la foi chrétienne.

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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 25 juin 2012

Le jeune homme riche

 

Le voyage continue dans l’évangile selon Matthieu et nous faisons escale au chapitre 19 qui raconte la fascinante rencontre entre Jésus et un jeune homme riche. Que nous apprend cette histoire ?

Mat 19:16-25, « Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. Et Jésus répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d'adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit: J'ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé? »

1) Malgré son observance des commandements de la Loi de Moise, ce jeune homme n’était pas certain de passer son éternité dans la présence de Dieu. Il était inquiet et savait qu’il lui manquait une bonne chose à faire.

2) Mc 10.17-18 et Lc 18.18-19 relèvent qu’il appelle Jésus ‘Bon Maître’ : « Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. » Il reconnait donc que Jésus est capable de lui enseigner ce qu’il souhaite savoir ; mais aussi qu’Il est Bon : c'est-à-dire excellent dans le domaine, dénué de perversité et désirant vraiment aider et satisfaire son élève au mieux.

3) Il sait donc cela, mais bizarrement, quand Jésus lui dit quelle bonne chose il lui faut faire pour être parfait, il tourne le dos et s’en va tristement. Que voulait-il donc entendre? Etait-il vraiment prêt à payer le prix qu’il fallait pour entrer au ciel ou bien, voulait-il simplement impressionner Jésus et Ses disciples par sa ‘sainteté’ ? Pierre aussi avait juré qu’il ne pourrait jamais trahir le Seigneur, même s’il devait mourir pour cela. Nous connaissons la suite. Ceci nous ramène à ce que nous disions la semaine dernière au sujet de la volonté de Dieu. Nous sommes également souvent très présomptueux au sujet de nos capacités spirituelles, mais quand il faut passer à l’acte, il n’y a plus personne. 

4) Jésus fait alors l’une des remarques les plus controversées des évangiles: « un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux… Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » Et des générations de chrétiens de conclure qu’il vaut mieux être pauvre que riche car les richesses sont un frein au salut. Ce n’est pourtant pas ce que Jésus avait voulu dire. ‘Riche’ ici doit être considéré de la même manière que ‘malades’ et ‘perdus’ dans les passages suivants (Mat 9.11-12, Lc 19.10) : «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie? Ce que Jésus ayant entendu, il dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. » On lui parle de ses ‘mauvaises’ fréquentations, et Lui parle de médecin et de malades: Il faisait allusion aux malades spirituels. Ces soi-disant mauvaises compagnies étaient des malades spirituels qui avaient besoin du Médecin spirituel qu’Il était. De même, quand Il dit que «Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu, » il est clair qu’Il ne parle pas de personne physiquement et géographiquement perdues, mais d’un égarement spirituel. En outre, Jésus parlait toujours en paraboles (Mat 13.34): il y avait toujours une dimension allégorique dans ses discours. C’est pourquoi je dis que dans ce passage, il est plus question de richesse spirituelle que d’or et d’argent. On peut rapprocher la réponse du Seigneur de ce qu’Il dit lors de son sermon sur la montagne (Mat 5.3): « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! » Autrement dit, “Heureux ceux qui savent qu’ils sont spirituellement pauvres, car le royaume des cieux appartient aux humbles.” Et par antagonisme: “Malheur aux riches en esprit, car le royaume des cieux n’est pas à eux !”

5) Les disciples ne se sont d’ailleurs jamais trompés sur le sens des paroles de Jésus, car ils se sont étonnés: « Qui peut donc être sauvé? » Pourquoi craindre que la chose soit impossible à tous, si Jésus parlait uniquement de ceux qui sont matériellement riches ? Ils étaient pêcheurs pour la plupart et auraient dû sauter de joie en disant: “Gloire au Seigneur, nous ne sommes pas riches. Ça ne nous concerne pas !” Mais ils ont bien senti qu’ils étaient tous riches de quelque chose qui pouvait leur faire rater le ciel. « Qui peut donc être sauvé? » Autrement dit, “C’est terrible ; nous allons tous périr. Aucun de nous ne peut échapper.” Et c’est parce qu’ils avaient justement saisi l’impossibilité de la chose que Jésus leur dit (vs 26): « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. »

Pierre qui n’est toujours pas rassuré, va plus loin, et dit (vs 27): « Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous? » Et Jésus répond (vs 28-29) : « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. »

