Matière à réflexion

 

Je viens de me relancer dans la lecture des évangiles pour la énième fois. J’étudie les faits et gestes du Seigneur sous un nouvel angle. Quand j’aurai terminé, Dieu voulant, je vous ferai part de mes découvertes. En attendant, considérez les points suivants avec moi et laissez l’Esprit de Dieu parler à votre cœur.

Mat 6:1, « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus… » Avez-vous tendance à vous justifier ? Avez-vous tendance à tout faire pour que les gens aient une bonne opinion de vous ? Ce que les gens pensent (ou risquent de penser) de vous vous importe-t-il ? Pourquoi ? Faites attention à ne pas tomber dans le piège ou l’opinion des hommes finit par compter plus que celle de Dieu.

Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse. Nous connaissons tous cet adage dont beaucoup pensent même qu’il est tiré de l’Evangile, alors qu’il est de Confucius. Jésus, Lui, est allé plus loin; Il dit (Mat 7.12) : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » Et Il ajoute : « Car c'est la loi et les prophètes. » En effet, Il explique plus tard : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mat 22.37-40) Où te situes-tu par rapport à cela ? Agis-tu envers les autres comme tu aimerais qu’ils agissent avec toi ?

Mat 8:1-3, « Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. Et voici, un lépreux s'étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. » Ce que j’ai trouvé fascinant ici, c’est que Jésus venait de passer un temps fou à enseigner : Il avait parlé des béatitudes, de la prière, des inquiétudes, de l’argent, et de beaucoup d’autres choses ; mais au sortir de là, quand Il descend de la montagne, on dirait qu’il n’y a que ce lépreux qui a su voir au-delà des mots et deviner la puissance qui était celle du Maitre. Personne d’autre n’a demandé à être guéri, si ce n’est ce lépreux ; n’y avait-il aucun autre malade ? Savez-vous reconnaître le moment de votre visitation ?

Mat 8:23-26, « Il monta dans la barque, et ses disciples le suivirent. Et voici, il s'éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s'étant approchés le réveillèrent, et dirent: Seigneur, sauve-nous, nous périssons! Il leur dit: Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. » Jésus s’attendait manifestement à ce qu’ils ignorent la tempête et la laissent passer, ou à ce qu’ils la menacent eux-mêmes; mais Il ne s’attendait visiblement pas à être dérangé pour ‘si peu’. Sommes-nous aussi des gens de peu de foi qui crient au secours pour n’importe quoi ? « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. » (Lc 10.19) Que faisons-nous de ce pouvoir ? Pourquoi avons-nous du mal à réaliser et à croire que RIEN ne pourra nous nuire ?

Je termine avec un verset qui ne se trouve pas dans les évangiles, mais qui m’a beaucoup fait réfléchir ce week-end… Selon Juges 1.19, « L'Éternel fut avec Juda; et Juda se rendit maître de la montagne, mais il ne put chasser les habitants de la plaine, parce qu'ils avaient des chars de fer. » Avez-vous bien lu ? Malgré le fait que l’Eternel des Armées était avec lui, Judas ne réussit quand même pas à vaincre certains peuples, sous le prétexte qu’ils avaient des chars de fer… Cela est d’autant plus curieux que quelques années plus tôt, les Cananéens, Amoréens, Héthiens, Phéréziens, Jébusiens et Héviens étaient sortis contre Israël avec des chevaux et des chars en très grande quantité ; et Dieu avait alors dit à Josué: « Ne les crains point, car demain, à ce moment-ci, je les livrerai tous frappés devant Israël. Tu couperas les jarrets à leurs chevaux, et tu brûleras au feu leurs chars. » Et c’est exactement ce qui était arrivé (Jos 11.1-9). Qu’est-ce qui a donc bien pu se passer cette fois ? Je vous laisse méditer là-dessus… ;-)

Excellente semaine en LUI !

Politique, vous avez dit politique ?

 

Il y a quelques semaines, dans les deux articles ‘Ambassadeurs du Christ’, je rappelais que même si nous ne sommes pas du monde, nous vivons néanmoins dans le monde. Nous ne pouvons donc pas ignorer ce qui se passe autour de nous, car cela aura un effet direct sur nous et sur nos proches. C’est pourquoi la Bible nous exhorte à rechercher le bien de la ville, de la nation, du pays dans lesquels le Seigneur nous a conduits et de prier pour elle/lui ; car notre bonheur dépend du sien (Jér 29.7). Il vaut donc mieux prendre ses responsabilités et être proactifs. Il y a plusieurs façons de le faire : nous pouvons par exemple nous impliquer dans des projets communautaires, entrer en Politique, nous lancer dans l’humanitaire etc. ce ne sont pas les possibilités qui manquent si l’on est vraiment motivé / désireux de bénir.

Nous pouvons aussi nous souvenir que nous sommes le sel de la terre ; et le premier rôle du sel n’est pas de donner un meilleur goût à la nourriture, mais d’arrêter la corruption. Avant l’arrivée des congélateurs, et c’est encore le cas dans certaines parties du monde, la salaison était la meilleure manière de conserver la nourriture ; c'est-à-dire, de prévenir la putréfaction –la corruption. Le meilleur moyen de jouer ce rôle en tant que chrétien, c’est en disant la vérité et en servant de repère au monde. Les gens n’ont plus de repères : les notions de bien et de mal sont de plus en plus floues ; mais l’Eglise du Dieu Vivant les connait et peut / doit éviter qu’elles ne disparaissent totalement : elle est la colonne et l'appui de la vérité (1Ti 3:15).

Isa 8:18-22, « Voici, moi et les enfants que l'Éternel m'a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de l'Éternel des armées, qui habite sur la montagne de Sion. Si l'on vous dit: Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, Répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu? S'adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? A la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, Il n'y aura point d'aurore pour le peuple. Il sera errant dans le pays, accablé et affamé; et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu, et tournera les yeux en haut; puis il regardera vers la terre, et voici, il n'y aura que détresse, obscurité et de sombres angoisses… »

Quand l’Eglise se tait, le peuple erre affamé, pèche et croupit dans les ténèbres et la détresse. Mon pasteur aime dire que « l’Eglise est le problème de la société. » Nous avons une responsabilité immense ; et si je soulève ce sujet aujourd’hui, c’est en raison de conversations ‘politiques’ que j’ai eu récemment avec des proches.

Quelques jours avant les élections françaises, je bavardais avec quelqu’un qui souhaitait la défaite de Nicolas Sarkozy et la victoire de François Hollande. Je lui ai dit que si je devais voter, je voterai blanc en France et aux Etats Unis. La personne était un peu intriguée et je me suis expliquée en disant qu’un chrétien ne pouvait pas désirer (et encore moins voter pour) la victoire de quelqu’un qui était en faveur du mariage et de l’adoption gay etc. Il ne suffisait donc pas de vouloir que Sarkozy soit battu par n’importe qui, fut-ce le diable lui-même.

C’est ainsi, qu’en 2008, je savais que Barak Obama allait gagner ; mais j’étais loin de voir en lui le messie, et je ne voulais pas un noir à la Maison Blanche à tous prix. J’ai été déçue quand McCain a pris Sarah Palin pour colistière ; j’aurais aimé qu’il choisisse une noire de la stature de Condoleezza Rice p.ex. Cependant, la majorité des noirs, y compris chrétiens, ne s’est pas souciée de savoir ou a minimisé le fait qu’il avait été plus de 20 ans durant membre d’une église libérale, l’Eglise Unie de Christ, et qu’il ne s’en était détaché que parce que son pasteur avait tenu des propos très controversés sur les attaques terroristes du 11 Septembre. Il faut bien savoir que cette église qui a profondément influencé sa façon de penser, a été la 1ère dénomination ‘protestante’ aux États-Unis à ordonner un gay au ministère pastoral en 1973 ; et elle invite d'ailleurs ses membres à se mobiliser en faveur de l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Les gens voulaient simplement un noir à la maison Blanche. Tout comme certains en France, noirs et arabes en particuliers, voulaient seulement que Sarkozy (assimilé à des politiques anti-immigration) cède sa place à Hollande.

