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Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 26 novembre 2012

La puissance de l’unité

 

Le chapitre 11 de la Genèse nous raconte l’histoire d’un peuple qui s’était uni derrière son roi (Nimrod) pour accomplir un projet pharaonique: bâtir une ville et une tour dont le sommet toucherait le ciel. Le but de cette entreprise était double : se faire un nom, et ne pas être dispersés sur la face de la terre (vs 4). La Bible affirme que Dieu ‘descendit’ pour voir ce qu’ils étaient entrain de faire et qu’après les avoir vus à l’œuvre, Il dit (vs 6): « ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. » Cependant, comme leur projet témoignait d’un orgueil démesuré, Dieu ne pouvait pas les laisser faire. En même temps, RIEN, pas même Lui, ne pouvait les arrêter tant qu’ils étaient unis, tant qu’ils étaient UN. Il décida donc de confondre leur langage et de les disperser sur la face de toute la terre (ce qu’ils voulaient justement éviter au début de leur initiative). Ne pouvant plus se comprendre, et n’étant plus ensemble, ils ne pouvaient que cesser de bâtir la ville.

Il y a une formidable puissance derrière l’unité. Ce n’est pas pour rien que la devise de plusieurs pays (Belgique, Bulgarie, Bolivie, Angola, Haïti, Malaisie) est « L’union fait la force » et que bon nombre d’autres ont le mot Unité ou Union dans leur devise.

C’est pour cela que dès l’institution du mariage, Dieu veut que l’homme et la femme soient UN, une seule chair. Paul va plus loin et ajoute que c’est un mystère : « les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. » Eph 5.31-32

C’est d’ailleurs pour cette raison que Jésus, l’Époux de l'Église, prie et dit : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous… Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. » (Jn 17.11, 20-23) Notez combien de fois Il demande l’unité de l’Église. Il est sur le point de partir, de retourner au Père, et Il sait que l’œuvre qu’Il avait commencée –l’Évangile- ne pourra tenir et se propager que par l’unité des disciples. Il leur demande donc de s’aimer les uns les autres de l’amour dont Il les avait aimés, car c’est l’amour qui était capable de cimenter cette unité. La prière sacerdotale (de Jean 17) est l’une des prières les plus puissantes du Nouveau Testament.

Des couples unis forment des familles unies et des enfants qui reproduisent le sain et saint modèle qu’ils ont vu et connu. Familles unies—> équipes, églises, sociétés unies—> nations fortes, ce qui n’arrange pas du tout le diable. Quand il veut détruire quelqu’un, une famille, une équipe, un projet ou une nation, il sème la division. Jésus a ainsi prévenu les disciples qu’un royaume divisé contre lui-même ne pouvait subsister et qu’une maison divisée contre elle-même s’écroulerait (Mat 12.25, Lc 11.17). Or, tout ceci commence à l’échelle individuelle par le doute et l’indécision qui ne sont rien d’autre qu’une division de la pensée. Voilà pourquoi Jacques nous met en garde et dit que: « celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. » (Ja 1.6-7) Celui qui doute se coupe lui-même de la faveur du Seigneur et se met à la merci du diable. Jésus dira donc: « Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir. » (Mc 11.23-24). Autrement dit, “quand vous demandez quelque chose dans la prière, que vos lèvres, votre esprit et votre cœur soient UN. Qu’ils soient tous sur la même longueur d’onde ; qu’ils disent tous la même chose.”

Il y a une puissance derrière l’unité. Soyez UN avec vous-même, soyez UN avec votre conjoint. Que votre famille, votre église soient UN : cette unité sera la force des projets que vous entreprendre ensemble. Et souvenez-vous, l’unité ne se cultive pas avec des vœux pieux, elle s’entretient et se consolide dans l’amour.