6) Le problème de ce jeune homme était que l’amour des choses qui sont dans le monde et la séduction des richesses avaient rempli son cœur et ne laissaient pas de place à l’amour du Père (1Jn 2.15). Si c’était Abraham qui avait posé la même question au Seigneur, Il ne lui aurait pas demandé de distribuer ses richesses aux pauvres ; Il lui aurait dit de Lui sacrifier son fils chéri. Chacun de nous a son Isaac, sa richesse, ce quelque chose qui, s’il n’a pas encore été offert à Dieu en sacrifice comme Abraham l’a fait, va se tenir entre le royaume des cieux et nous. Pour certains, c’est leur travail ; pour d’autres, c’est un enfant ; pour d’autres encore, c’est un conjoint, ou une maison, ou une collection de bijoux, de tableaux, de sacs à main, de timbres, de vases de chine ; bref, Dieu seul le sait. Je nous encourage à sonder nos cœurs en esprit et en vérité pour découvrir ce que cela représente pour nous. Ensuite, comme les disciples, quittons tout cela avant que cela ne nous quitte, afin de ne pas gagner la terre entière et perdre notre âme. Notez que quand Pierre dit qu’ils ont tout quitté (et Jésus ne le contredit pas), physiquement, Pierre n’avait pas abandonné sa femme et sa famille ; car à un moment, on retrouve Jésus chez lui, entrain de guérir sa belle-mère (Mat 8.14). Il veut simplement dire qu’il avait coupé le lien émotionnel et qu’il était prêt à se séparer physiquement d’eux si le Seigneur le lui demandait. Quittons tout ; soyons pauvres en esprit, aimons le Seigneur.

Excellente semaine, et que Dieu vous bénisse!

lundi 18 juin 2012

Question de foi : une fois de plus…

 

Je participai récemment à une étude biblique et quelqu’un a demandé ce qu’il fallait penser des chrétiens ‘remplis’ du Saint Esprit qui, après avoir longtemps attendu ou espéré quelque chose du Seigneur, finissent par prendre un chemin qui les conduit à la catastrophe.

Quelqu’un a répondu que devant ces cas de figure, il faut se poser la question de la réalité de la conversion d’une telle personne. Je partage totalement cet avis. En effet, être chrétien, c’est croire sans l’ombre d’un doute – encore lui – que Dieu est Bon et qu’Il ne veut que le meilleur pour nous. N’a-t-Il pas formé pour nous des projets de paix et non de malheur, afin de nous donner un avenir et de l'espérance (Jér 29.11) ?

Etre chrétien, c’est accepter avec sérénité que si je veux désespérément une chose et qu’elle ne m’est pas accordée, cela ne peut être que pour mon bien : c’est la meilleure chose qui puisse m’arriver à ce moment précis. En effet, nous ne savons pas tout : «Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de la mort. » (Prov 14.12 et 16.25) Nous n’avons pas toujours la perspective qu’il faut pour voir que la porte que nous voulons ouvrir est celle de notre destruction.

On ne peut pas être chrétien sans croire en l’absolue bonté, la sagesse et l’omniscience de Dieu. Et croire ici est bien plus qu’un procédé intellectuel : c’est un mouvement du cœur et de l’âme. Cela signifie que si près avoir prié, jeûné, supplié, pleuré, fait des offrandes, les choses ne vont toujours pas dans la direction escomptée, l’on puisse réaliser et accepter que dans Sa sagesse, Celui qui sait tout, a certainement de très bonnes raisons pour ne pas nous exaucer. Le refus de Dieu est souvent la meilleure façon qu’Il a de nous protéger.

Quand vous décidez de prendre les choses en main parce que Dieu ne veut pas le faire, vous déclarez d’une certaine façon que Dieu ne sait pas ce qu’Il fait (ou a à faire) et que vous pouvez mieux faire que Lui. C’est une manière de proclamer que vous êtes plus intelligent que Dieu ; et c’est finalement dire que Dieu n’est pas DIEU. Ce n’est pas vraiment chrétien comme attitude n’est-ce pas ?