Maintenant qu’il faut récolter ce qu’on a semé et payer les pots cassés, aux EU, en France et un peu partout dans le monde, les chrétiens –qui voulaient absolument d’un noir comme Président des EU et qui n’ont pas demandé à Dieu ce qu’Il pensait de cette élection- tombent des nues : Obama s’est prononcé à titre personnel et au titre de sa femme, en faveur du mariage homosexuel ! Et alors ? Qu’y-a-t-il d’étrange à cela ? C’est ce qui leur a été enseigné pendant plus de 20 ans. Il n’a pas évolué politiquement : il a juste choisi le bon moment pour mettre tous ces enseignements en pratique. D’ailleurs, dans le même élan, le tout nouveau Premier ministre français vient aussi d’annoncer que son gouvernement allait travailler à la légalisation du mariage homosexuel et de l’adoption d’enfants par les couples gay, selon la feuille de route donnée par François Hollande.

Demain, nos enfants ou petits-enfants grandiront dans des pays qui auront entièrement redéfini les notions de mariage, de famille et de genre. Si vous ne le saviez pas encore, sachez que l’Argentine vient de voter une loi où l’on n’a plus besoin de l’avis de quelque expert que ce soit pour changer de genre. Il suffit désormais que Mr Paul se rende à la commune et explique qu’il est convaincu d’être une femme dans un corps d’homme et souhaite rectifier une erreur de la nature, pour qu’il devienne immédiatement Mme Pauline, même si sa transformation physique n’est pas encore commencée: il ne faut surtout pas “qu’elle” soit perturbée psychologiquement plus longtemps. Depuis plus d’un an, les discussions pour revoir l’enseignement du genre à l’école ont beaucoup évolué en France. Dès la rentrée prochaine, de plus en plus d’écoles, sinon toutes, devront apprendre aux élèves qu’en plus du male et de la femelle, les transsexuels constituent le 3^e genre…

Dieu ne nous demande ni de surfer sur la même vague que tout le monde (anti-sarkozisme primaire), ni de surfer sur la vague de nos émotions (qu’un noir soit enfin Président des EU) ; Il veut que nous surfions sur Sa vague. Si l'on vous dit: Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir… Répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu?

Dieu jugera les nations (Matthieu 24) ; et ce faisant, Il jugera aussi ceux qui les auront aidées –par leurs votes- à s’éloigner de Dieu au lieu d’en faire des disciples comme le Christ le leur a demandé (Mat 28.19).

Quand on soutient directement ou indirectement de telles personnes, on leur donne un chèque en blanc et on perd l’autorité nécessaire pour prier contre leurs mauvaises décisions. C’est pourquoi il vaut mieux faire son devoir citoyen et voter blanc. C’est une façon de prendre le ciel à témoin de ce qu’on n’a aucune part dans ce qui va arriver et cela nous donne le droit de demander que la pestilence qui vole de jour ou de nuit ne s’approche pas de notre tente. L’Eglise doit savoir ce qu’Elle est ; connaître son pouvoir et remplir son rôle. Prenons position pour la vérité et pour le Seigneur : soyons militants !

Si vous avez aimé l’article, faites-en une large diffusion: les élections américaines n’ont pas encore eu lieu…

Bonne semaine et que Dieu vous bénisse.

Question de discernement et d’autorité

 

Ce matin (dimanche), ma fille s’est levée beaucoup plus tôt que d’habitude à cause  de violents maux au bas-ventre et elle est descendue d’elle-même prendre des calmants. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle douleur. J’ai fait quelques remarques sur le médicament qu’elle avait pris (ce n’était pas le plus efficace), et je me suis plongée dans ma Bible, sans m’attendrir sur sa situation.