Que Dieu vous bénisse en vous aidant déjà à ne pas être irrésolu et inconstant dans vos voies. Excellente semaine en CHRIST JESUS, le Seigneur.

lundi 19 novembre 2012

Puissantes prières du Nouveau T. (IX)

 

Prier pour la guérison

Jac 5.13a, 14-16, « Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie... 14 Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. »

Je ne connais personne qui n’est pas passé par la case de la souffrance ou de la maladie à un moment ou à un autre et nous connaissons également tous, des gens concernés par ces choses. Nous avons donc tous besoin de comprendre cette prière pour la faire efficacement.

Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. On prie pour savoir ce qu’il convient de faire. En effet, il est écrit : « Au jour du malheur, réfléchis. » Et encore, « Aucune tentation/épreuve ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (Eccl 7.14 et 1Co 10.13). C’est en réfléchissant dans la prière, que nous trouverons le moyen de nous en sortir, la force de gérer et de surmonter ce qui nous afflige. Nous prions donc pour rechercher la sagesse de Dieu (cf. post de la semaine dernière).

Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église… Paradoxalement, on ne nous demande pas de prier d’emblée. J’aurai même pensé qu’on nous aurait dit d’appeler les anciens dans la souffrance, et de prier dans la maladie, mais c’est le contraire qui est préconisé. Par ailleurs, ce passage mentionne diverses choses qui sont nécessaires pour obtenir la guérison. La prière seule ne semble pas suffire.

Qu'il appelle les anciens de l'Église. Vous devez donc faire partie d’une assemblée et vous devez en reconnaitre le leadership. Que les anciens prient pour lui. En vous demandant de passer par eux, Dieu vous oblige à respecter l’autorité et à vous soumettre à elle, sinon vous aurez du mal à jouir de la guérison biblique. Souvenez-vous du centenier romain dont Jésus a loué la foi. Devant la maladie de son serviteur, il a fait appel à Jésus, l’Ancien de l’époque. Cependant, c’est sa compréhension de l’autorité et sa soumission à elle qui ont déclenché le miracle de guérison (Mat 8.5-13).

Confessez donc vos péchés les uns aux autres : Ici il y a l’obligation de dépendance vis-à-vis des autres chrétiens, et la nécessité de marcher dans la lumière. Nous ne sommes pas des électrons libres. Nous faisons partie d’un Corps et ce qui nous affecte (péché ou maladie), affecte aussi le reste du Corps (1Co 12.12-27). Cela montre aussi le lien direct que certaines de nos maladies peuvent avoir entre le péché. C’est pourquoi Paul dit, parlant de la Sainte Cène, que ceux qui la prennent indignement (p.ex. en vivant dans le péché) risquent l’infirmité, la maladie ou même, la mort.

Priez les uns pour les autres. La dépendance dont nous parlons va dans les deux sens. D’une part, nous nous soumettons aux autres en leur confessant nos péchés, mais nous sommes également sensibles à leurs problèmes d’autre part. Ne soyons pas de gros égoïstes qui sont toujours entrain de demander la prière et qui n’intercèdent jamais pour autrui. Nous serons mesurés avec la mesure que nous aurons utilisée pour les autres (Lc 6.38). Souffrons avec ceux qui souffrent, soyons compatissants.

Que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera. Ceci nous rappelle l’importance de la foi et de l’onction d’huile dans la prière de guérison. Par ailleurs, ce ne sont pas les anciens qui guérissent, mais le Nom de Jésus. Les anciens ne sont que des instruments du Seigneur.

S’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Nous avons ici, un autre aspect de l’autorité. C’est la prière des anciens, du leader, qui fait que les péchés soient pardonnés. Jésus avait dit à Pierre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » Il l’a ensuite répété à tous les apôtres : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. » (Mat 16.18 et 18.18) Vos pasteurs et vos anciens ont les clefs de votre épanouissement : ils sont chargés de veiller sur vos âmes (Héb 13.17). Quand un chrétien essaie de se cacher pour apparaitre super-spirituel et qu’il refuse de s’ouvrir à ses leaders, il retourne un couteau contre lui-même. En effet, il n’y a pas de puissance contre la vérité et puis, celui qui cache ses transgressions ne prospère point, Mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. (2Co 13.8, Pr 28.13)

….Afin que vous soyez guéris. Il faut faire tout cela, il faut satisfaire à toutes ces étapes pour obtenir la guérison. Cependant, de nos jours, cela n’est pas toujours possible, en pratique. Comme toutes les étapes sont néanmoins indispensables et qu’aucune ne peut être court-circuitée, que faire dans ce cas ?

