Bienvenue!

Bienvenue sur ''Plume de Vie'', le blog de Florence Pungong.

"Plume de Vie" propose une réflexion différente et profonde sur le sens de la foi chrétienne.

Vos commentaires aideront à améliorer la qualité du service et pourront même inspirer de futurs articles. N'oubliez pas de vous abonner si vous voulez être notifiés de leur arrivée.

Une version anglaise de ce blog est disponible à l'adresse suivante: www.lifeflowingpen.com

Bonne visite et que Dieu vous bénisse !

Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 25 juin 2012

Le jeune homme riche

 

Le voyage continue dans l’évangile selon Matthieu et nous faisons escale au chapitre 19 qui raconte la fascinante rencontre entre Jésus et un jeune homme riche. Que nous apprend cette histoire ?

Mat 19:16-25, « Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il. Et Jésus répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d'adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit: J'ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore? Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent: Qui peut donc être sauvé? »

1) Malgré son observance des commandements de la Loi de Moise, ce jeune homme n’était pas certain de passer son éternité dans la présence de Dieu. Il était inquiet et savait qu’il lui manquait une bonne chose à faire.

2) Mc 10.17-18 et Lc 18.18-19 relèvent qu’il appelle Jésus ‘Bon Maître’ : « Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. » Il reconnait donc que Jésus est capable de lui enseigner ce qu’il souhaite savoir ; mais aussi qu’Il est Bon : c'est-à-dire excellent dans le domaine, dénué de perversité et désirant vraiment aider et satisfaire son élève au mieux.

3) Il sait donc cela, mais bizarrement, quand Jésus lui dit quelle bonne chose il lui faut faire pour être parfait, il tourne le dos et s’en va tristement. Que voulait-il donc entendre? Etait-il vraiment prêt à payer le prix qu’il fallait pour entrer au ciel ou bien, voulait-il simplement impressionner Jésus et Ses disciples par sa ‘sainteté’ ? Pierre aussi avait juré qu’il ne pourrait jamais trahir le Seigneur, même s’il devait mourir pour cela. Nous connaissons la suite. Ceci nous ramène à ce que nous disions la semaine dernière au sujet de la volonté de Dieu. Nous sommes également souvent très présomptueux au sujet de nos capacités spirituelles, mais quand il faut passer à l’acte, il n’y a plus personne. 

4) Jésus fait alors l’une des remarques les plus controversées des évangiles: « un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux… Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » Et des générations de chrétiens de conclure qu’il vaut mieux être pauvre que riche car les richesses sont un frein au salut. Ce n’est pourtant pas ce que Jésus avait voulu dire. ‘Riche’ ici doit être considéré de la même manière que ‘malades’ et ‘perdus’ dans les passages suivants (Mat 9.11-12, Lc 19.10) : «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie? Ce que Jésus ayant entendu, il dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. » On lui parle de ses ‘mauvaises’ fréquentations, et Lui parle de médecin et de malades: Il faisait allusion aux malades spirituels. Ces soi-disant mauvaises compagnies étaient des malades spirituels qui avaient besoin du Médecin spirituel qu’Il était. De même, quand Il dit que «Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu, » il est clair qu’Il ne parle pas de personne physiquement et géographiquement perdues, mais d’un égarement spirituel. En outre, Jésus parlait toujours en paraboles (Mat 13.34): il y avait toujours une dimension allégorique dans ses discours. C’est pourquoi je dis que dans ce passage, il est plus question de richesse spirituelle que d’or et d’argent. On peut rapprocher la réponse du Seigneur de ce qu’Il dit lors de son sermon sur la montagne (Mat 5.3): « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! » Autrement dit, “Heureux ceux qui savent qu’ils sont spirituellement pauvres, car le royaume des cieux appartient aux humbles.” Et par antagonisme: “Malheur aux riches en esprit, car le royaume des cieux n’est pas à eux !”

5) Les disciples ne se sont d’ailleurs jamais trompés sur le sens des paroles de Jésus, car ils se sont étonnés: « Qui peut donc être sauvé? » Pourquoi craindre que la chose soit impossible à tous, si Jésus parlait uniquement de ceux qui sont matériellement riches ? Ils étaient pêcheurs pour la plupart et auraient dû sauter de joie en disant: “Gloire au Seigneur, nous ne sommes pas riches. Ça ne nous concerne pas !” Mais ils ont bien senti qu’ils étaient tous riches de quelque chose qui pouvait leur faire rater le ciel. « Qui peut donc être sauvé? » Autrement dit, “C’est terrible ; nous allons tous périr. Aucun de nous ne peut échapper.” Et c’est parce qu’ils avaient justement saisi l’impossibilité de la chose que Jésus leur dit (vs 26): « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. »

Pierre qui n’est toujours pas rassuré, va plus loin, et dit (vs 27): « Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous? » Et Jésus répond (vs 28-29) : « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. »

6) Le problème de ce jeune homme était que l’amour des choses qui sont dans le monde et la séduction des richesses avaient rempli son cœur et ne laissaient pas de place à l’amour du Père (1Jn 2.15). Si c’était Abraham qui avait posé la même question au Seigneur, Il ne lui aurait pas demandé de distribuer ses richesses aux pauvres ; Il lui aurait dit de Lui sacrifier son fils chéri. Chacun de nous a son Isaac, sa richesse, ce quelque chose qui, s’il n’a pas encore été offert à Dieu en sacrifice comme Abraham l’a fait, va se tenir entre le royaume des cieux et nous. Pour certains, c’est leur travail ; pour d’autres, c’est un enfant ; pour d’autres encore, c’est un conjoint, ou une maison, ou une collection de bijoux, de tableaux, de sacs à main, de timbres, de vases de chine ; bref, Dieu seul le sait. Je nous encourage à sonder nos cœurs en esprit et en vérité pour découvrir ce que cela représente pour nous. Ensuite, comme les disciples, quittons tout cela avant que cela ne nous quitte, afin de ne pas gagner la terre entière et perdre notre âme. Notez que quand Pierre dit qu’ils ont tout quitté (et Jésus ne le contredit pas), physiquement, Pierre n’avait pas abandonné sa femme et sa famille ; car à un moment, on retrouve Jésus chez lui, entrain de guérir sa belle-mère (Mat 8.14). Il veut simplement dire qu’il avait coupé le lien émotionnel et qu’il était prêt à se séparer physiquement d’eux si le Seigneur le lui demandait. Quittons tout ; soyons pauvres en esprit, aimons le Seigneur.

Excellente semaine, et que Dieu vous bénisse!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire