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Florence P.
En CHRIST JESUS Seul...

lundi 11 octobre 2010

Qu’est-ce qu’être Chrétien? (2e partie)

Le Christ comme modèle de compassion
 
Bon nombre de ceux qui se disent chrétiens ont généralement tendance à se croire plus saints que Dieu et n’hésitent pas à jeter la 1ère, la 2ème, la 10ème et la 100ème pierres sur ceux-là qui sont convaincus de péché. Et pourtant il est écrit que : « Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout Puissant. » (Job 6:14)
Malgré sa légèreté et l’immoralité dans laquelle elle vivait, Jésus s’intéressa néanmoins à la femme samaritaine et lui témoigna de la compassion (Jean 4). S’Il réussit à atteindre son cœur, c’est parce qu’Il avait au préalable su et pu franchir les barrières sociales, morales, ethniques et de genres qui Le séparaient d’elle.
Il serait vraiment temps que nous nous souvenions des poutres que nous avons dans les yeux et qui nous déforment la vue, lorsque nous sommes sur le point de juger, de condamner ou d’enlever la brindille qui se trouve dans l’œil d’autrui…
Ceci dit, je ne suis pas partisane du ‘‘laisser faire, ne rien voir et ne rien dire car nous sommes tous sales.’’ Ce ne serait pas honorer l’Esprit de Celui qui nous a exhortés à être saints comme notre Père Céleste (Lévitique 11:45 et 19:2, 1 Pierre 1:15). Celui qui, après avoir compati et après avoir tiré d’affaire la femme adultère (Jean 8:3-11), lui a immédiatement dit : « va et ne pèche plus. »
Si nous voulons amener les gens à faire l’ineffable rencontre du Christ, il faudrait absolument que comme Jésus, nous adoptions l’attitude qu’il faut et que nous cessions de les regarder au travers des lunettes de nos préjugés.

Être Chrétien, c’est savoir faire une trêve quand l’autre se trouve dans la souffrance, quand bien même cet autre serait un ennemi. Même si votre voisin athée perd son fils quelques semaines après avoir une fois de plus arrogamment blasphémé, vous n’irez pas le trouver en plein deuil pour lui asséner que c’est à cause de son incrédulité que son enfant est mort ! Vous irez – je l’espère - le voir pour le réconforter et pâtir avec lui. Il y a un temps et une manière de faire pour toute chose. La femme samaritaine de Jean 4 était certainement habituée à entendre des quolibets de tous genres sur son passage. Si Jésus avait abordé de front le sujet de ses liaisons ou de son concubinage, Il l’aurait braquée et elle n’aurait plus écouté la Parole de Vie dont elle avait pourtant si désespérément besoin.


Le Christ comme modèle d’amour

Luc 9:51-55, « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver »

Cette anecdote me rappelle une conversation que j’ai eue à Bruxelles il y a quelques années avec un frère qui se préparait au sacerdoce et qui terminait ses études en Faculté de Théologie. Il venait d’un pays d’Afrique qui était sous la coupe d’un dictateur qu’il qualifiait de sanguinaire. Un jour que nous devions prier pour le salut de nos autorités, il refusa catégoriquement de prier pour son président qui ‘méritait de rôtir en enfer’ ! J’étais sidérée, d’autant plus que j’échouai dans toutes mes tentatives de lui faire comprendre que son attitude n’avait rien de chrétien et que son pays avait plus à gagner d’un dictateur repenti.

Une autre fois, c’est une jeune sœur au caractère bien trempé, que j’essayai vainement de convaincre de pardonner à son frère et à sa sœur. Lorsque je lui conseillai de prier pour leur conversion, elle répondit : « Ce serait trop facile. Il faut d’abord qu’ils souffrent comme j’ai souffert et quand je serai satisfaite, alors je pourrai prier pour eux ! »

Quelles que soient les circonstances, un Chrétien ne saurait souhaiter le malheur d’autrui. C’est antinomique. En effet, un chien ne miaule pas et une girafe ne mange pas de la viande : c’est une question de nature. Être Chrétien, c’est s’efforcer en permanence de ne faire, de ne dire et de ne penser du mal de quiconque. C’est s’évertuer à l’instar de Jésus, à faire du bien à tous et en tous temps (Actes 10:38). J’insiste, il est impossible d’être chrétien et de faire délibérément du mal à son prochain, ce serait commettre un acte contre nature. Si vous êtes concernés, remettez-vous fondamentalement en question, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Comme disait Jésus, « vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés. »

La Bible nous recommande de ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais de le surmonter par le bien (Romains 12:21). Le modus operandi du Chrétien doit toujours être l’amour, c’est sa marque de fabrique et c’est essentiellement à cela qu’il est reconnu : « Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez –vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13:34-35) Un amour qui donne et qui se donne; un amour qui couvre une multitude de fautes (Proverbes 10:12b ; 1 Pierre 4:8), non pas par dissimulation mais parce que par la grâce du pardon, effaçant tout et oubliant tout, les offenses même les plus ‘impardonnables’ finissent par disparaître après avoir été totalement recouvertes par lui.