Eh bien, on peut toujours prier soi-même, à condition d’être juste. En effet, si je me résume, si je suis malade et que je veux être relevée et guérie par la prière, je dois :

  • Appartenir à une église
  • Reconnaître son leadership, l’accepter et me soumettre à lui.
  • Confesser mes fautes aux leaders et éventuellement aussi aux frères (les leaders me diront si ceci est nécessaire)
  • Porter les fardeaux des frères et sœurs dans la prière : être compatissant.
  • Plus que ma foi (qui est néanmoins indispensable), c’est la foi des anciens qui est importante ici.

Or, toutes ces conditions et même plus, sont aisément remplies par le Juste. C’est pourquoi l’apôtre termine en disant : La prière fervente du juste a une grande efficace. Je n’ai pas le temps de m’étendre sur les caractéristiques du juste, mais prenez une concordance biblique et faites des recherches là-dessus, vous serez puissamment édifiés.

Bonne semaine et que Dieu vous bénisse.

mardi 13 novembre 2012

Puissantes prières du Nouveau T. (VIII)

 

Prier pour la sagesse

Jac 1.5-6, « Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il l'a demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il l'a demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. »

La sagesse est une juste connaissance naturelle ou acquise des choses. En effet, elle a pour demeure le discernement et elle permet de connaître l’explication des choses (Pr 8.12, Eccl 8.1). C’est la capacité de penser et d’agir en utilisant judicieusement l’intelligence, l’expérience, la perspicacité, la compréhension et le bon sens.

Jacques encourage donc tous ceux qui en manquent à prier pour la recevoir. Nous pouvons l’obtenir. Le livre des proverbes dit que l'Éternel donne la sagesse (2:6) et que si nous appelons la sagesse et l'intelligence, elles viendront dans notre cœur (2.3, 10). Salomon exhorte son fils et dit : « Acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes acquiers l'intelligence » (Pr 4.7). Pourquoi ? Pourquoi est-elle si importante ?

Elle vaut au moins autant qu'un héritage (Eccl 7.11). En effet, le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent, et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or. Elle est plus précieuse que les perles et a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie; dans sa gauche, la richesse et la gloire. (Pr 3.14-16). Elle permet de marcher avec assurance sur notre chemin, sans trébucher (3.23). Autrement dit, elle nous aide à vivre une vie chrétienne exemplaire et digne du Seigneur. Elle rend le sage plus fort que dix chefs qui sont dans une ville (Eccl 7.19). Elle apporte la gloire et l’élévation, et met une couronne de grâce ou un magnifique diadème sur la tête (Pr 4.8-9). On est abrité à son ombre comme à l'ombre de l'argent; mais l’avantage qu’elle a, c'est qu’elle fait vivre ceux qui la possèdent (Eccl 7.12). Il y a encore tellement d’autres exemples que nous pouvons citer, mais nous n’allons pas être exhaustifs. Celles que nous avons énumérées suffisent largement à comprendre l’importance qu’il y a à désirer et à posséder la sagesse.