Quelques instants plus tard, elle est venue se plaindre qu’elle avait toujours mal et je lui ai dit d’attendre que le médicament fasse son effet. Elle est ressortie ; mais 15-20 minutes plus tard, je l’ai entendu haleter, piaffer, pleurnicher, puis pleurer de plus en plus fort. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu’elle a pleuré ainsi. La connaissant, et connaissant aussi ce qui se tramait en arrière plan, j’ai fermé ma porte et ignoré les cris. Elle ne faisait pas la comédie; mais en même temps, comme elle déteste que l’on ne s’occupe pas d’elle, dans la situation présente, en plus de la douleur, il y avait aussi des cris de frustration. C’était tellement inhabituel que sa sœur est sortie en catastrophe de sa chambre pour voir ce qui n’allait pas, et elle l’a trouvée dans la chambre d’amis. Après lui avoir parlé, elle est venue m’informer de la situation et je lui ai dit que j’étais déjà au courant. La ‘malade’ l’a suivie dans ma chambre en pleurant et en se roulant par terre. Je lui ai dit de se lever et de se tenir à côté de sa sœur ; puis je lui ai dit trois choses :

1. Souviens-toi que tu es chrétienne.

2. Cette expérience peut devenir l’histoire de ta vie et tu peux expérimenter ce genre de douleur régulièrement à partir de maintenant; ou bien ça peut être la 1^ère et la dernière fois que tu as une telle douleur : c’est à toi de choisir, la balle est dans ton camp.

3. En ce qui me concerne, ce n’est pas le diable qui va me dicter de quelle manière je vais passer ma journée.

J’ai conclu en disant: ‘Quand tout ceci aura pénétré dans ton esprit, tu sauras ce que tu dois faire.’

Elle voulait partir; mais, j’ai réalisé qu’elle était tellement concentrée sur sa peine et énervée que je ne fasse rien, qu’elle m’avait à peine écoutée. J’ai donc demandé à sa sœur de lui répéter ce que je venais de dire et pendant qu’elle essayait de comprendre le message, je lui ai fait remarquer qu’elle s’était calmée et avait cessé de pleurer. Autrement dit, la douleur n’était pas aussi vive qu’elle le disait et le croyait. Une demi-heure plus tard, elle chantait des louanges dans la salle de bains et se préparait pour l’église. Dans la voiture, elle m’a dit que quand elle a compris le truc, elle a décidé d’ignorer la douleur et de suivre sa routine dominicale. Elle avait toujours mal, mais au lieu de continuer à fixer ses pensées sur sa souffrance, elle avait décidé de se concentrer sur le Seigneur et sur le culte. Souvenez-vous que tant que Pierre fixait le Seigneur du regard, il marchait sur les eaux. Dès qu’il a commencé à se soucier de la mer en furie autour de lui, il a commencé à se noyer. Je lui ai alors expliqué mon attitude…

· Je ne lui avais délibérément pas donné un autre médicament plus efficace pour qu’elle ne croie pas que c’était la solution miracle. Je ne lui avais ni imposé les mains, ni prié pour elle pour les mêmes raisons: je ne serais pas toujours là et ne je ne voulais pas qu’elle dépende de ‘ma’ prière comme une autre arme magique. La Bible nous exhorte à ne pas nous laisser asservir par quoi que ce soit (1Cor 6:12).

· Le seul qui avait intérêt à lui infliger une telle douleur le dimanche matin et lui faire éventuellement rater le culte, c’était le diable. Elle devait donc réagir de façon appropriée et lui résister avec une foi ferme afin qu’il s’enfuie loin d’elle (1Pi 5.8-9; Ja 4.7). Elle devait réaliser l’autorité qu’elle avait sur ce genre de choses et dire au diable que ses plans avaient échoués et qu’elle avait bien l’intention de louer le Seigneur comme d’habitude au cours de cette journée qu’Il avait faite. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira (Jn 8.32) : je voulais qu’elle soit libre.

· Dès que j’ai compris ce que Satan essayait de faire, j’ai immédiatement décidé dans mon esprit qu’il était hors de question que je danse au rythme de sa musique. J’ai donc continué à lire ma Bible comme si de rien n’était en refusant de me laisser distraire par ma fille en détresse. Je ne me suis jetée ni dans des prières inutiles, ni dans les calmants: je crois en la puissance libératrice de la parole prononcée avec conviction dans l’atmosphère ambiante.