Le Christ comme modèle d’équité

L’équité est un sentiment naturel du juste et de l’injuste. C'est une disposition à faire à chacun part égale et à reconnaître impartialement le droit de chacun. Selon le dictionnaire Merriam-Webster, c'est une liberté de parti-pris et de favoritisme. Et Jésus ne faisait pas acception de personnes. Il savait être proche des parias et des rebuts de la société : lépreux, publicains, samaritains, cananéens et même officiers romains. Les pauvres sortaient de leur anonymat et les femmes se sentaient revalorisées à Ses côtés. Il complimentait quand il le fallait et ne mettait pas de gants quand les circonstances l’exigeaient, notamment pour dénoncer les excès et les manquements des riches et du clergé. Il disait des uns qu’il leur était plus difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille et Il traitait les autres de race de vipères, d’hypocrites, de tombeaux blanchis et de fils de la géhenne (Matthieu 19:24 & 23:33,27,15). Une seule chose comptait pour Lui: le cœur et ce qui s’y trouvait.

Aujourd’hui nombreux sont ceux qui viennent à l’église comme par fatalité, mais qui sont au-dedans d'eux outrés par toute une série d’injustices. Et pour cause ! Nos assemblées offrent le triste spectacle de pauvres laissés pour compte tandis que les riches sont traités comme des VIP afin qu’il ne leur vienne jamais l’envie d’aller donner leur dîme ou leurs offrandes ailleurs. Les apôtres aussi, avaient en leur temps mal jugé entre la libéralité de la veuve et l’offrande des riches (Marc 12:41-43). Et je sais qu'en dépit des commentaires du Seigneur, beaucoup de pasteurs ne tergiverseraient pas entre les dons mirobolants des riches et les piécettes de la veuve. Ils préféreraient de loin avoir pour membres de gros donateurs mal christianisés, que des fidèles dévoués, consacrés et dépourvus de comptes bancaires. Après tout, non seulement l’argent n’a pas d’odeur mais en plus, les frais de fonctionnement d’un ministère se fichent pas mal de l’origine des fonds qui les apurent. Dieu n’a qu’à prendre son quart de sou !


Le Christ comme modèle de service 

Hébreux 10:5-7, « C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté. »

Jean 5:36, «…car les œuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé. »

Ephésiens 2:10, « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. »



Si Dieu nous a formés un corps, et si nous sommes venus sur terre, c’est pour faire Sa volonté, c’est pour Le servir. « Va vers Pharaon, et tu lui diras: Ainsi parle l'Éternel: Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve. » (Exode 8:1) Conscient de ceci, Jésus parlait sans arrêt des œuvres de Son Père qu’Il était venu accomplir et dans plusieurs paraboles et anecdotes, Il mit en scène des bons ou des mauvais serviteurs. D’ailleurs, les mots serviteur(s) et servante(s) apparaissent 155 fois dans l’ensemble du Nouveau Testament dont 103 fois dans les seuls évangiles : c’est dire s’il y a emphase !
Il y a une autre image relative au service que j’aime bien, c’est celle du vase. En effet, Paul dit à Timothée : « Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre» (2 Timothée 2:20-21)

Nous vivons dans un monde où l’on rechigne de plus en plus à servir mais où - les crises aidant - l’on se fait davantage servir et l’on sert de plus en plus. Les détournements de fonds, les extorsions, les délits d’initiés, les bonus astronomiques comme couronnes de lauriers pour récompenser des patrons responsables d’avoir coulé leurs entreprises etc. font régulièrement la Une des journaux.

Dans un autre registre, les serviteurs de Dieu sont de moins en moins au contact de leurs brebis et sont parfois plus difficiles à rencontrer qu’un chef d’Etat. Ils assurent dès que cela se rapporte à la télévision, les collectes de fonds ou les méga-conférences organisées par les superstars de la chrétienté mais délèguent pour tout ce qui est maladies, décès, enterrements, visites etc. sauf bien sûr s’il s’agit de riches ou de politiques. Servir ou se servir : là est la question !


Comme vous l’aurez aisément constaté, je n’ai mentionné ni la récitation de la prière de repentance, ni le baptême ou d’autres sacrements, ni l’appartenance à une dénomination, ni l’assiduité aux réunions de prières, ni le fait d’opérer des miracles, ni même l’exercice d’un ministère et j’en passe, comme critères de reconnaissance du Chrétien. La servante possédée par un esprit de python (divination) de Actes 16 ‘évangélisait’ et certains se sont peut-être même convertis parce qu’elle les avait exhortés à écouter Paul ; et pourtant, elle n’était pas chrétienne, mais vendue au diable. Toutes ces choses citées plus haut ne représentent que la forme et non le fond du christianisme. Nos assemblées sont souvent remplies de gens qui après avoir observé tout cela, se verront néanmoins dire : « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité» (Matthieu 7:21-23) Et ces personnes tomberont des nues en voyant d’autres qui leur semblaient damnées, recevoir du : « bon et fidèle serviteur... entre dans la joie de ton maître. » (Matthieu 25:21,23)

Être Chrétien, c’est bien plus qu’une compilation de rites, de dogmes et d’expressions.
Être Chrétien, c’est une façon d’être et une façon d’être comme le Christ.
Être Chrétien, c’est refléter davantage au fil du temps, le sublime caractère du Seigneur. Il en est comme de celui qui a perçu au loin une admirable et irrésistible Lumière dont il s’approche chaque jour un peu plus, pour finir absorbé tout entier en Elle. Ce faisant, alors qu’il s’immerge, Elle se met à irradier de son être, attirant ainsi à lui et donc à Elle, ceux qui regardaient à lui (de loin ils le prennent d'abord pour la Source Lumineuse, mais arrivés près de lui, ils réalisent qu’il n’en est qu’une émanation et aspirent à une identique finalité)...

Que Dieu vous bénisse ! :-)

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