Si nous faisons cette prière, puisqu’elle est conforme à la volonté de Dieu, nous pouvons être certains de l’exaucement (cf. 1Jn 5.14). Cependant, nous n’allons pas pour autant recevoir couronne, diadèmes, prospérité etc. dans les jours qui suivent. En d’autres termes, nous n’allons pas devenir des puits de sagesse en une nuit. Faire cette prière, c’est s’ouvrir à recevoir la sagesse. Après avoir écouté Job et ses amis discutailler, Elihu, son plus jeune visiteur, dit : « Si tu n'as rien à dire, écoute-moi! Tais-toi, et je t'enseignerai la sagesse. » (33.33). Ensuite, il a rappelé à Job que personne ne donne des ordres à Dieu (34.13), que personne ne conteste avec Lui (34.23-25), qu’Il fait ce qu’Il veut et n’a de comptes à rendre à personne (34.29), qu’Il n’est nullement affecté – changé dans ce qu’Il est – par nos actions et que nous faisons ce que nous faisons pour nous-mêmes ou nos semblables, et non pour Lui (35.3-8). Il lui a enfin donné un aperçu de la grandeur et de la Toute Puissance du Créateur (chap. 36 et 37). A la suite de cela, Dieu s’est adressé Lui-même à Job. Il lui a posé toute une série de questions sur l’origine du monde, le domicile des astres, la force de certains animaux, le choix derrière leurs habitats, le déclenchement des accouchements, les portes de la mer, le séjour des morts, le chemin de la lumière, les lois du ciel etc. Et bien entendu, Job ne pouvait rien répondre à tout cela.

Je t'enseignerai la sagesse… suit alors un hymne à la grandeur du Dieu Créateur, Souverain, Eternel et Tout Puissant qui s’étend sur plusieurs chapitres. Ce déploiement de majesté divine est tel que Job se sent subitement idiot (contraire de sage) et tout petit. En effet, quand on s’assied pour se laisser enseigner la sagesse, la première chose que l’on comprend, c’est que la sagesse commence avec la crainte de l’Eternel. Prier comme Jacques le préconise, c’est donc s’asseoir aux pieds du Seigneur, aux pieds du Maître, afin qu’Il nous enseigne Lui-même la sagesse. C’est pourquoi, si l’on n’a pas de la révérence par rapport à Celui qui nous enseigne, si l’on n’est pas capable de discerner la préciosité de chacune de Ses paroles et si l’on n’est pas capable de connaître sa place (d’élève, d’ignorant) alors, il ne sert à rien d’entreprendre ce pèlerinage.

Désolée de n’avoir rien posté hier: je n’étais pas prête. J’espère que je me suis largement rachetée d’avoir déçu vos attentes. Excellente semaine en Christ Jésus, que Dieu vous bénisse et merci pour votre compréhension.

lundi 5 novembre 2012

Puissantes prières du N.T (VII)

 

Prière pour les autorités

1Tim 2.1-4, « J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »

A l’aube de l’élection présidentielle américaine, l’une des plus importantes du monde de par ses répercussions internationales, il est bon de se souvenir de ces recommandations de Paul à Timothée, son fils spirituel, l’évêque d’Ephèse, et prier pour les autorités.

Le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat est si profond que pour la majorité des chrétiens, il signifie: « Christ et politique ne vont pas ensemble. Ou encore, on ne peut pas être rempli du Saint-Esprit et faire de la politique. Il est impossible de faire de la politique sans se salir les mains (tout chrétien politicien est donc automatiquement suspecté de corruption). » Pour s’arranger à nous tenir à l’écart de la ‘chose publique’ (la politique), le diable nous a même largement aidés à la diaboliser. La Bible nous donne pourtant des exemples de personnes qui ont exercé les plus hautes fonctions de l’Etat, sans se corrompre: Joseph, David, Daniel et ses amis, Esther, Débora, plusieurs rois dont les noms sont repris dans le livre des Rois et celui des Chroniques et Éraste, le trésorier de la ville de Corinthe (Rom 16.23), pour ne citer que ceux-là. Il est donc possible d’être chrétien et de faire de la politique tout en restant fidèle au Seigneur. Pourquoi faut-il s’intéresser davantage à la politique ?

