Lc 19.45-46,
« Il entra dans le temple, et il se
mit à chasser ceux qui vendaient, leur disant: Il est écrit: Ma maison sera une
maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. »
Un passage
parallèle en Jean 2, nous apprend qu’il s’agissait de vendeurs de bœufs, de
brebis et de pigeons, ainsi que des changeurs (vs 14). Il les a tous chassé en
disant : « Otez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père
une maison de trafic. » La plupart des interprétations qui découlent généralement de ces passages
sont souvent très littérales :
- L’église locale ne doit pas être un lieu de commerce.
- Jésus condamne ceux qui pensent à faire des affaires alors qu’ils sont supposés s’adonner à des activités religieuses ou encore, ceux qui utilisent le ministère pour s’enrichir.
Revenons cependant au contexte historique du texte. Le temple de Jérusalem
était le point central de l’activité religieuse. C’est là que le peuple devait
offrir les sacrifices requis par la Loi de Moise. Ceux qui habitaient beaucoup
trop loin de la ville sainte voyageaient avec l’équivalent monétaire de leur
dime et utilisaient cet argent pour racheter les pigeons, brebis ou bœufs
correspondant à leur dîme dans les parvis du temple (Deut 14.22-26). D’autre
part, seule la monnaie juive était autorisée dans le temple; or dans le
reste de l’empire, c’est la monnaie romaine –à l’effigie de César– qui était
en circulation ; d’où la présence des changeurs dans le temple. Tout ceci
était prévu par la Loi et c’est donc clair que ce n’est pas le commerce en tant
que tel, mais le trafic, le vol, que Jésus condamne. En effet, des personnes
peu scrupuleuses exploitaient la situation en utilisant des taux de change
abusifs et en vendant les bêtes destinées au sacrifice à des prix
exorbitants ; et malheureusement, les pauvres pèlerins n’avaient pas
d’autre choix que de changer leur monnaie et d’acheter ce dont ils avaient
besoin pour les sacrifices. C’est contre ce vol organisé, ce trafic et cette
exploitation de leurs propres frères que Jésus s’insurge. Il n’y a donc
aucun mal à vendre des choses à l’église ; tout dépend de ce que l’on vend
et à quel prix on le vend. Il ne faut pas exploiter les fidèles et il ne faut
pas mettre n’importe quoi dans le trésor sacré. Les juifs n’acceptaient pas de
la monnaie romaine. Vendre des articles religieux ou de la nourriture est une
chose. Vendre des habits, des chaussures ou des DVDs de kung-fu est une autre
chose…
Quand les juifs demandent à Jésus de quel droit Il se permet
d’agir ainsi, Il leur répond : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai » et Jean
ajoute plus loin qu’Il parlait du temple de son corps (Jn 2.18-21). Autrement
dit, derrière toute cette histoire de Temple se cache une autre histoire de
temple. Jésus passe du Temple de Jérusalem au temple de Son corps et de la même
manière nous devons passer de l’église locale aux temples du Dieu Vivant que
nous sommes (1Cor 3.16). Nous sommes supposés être des ‘maisons de prière’; des
lieux d’adoration; des endroits d’où s’élèvent vers le Seigneur, des parfums de
bonne odeur. Mais trop souvent, nous détournons nos temples de leur usage originel et de
leur utilisation légitime. Nous laissons entrer des voleurs et des trafiqueurs
de tous genres –les mauvaises habitudes, les mauvaises pensées, les péchés et même, des démons…
Assez de tous
ces intrus ! Chassons-les à coups de fouet. Retournons aux sources. Dis avec moi: Que le
zèle de Sa maison [l’église locale] et le zèle de ma maison [le temple que je suis; l’accomplissement de
ma destinée] me consument de nouveau, au Nom de Jésus.
Bon débarras, bon nettoyage et bonne semaine
en LUI!
A bientôt!
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