Nous prions et nous disons : « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Mais en réalité, nous pensons : « Fais Ta volonté au ciel, mais que MA volonté soit faite dans MA vie. » Malheureusement, comme Dieu lit dans les cœurs, quand nous prions, Il connait d’avance ceux qui souhaitent sincèrement que Sa volonté soit faite, et ceux qui veulent qu’elle ne soit faite que si elle correspond à la leur. Dans le deuxième cas, Il reste sourd et muet à leurs demandes, et les laissent suivre les désirs de leurs cœurs. On ne vient pas à Dieu avec un plan B et un plan C. On vient uniquement à Lui avec un plan A qui est : Dieu, Dieu et encore Dieu. On Lui propose ce que l’on aimerait voir, avoir ou faire, on Lui demande ce qu’Il en pense, et l’on s’en tient à ce qu’Il nous dit. Il est écrit : « Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets, mais c'est le dessein de l'Éternel qui s'accomplit. » (Prov 19.21) Ce que le monde a traduit par : ‘l’homme propose, Dieu dispose.’

Quel que soit ce par quoi tu passes ; et même si ce que tu as demandé au Seigneur tarde à (ou ne va même pas) se manifester, aie foi en Dieu. Continue à croire à Sa bonté et en Sa sagesse. Reconnais que tu ne sais pas de quelle façon ce que tu veux influencera ton futur ou celui de tes enfants. Laisse la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence (la tienne aussi) garder ton cœur et tes pensées. Il ne peut être question de foi sans être question d’acceptation, de soumission à la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu.

Je vous conseille de lire ou de relire la série d’articles intitulés, “Qu’est-ce qu’être chrétien?” http://plumedevie.blogspot.com/2010/10/quest-ce-quetre-chretien_10.html ; http://plumedevie.blogspot.com/2010/10/quest-ce-quetre-chretien-2e-partie.html  ; http://plumedevie.blogspot.com/2010/10/quest-ce-quetre-chretien-addenda.html

Bonne semaine et que Dieu vous bénisse!

lundi 11 juin 2012

Encore question de foi…

 

Continuons notre voyage dans l’évangile de Matthieu et arrêtons-nous sur deux autres aspects de la foi. Commençons avec l’épisode où Pierre a marché sur les eaux.

Mat 14:22,25-32, « Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté…25 A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. 27 Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur! 28 Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. 29 Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. 30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! 31 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. »

Nous connaissons tous (ou avons tous entendu parler de) cette histoire. Les disciples qui n’ont jamais vu quelqu’un marcher sur les eaux (surtout en pleine nuit), paniquent. Jésus essaie de les rassurer, mais ça n’a pas l’air de marcher. Pierre suggère alors quelque chose d’assez étrange: « Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Je trouve cela totalement incompréhensible. Il aurait pu dire, « si c’est toi, Seigneur, dis-moi ce que j’ai mangé hier. » Ou, « si c’est toi, Seigneur, dis-moi ce que je t’ai demandé avant-hier sous le figuier. » Il aurait pu Lui demander un indice ‘normal’. Mais il Lui demande au contraire de lui ‘ordonner’ de marcher sur les eaux. On se dit alors: ‘Waouh ! Quelle foi !’ En effet, il n’a pas demandé quelque chose de simple. Jésus le lui ordonne, et Pierre se met à marcher sur les eaux, jusqu’au moment où il se met à trembler devant la force du vent. Ce qui est d’autant plus surprenant que le verset 24 nous dit que la barque était battue par les flots; car le vent était contraire : la chose n’était donc pas nouvelle.

Nous ne sommes pas différents de Pierre. Il nous est certainement arrivé d’avoir peur de nous lancer dans un projet parce qu’il nous semblait titanesque. Puis, nous avons demandé à Dieu de nous confirmer que cela était bien Sa volonté et Il l’a fait. Nous nous sommes donc embarqués dans le projet et tout allait bien, jusqu’au moment où un vent fort et contraire s’est mis à souffler et nous avons cru que c’était la fin et que nous allions sombrer. Le vent soufflait avant que les disciples ne voient venir le Seigneur. Le vent soufflait, mais Jésus marchait pourtant tranquillement sur les eaux. Pourquoi Pierre, qui était si convaincu que l’ordre du Seigneur avait le pouvoir de le faire marcher lui aussi, s’est-il subitement mis à croire que ce même ordre, cette même parole, avait subitement perdu de sa puissance ? Jésus lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » Le doute ; nous en parlions la semaine dernière…

Un peu plus loin, nous croisons quelqu’un d’assez particulier. « Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie. » (Mat 15.21-28)

Cette mère est un bel exemple de ténacité, de détermination et de persévérance, c'est-à-dire, de foi. Jésus Lui-même avait dit : « celui qui persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé. » Et aussi, « le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en s'emparent. » (Mat 10.22 et 11.12) Cette femme a tout bravé. Tout d’abord, elle était cananéenne et la païenne qu’elle était n’aurait même jamais dû s’approcher et s’adresser au Seigneur - l’animosité entre juifs et cananéens ne datait pas d’hier. Ensuite, le Seigneur l’a ignorée, puis les disciples, irrités par sa présence, voulaient qu’elle déguerpisse (je suis sûre que toute leur attitude était elle-même assez éloquente et qu’elle savait qu’elle n’était pas la bienvenue). Enfin, quand Jésus ouvre la bouche, c’est pour la comparer à une chienne ! N’auriez-vous pas été découragé(e)s ? Elle, non. Elle a avalé l’insulte et l’a même utilisée pour plaider sa cause. C’était une femme de foi: elle L’a appelé ‘Fils de David,’ ce qui est assez insolite chez une païenne. Elle avait donc la foi, mais pas n’importe quelle foi: elle avait une grande foi. En effet, bluffé, le Seigneur L’a reconnu et lui a accordé ce qu’elle demandait. Parfois, le Seigneur n’a aucune intention de nous refuser ce que nous voulons et fait mine de nous résister afin d’éprouver les sentiments de notre cœur. Il est capable de faire la sourde oreille à nos cris, voire même de nous répondre assez durement, juste pour voir comment nous allons réagir. Allons-nous abandonner après la première tentative ? Allons-nous nous contenter de pleurer ? Allons-nous insister ? Allons-nous Lui tourner le dos ? Pouvons-nous endurer l’échec apparent ? En un mot, serons-nous capables de persévérer jusqu’au bout?

Cette femme a aussi fait preuve de beaucoup d’humilité et de ‘focus’ (vision). Ce n’est pas facile de se faire rabrouer de la sorte; être comparée à une chienne ! Mon Dieu ! Mais elle savait ce qu’elle voulait. C’est comme si elle pensait : ‘Peu m’importent les regards hostiles de tes disciples ; et Tu peux m’insulter comme Tu veux, ce n’est pas cher payé pour ce que je veux obtenir. Je suis prête à tout supporter de Ta part pour que Tu me fasses grâce.’ Comme je le disais la semaine dernière, c’est cela la foi.

Ces exemples ont été donnés pour notre instruction. Je prie que nous puissions passer un peu plus de temps à méditer sur ces choses, afin d’en tirer le meilleur parti possible.

Bonne semaine et que Dieu vous bénisse. A bientôt !

lundi 4 juin 2012

Question de Foi…

 

Continuons notre voyage dans le livre de Matthieu.

Mat 9:18-21, « Tandis qu'il leur adressait ces paroles, voici, un chef arriva, se prosterna devant lui, et dit: Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, impose-lui les mains, et elle vivra. Jésus se leva, et le suivit avec ses disciples. Et voici, une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans s'approcha par derrière, et toucha le bord de son vêtement. Car elle disait en elle-même: Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie. »

Je suis simplement fascinée par ces deux personnages. Prenons le premier, le chef. Jésus n’avait encore ressuscité personne; et le seul miracle du genre connu des juifs était celui de la résurrection du fils de la Sunamite par le prophète Elisée. Qu’est-ce qui a donc bien pu se passer dans sa tête pour l’amener à penser et à croire que ce Jésus qu’il connaissait à peine, pouvait ressusciter sa fille ? Je pense qu’il a dû se produire deux choses.

1) Tout d’abord, il a dû voir au-delà de ce que le reste de la foule voyait et entendait. Il a perçu que cet homme sans accréditation qui faisait ses débuts dans le ministère avait quelque chose de divin. Il ne savait peut-être pas encore qu’Il était le Fils de Dieu, mais il a certainement reconnu en Lui un fils de Dieu, et s’est prosterné devant Lui. Or, la création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu (Rom 8.19). Et puisque ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (Lc 18.27), il a décidé de mettre Dieu au défi en permettant la révélation d’un de Ses fils.

2) Ensuite, il n’y avait aucun doute dans son esprit que Jésus pouvait accomplir ce miracle. En effet, voyez l’assurance, la conviction avec laquelle il Lui dit : ‘Viens, impose lui les mains, et elle vivra.’ C’est cela la foi : « Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. » (Mc 11.23-24) Ce n’est pas étonnant que ce chef ait vu s’accomplir son désir; car il a demandé avec foi (sans douter) et en priant (la prosternation est une position d’adoration et de supplication). Malheureusement, nous adressons très souvent nos demandes au Seigneur en doutant. On demande, mais quelque part au fond de nous, on n’est pas tout à fait certain qu’Il va le faire et on prépare donc à l’avance une série d’explications prêtes à justifier un éventuel non-exaucement. Par exemple, vous vivez en Afrique et vous rêvez d’épouser un blanc, parce que vous avez toujours voulu avoir des enfants métis. Le temps passe, l’âge avance, vous n’arrivez pas à obtenir de visa pour l’Europe, vous ne voyez pas beaucoup d’occidentaux autour de vous, et vous commencez à vous dire: ‘Ce n’est sûrement pas la volonté du Seigneur que j’épouse un blanc.’ Et vous continuez avec: ‘Seigneur, je ne veux pas rester célibataire; donne-moi juste un mari; peu importe qu’il soit blanc, noir ou jaune, jeune ou vieux, je veux juste être Mme X.’ Ou encore, vous êtes qualifié pour un certain job; mais le marché de l’emploi n’est pas très propice. Après quelques mois passés au chômage, vous commencez à vous dire que vous avez peut-être tort de vous entêter, que le monde a changé et que vouloir absolument travailler dans votre domaine de prédilection est de l’orgueil. Vous changez donc votre prière en: ‘Seigneur, la situation à la maison devient désespérée; je te demande pardon pour mon orgueil. Je suis prêt(e) à faire n’importe quel petit boulot. Donne-moi juste du travail.’ Voilà des exemples de doute et d’inconstance; or il est écrit que celui qui demande, « demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. » (Jac 1.6-8).

Dans le même esprit, la femme souffrant d’hémorragie a osé faire quelque chose pour lequel il n’y avait absolument pas de précédent. Comment lui est venue cette idée ? Dieu seul le sait. Quoiqu’il en soit, voici ce que je retiens de l’expérience de ces deux personnages :

1) Il faut avoir une vision claire et juste du Seigneur et de Sa puissance et de Son amour pour nous ; du fait qu’Il veut réellement et uniquement notre bien et qu’Il est disposé à nous faire plaisir. Souvenez-vous du lépreux qui s’était également approché de Jésus et prosterné devant Lui en disant: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Jésus avait répondu: « Je le veux, sois pur. » (Mat 8.2-3) Il n’a pas changé et aujourd’hui encore, quand nous demandons que ce qui nous trouble ne soit plus, Il le veut aussi, afin que notre joie soit parfaite (Jn 15.11).

2) Il faut apprendre à sortir des sentiers battus. Ce n’est pas parce qu’une chose n’a jamais été faite qu’elle ne peut pas être faite. La route du miracle passe par le fait d’envisager l’inenvisageable : nous ne perdons rien à essayer. Si le chef n’avait pas osé prier le Seigneur de venir ressusciter sa fille et si la dame à la perte de sang n’avait pas osé implémenter l’étrange idée qui lui était passée par la tête, aucun d’eux n’aurait reçu leur miracle. Il est d’ailleurs important de noter que tous les trois, le lépreux, le chef et la dame ont fait ou demander au Seigneur de faire, quelque chose qui Le mettait en situation d’impureté par rapport à la Loi de Moise. Un homme de cette stature ne pouvait toucher ni un lépreux, ni une femme qui saigne, ni un mort. Sortons des sentiers battus. Ne laissons aucune barrière sociale, religieuse, scientifique ou autre, nous restreindre. Impossible n’existe pas dans le langage divin et si nous sommes enfants et fils de Dieu, il ne devrait pas faire partie de notre vocabulaire non plus.

3) Le doute tue. Il tue les rêves, les aspirations et toutes les brillantes idées que le Saint-Esprit dépose dans nos cœurs pour nous aider à nous en sortir. Ayons foi en Dieu.

Bonne semaine et que Dieu vous bénisse !