1) Elle s’intéresse à nous. Elle prend des décisions qui nous affectent directement. C’est pourquoi Paul dit: « afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté » et que Jérémie demande de rechercher le bien des villes et pays où nous résidons et de prier l'Éternel en leur faveur, car notre bonheur dépend du leur (Jér 29.7). La meilleure façon de rechercher le bien d’une ville, d’un pays ou même, d’une organisation, c’est de lui procurer de bons leaders; idéalement des leaders qui craignent Dieu, ou tout au moins des leaders qui se soucient réellement du peuple et de son bien-être. Des leaders qui ne visent pas le poste à cause de leur ventre ou pour promouvoir les intérêts et l’agenda de petits groupes plus ou moins occultes. En effet, dans la Bible, nous voyons répétitivement comment la nation toute entière prospérait, chaque fois qu’elle était dirigée par un roi pieux. Si nous voulons voir la fin de la Crise, ou le crime diminuer, ou les emplois se multiplier et si nous voulons que des notions telles que la famille, le mariage ou la sacralité de la vie soient respectées, nous devons fléchir les genoux devant le Seigneur et Lui présenter chaque élection. Une fois que la personne est élue, c’est trop tard : quand vous avez signé pour accepter un colis, vous devez accepter tout ce qu’il renferme. Dès que l’enfant est conçu, son code génétique est en place. Ce n’est pas après la conception que l’on se met à prier pour que l’enfant n’ait pas le nez de grand-mère. Oui, le cœur des autorités est comme un courant d’eau entre les mains du Seigneur et même après l’élection, Il peut toujours les secouer de temps en temps et les obliger à prendre ou à révoquer certaines décisions (Pr 21.1) ; mais, prévenir vaut mieux que guérir. Il vaut mieux ne pas avoir le nez de grand-mère plutôt que de devoir l’enlever chirurgicalement. Mon pasteur dit souvent que comme l’Église ne sait plus prier et qu’elle manque de puissance, elle recourt désormais aux pétitions pour infléchir les décisions gouvernementales. Nous sommes devenus trop rétroactifs au lieu d’être proactifs. Si nous ne définissons pas les règles du jeu politique, nous passerons notre temps à subir ce que les agents des ténèbres auront inspiré à des politiciens que nous aurons laissé à leur merci.

2) Dieu jugera les nations (Mat 25.32). Pour que ceci soit le plus équitable possible, Jésus nous a donc ordonné de faire de toutes les nations, des disciples et de prêcher la bonne nouvelle du royaume partout pour qu’elle leur serve de témoignage (Mat 28.19 et 24.14). Discipliner une nation, c’est convertir des systèmes; c’est  les assujettir à l’autorité des commandements divins; c’est aligner ce qui se fait ici-bas à ce qui se fait là-haut. Il n’y a que deux moyens pour cela: la prière fervente du juste (cf. Elie) ou la nomination en hauts lieux de dignes représentants de Christ qui peuvent faire et défaire les lois. Nous devons nous donc intéresser à la politique et participer à la chose publique. L’église doit redevenir militante.

3) Nous devons prier pour les autorités parce qu’elles sont l’enjeu d’intérêts et de sollicitations dont nous n’avons pas idée. Souvenez-vous de Daniel et de ses amis. Ils étaient assaillis de toutes parts parce que deux camps adverses cherchaient à les avoir. Ils appartenaient au camp de Dieu quand ils sont arrivés à Babylone. Cependant, le diable s’est rapidement intéressé à eux (lire Dan 1). Nous ne pouvons pas nous permettre d’abandonner des personnes aussi clé, entre les mains du diable. Cela ne peut que se retourner contre nous.

4) Enfin, nous devons prier pour ceux qui sont élevés en dignité parce que Dieu désire offrir une opportunité de salut à tous, et cela Lui est Dieu. Or, Jésus a dit: Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable (Jn 8.29). Dieu ne fait point d’acception de personnes (Ac 10.35); si nous faisons ce qui Lui est agréable, Il sera aussi constamment avec nous.

Bonne semaine et à bientôt,

Que Dieu vous bénisse.