Quelques minutes après son arrivée à l’église, la douleur avait disparu et elle a pu faire son service comme d’habitude… Je n’ai pas de doute que c’est la dernière fois qu’elle aura à subir cela; le diable va devoir trouver autre chose pour la faire paniquer et pour essayer de me destabiliser.

Luc 10:19, « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. »

(Re)prenez le contrôle de votre vie!

Bonne semaine et à bientôt.

Ambassadeurs de Christ (II)

 

Quel est le rôle d’un ambassadeur ?

· Négocier avec le gouvernement local (l’État accréditaire). Négociation ne veut pas dire compromission. cela veut dire que nous passons notre temps à voir quels sont les us et pratiques qui ne sont pas totalement opposées aux nôtres et nous les respectons. Un exemple de cette négociation, c’est lorsque Jésus paie l’impôt et demande de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il ne se considérait pourtant pas comme un sujet de César. Paul nous donne un autre exemple de cette négociation : « Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l'Évangile… » (Mat 22.17-21; 1Co 9.19-23)

· Informer son gouvernement par tous les moyens licites, des conditions et de l’évolution des évènements dans l’État accréditaire. Il doit se tenir au courant de l'évolution et de la situation du pays dans lequel il a été nommé pour en informer son propre gouvernement. C’est pourquoi Jésus demandait d’observer les signes des temps. Nous devons savoir ce qui se passe dans le monde et demander au Ciel dans la prière, quelle réponse nous devons apporter en conséquence : c’est la base même de l’intercession pour les nations. En effet, quand un chrétien, un ambassadeur du Royaume des Cieux, apprend que l’on se prépare à légaliser l’avortement ou le mariage homosexuel, il doit immédiatement en informer le ciel et demander une intervention, afin qu’il ne se trouve pas dans une situation ou il devra constamment enfreindre les lois en vigueur dans son pays de résidence. Quand il y a eu une catastrophe naturelle et que les populations de son pays de résidence souffrent, il doit se rendre auprès de Celui qui l’a envoyé en mission dans ce pays pour lui demander une ‘assistance humanitaire.’ Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l'Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien (Jér 29.7).

· Promouvoir des relations amicales et de développer les relations économiques, culturelles, scientifiques et militaires entre les deux pays. Nous le faisons dans l’esprit du verset ci-dessus, parce que Dieu nous a donnés la parole et le ministère de la réconciliation, mais sans jamais oublier que nous ne sommes pas dans une situation apaisée: notre Royaume est en conflit ouvert avec le Monde et son Prince veut notre destruction et notre perte.

· En qualité de haut fonctionnaire, il est chargé de faire ‘fonctionner’ l'administration, à savoir: coordonner et animer l'action des services civils qui composent la mission diplomatique dont il est le chef. C’est ici le rôle des églises locales et des différentes organisations chrétiennes.

· Enfin, il arrive que des individus hautement respectés soient nommés ambassadeurs itinérants, avec pour mission d’aider et de conseiller les gouvernements dans des domaines et sur des sujets bien spécifiques. Ainsi, l’Eglise est l’appui et la colonne de la vérité (1Tim 3.15); quand les gens sont perdus et qu’ils n’ont pas de solution, nous devons leur en fournir une: c’est notre mission, c’est pour cela que nous avons été envoyés.

Il y a 3 ou 4 semaines, quand j’ai commencé la série sur le livre d’Esther, je disais que l’Eglise doit redevenir militante et conquérante. Elle doit réacquérir le sens de sa mission. Nous avons oublié que nous sommes des ambassadeurs, avec tout ce que cela implique comme droits et devoirs. Nous avons largement parlé des devoirs; disons quelques mots des droits. Généralement, le pays hôte a le devoir d’accorder à un ambassadeur le contrôle d’un territoire spécifique (l’ambassade). Tout ce qui se trouve sur ce territoire (personnes et biens) reçoit ainsi l’immunité diplomatique. Toucher à quoi que ce soit à l’intérieur de ce périmètre équivaut pratiquement à une déclaration de guerre. De la même manière, si nous étions conscients de notre statut d’ambassadeurs, nous saurions que TOUT ce qui nous appartient de près ou de loin fait partie d’une ZONE INTERDITE pour le Prince de ce monde : s’il touche à quoique ce soit, nos concitoyens, les myriades célestes, vont intervenir. Cependant, le gars a depuis longtemps réalisé que nous ne savions pas qui nous étions et donc, que nous ne connaissions ni nos droits, ni nos devoirs. Il entre donc comme il veut dans notre ambassade et fait ce qu’il veut. Cela suffit! Reprenons notre place et ayons de nouveau à cœur la pensée et les intérêts souverains du Royaume dans nos entreprises quotidiennes. Nous sommes en mission et les gens du monde regardent à nous pour comprendre comment les choses se font ‘chez nous’. Ne donnons pas une fausse image de notre ‘pays’ et de notre Roi : soyons de dignes ambassadeurs du Christ.

Que Dieu vous bénisse abondamment, Excellence; et à la semaine prochaine!

La pensée du Royaume : Ambassadeurs du Christ (I)

 

2Co 5:17-20, « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! »

Un ambassadeur est un représentant d'un État auprès d'un autre, ou auprès d'une organisation internationale. Lors de son arrestation, Jésus explique à Pilate: “Mon royaume n'est pas de ce monde... Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas.” (Jn 18.36) En effet, en tant que chrétiens, nous vivons dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde  (Jn 15.19; 17.14 et 16).

L’ambassadeur est le diplomate de rang le plus élevé représentant une nation. Comme diplomate, il est chargé d’appliquer la Politique étrangère de son pays c'est-à-dire, les choix stratégiques et politiques des plus hautes autorités de son pays (habituellement le chef de l’État, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères). Il est donc subordonné à un gouvernement duquel il tient son pouvoir et au nom duquel et sur la demande expresse duquel il l'exerce (sauf, pour des affaires courantes qui ne nécessitent pas un message ministériel). En ce qui nous concerne, notre politique étrangère et notre ordre de mission dans le monde sont définis par Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le St Esprit. Nous sommes subordonnés au Royaume de Dieu. C’est de Lui que nous tenons notre pouvoir: “Partez; voici, je vous envoie… Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison! Dans quelque ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté, guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: Le royaume de Dieu s'est approché de vous… Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire.” (Lire Luc 10.3-19); et c’est en Son Nom que nous devons l’exercer.

Au sens figuré, le mot ambassadeur désigne aussi toute personne chargée d'un message ou d'une mission quelconque. Paul dira: “Priez pour moi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l'Évangile, pour lequel je suis ambassadeur…” (Eph 6:19-20). Nous sommes ainsi chargés de propager dans le monde, le message de la Bonne Nouvelle du Royaume des Cieux auquel nous appartenons.

 

Quel est le rôle d’un ambassadeur ?

.  Représenter son pays (l’État accréditant) de façon cohérente. Dans certains pays on parle souvent d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire; c’est un représentant personnel du Chef de l’Etat ou du Souverain, et il est généralement détaché auprès d’un chef d’état plutôt que d’un gouvernement. Aussi devons-nous réaliser que tout comme Jésus a représenté le Père pendant son séjour terrestre, nous sommes aussi les représentants personnels du Christ et de Dieu sur terre. « Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître » (Jn 1.18) : ‘Personne n'a jamais vu Dieu; mais ses ambassadeurs, les chrétiens, vous et moi, l'ont fait connaître.’ C’est pourquoi nous ne pouvons pas coller du: “Au nom de Jésus” à n’importe quoi; nous ne pouvons la rattacher qu’à des choses que Jésus aurait Lui-même faites; des choses qui sont en harmonie avec le Royaume de Dieu.

.  Protéger les intérêts de son pays et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international. Les intérêts du Seigneur, de nos frères et sœurs en Christ et du Royaume de Dieu, doivent passer avant tous les autres. En effet, “Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu.” Et, “Pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi.” Les frères en la foi sont citoyens des Cieux au même titre que nous (Ac 4.19, Gal 6.10). A suivre…

 

Bonne Semaine, et que Dieu vous bénisse